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Sa montre n'indiquait pas encore neuf heure et Lys rêvait déjà de découper des gens à la tronçonneuse. Pourtant sa matinée avait bien commencée, elle avait roulé hors du lit à six heures trente sept avait ouvert sa fenêtre pour profiter de la brise et pris son temps pour choisir avec soin sa tenue du jour. Maintenant qu'elle avait pu trainer Carlos par les oreilles jusqu'à sa piscine pour l'y jeter encore transpirant de sa séance de sport, ses nerfs semblaient d'un calme Olympien. C'était sans compter la dizaine de mails de journalistes souhaitant modifier le sujet de leurs interviews pour à la place disséquer les possibles tensions entre les deux coéquipiers.
Si seulement, ils s'étaient contenter des mails. De toute évidence certains n'avaient pas assez de matière grise pour comprendre que son non était catégorique. Ainsi elle se faisait tenir la jambe par un journaliste depuis bien trop longtemps pour la survie de son calme nouvellement retrouvé. Sa seule distraction était les sms horrifié d'Edith sur la nouvelle coupe de cheveux de Carlos : "Il s'est coupé les cheveux ! Non mais tu y crois ? Est-ce qu'il a idée du nombre de vidéo que j'avais l'intention de poster de lui enlevant son casque avec une coiffure parfaite ? Je fais comment moi maintenant ? Je me rabat sur les bains de glace torse nu ?!". Décidant de rajouter un peu de sel dans la plaie Noëlle s'était mise à lui envoyer une dizaine de liens vers des perruques à bas prix sorti tout droit des pires cauchemars de coiffeurs.
- Ecoutez, si vous n'êtes pas content des questions que nous vous avons autorisé à poser je vais vous faciliter la tache, repris Lys qui n'avait maintenant que pour seule envie voir la nouvelle coupe de cheveux du pilote qui donnait tant de sueurs froide à son amie, à partir de maintenant et pour toutes la durée du gp vous n'êtes autorisé qu'à lui poser des questions sur ses cheveux. Rien d'autre.
Le journaliste la fixa, rouge de honte, les poings serré et la mâchoire tendu. Parfait ! Tout à fait l'état dans lequel elle aimait laisser les hommes. Sans laisser la place à plus d'argumentation, Lys tourna les talons et s'engouffra dans le bâtiment alloué à Ferrari pour la durée du gp. Ce job finirais par avoir sa peau, son sang ne se contentait plus de rentrer en ébullition. Non, il avait dépassé ce stade depuis longtemps, si elle avait été faite de sucre il se serait transformé en sirop parfait pour en faire une sucette. Mais Lys n'était pas faite de sucre et avait très peu envie de se retrouver dans la bouche d'un inconnu. Abandonnant l'idée de se lancer dans un exercice de sophrologie au milieu du hall ou les mécaniciens se pressaient de tous coins, s'hurlant des instructions à intervalle régulière ; la brune décida de mettre toute cette énergie nouvelle à profils en s'appropriant son nouveau bureau.
Bien qu'elle passe ses journées à s'en plaindre, Lys adorait son travail, mais il y avait bien un inconvénient à parcourir le monde chaque week-end. Parfois Lys avait plus l'impression de jouer aux chaises musicales que d'avoir un vrai métier. Son bureau changeait toutes les semaines et même si Lys n'était pas la plus organisée des femmes elle aimait cultiver ce qu'on appelle un "bordel organisé". Son bureau en Italie, le seul qui soit un minimum permanent, appartenant toute l'année à Ferrari, était parcouru de tout un tas d'étagères bourrées de dossier inachevés et de, elle devait bien l'avouer, quelques romances cachée ça et là : nécessaires pour sa survie. Celui d'aujourd'hui au contraire était simple, épuré, aussi vide qu'une salle de cinéma à huit heure du matin. Le bureau blanc délavé prenait presque toute la pièce et derrière lui une chaise à roulette se battait pour tenir debout. Lys ne savait pas qui dans l'équipe avait eu l'idée d'ouvrir la fenêtre mais elle le remerciait grandement. Les températures n'était toujours pas redescendu et la fin de l'été s'avérait aussi chaude que son début. La brune en venait même a regretter son choix de tenues, ou du moins de pantalon. Lys, comme tous les employés Ferrari, se devait de porter un polo a l'effigie de l'écurie qui lui collait déjà à la peau. Elle ne l'aurais pourtant échangé pour rien aux mondes contre celui de l'équipe redbull dont le bleu nuit attirait la chaleur comme un aimant.
Le jeudi était de loin la journée la plus difficile pour Lys, celle des interviews et de toute la presse en générale. Le reste de la fin de semaine était à côté une partie de plaisir parsemé par quelques prise de paroles des garçons en compagnie des autres pilotes. Pour ces dernières Lys n'avait qu'à se mettre dans le fond de la salle, écouter et lancer des menaces de mort en langage des signes si le sujet abordé par ses pilotes devenait risqué.
La brune s'était mise à répondre à un énième mail quand le pilote monégasque frappa à sa porte avant de doucement l'entrouvrir. Lui aussi était vêtu de son "uniforme" Ferrari. Ses boucles châtains plus épaisses que l'ordinaire a cause de l'humidité dansait autour de son visage creusé par la fatigue des entrainements nocturnes. Même avec des cernes, Charles restait d'une beauté surhumaine et ce n'était franchement pas juste.
- Je te dérange ?
Lys lui répondit que non et lui désigna du menton un vieux pouf miteux dont le rembourrage était partis en retraite depuis belle lurette. Le châtain s'y installa non s'en émettre une grimace d'inconfort. Puis trouvant qu'il était placé trop loin du bureau il le rapprocha de quelques mètres. Ce qui eu pour effet de faire perdre à l'antiquité qui lui servait de place, quelques visses. Lys et lui échangèrent un regard dubitatif. Il pris un soin particulier à se rasseoir le plus lentement possible, les mains déjà prête à amortir une chute. Contre toute attente le pouf tenu le choc.
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Carlos m'évite et ça va commencer à se remarquer sur les vidéos et dans mon humeur.
Cherchant la meilleur façon de formuler la suite de sa pensée, Charles se releva et se mit a marcher en faisant de grand mouvement de bras. Il manqua à cinq reprises de cogner accidentellement la lampe descendant du plafond. Lys la contempla quelques secondes et décida que cette monstruosité rose fuchsia n'était pas seulement apte à bruler une rétine mais aussi à casser une main. En effet, l'outil lumineux aurait facilement pu se faire passer pour une brique. Elle se leva à son tour et rejoignit le pilote. Elle se saisit de ses bras en plein vole et les enserra à la manière d'une professeur d'école réconfortant un élève après un zéro.
- Je comprend, la situation est difficile pour vous deux. D'ici la fin du grand prix vous aurez tous les deux un podium et tout ça ne serait que du passé.
Bon, étant donné les résultats de Ferrari cette saison, Lys était peut-être un peu trop optimiste. Mais tant pis, les résultats de Monza l'avait galvanisé. Charles ne semblait pas vraiment convaincu mais lança un "hum" d'approbation pour faire plaisir à la brune. Leurs mains toujours liés Charles entreprit de se rasseoir. Cependant, cette fois, l'action, beaucoup moins délicate que les précédentes, eu raison du vieux pouf et Charles bascula en arrière entrainant Lys dans sa chute.
Lys se retrouva projetée tête la première contre le torse du châtain. Ce dernier poussa un gémissement de douleur et Lys ne savait pas bien s'il était causé par le contact du sol ou bien parce qu'il venait de se faire écraser par un autre être humain. La brune s'appuya sur les paumes de ses mains pour se redresser. Charles ayant eu la même idée, ils se retrouvèrent nez à nez. Le visage à quelques centimètres l'un de l'autre. Lys sentit ses joues chauffer et son cœur s'emballer. Se trouver à quelques centimètre d'un apollon n'était vraiment pas ce dont elle avait besoin aujourd'hui et surtout pas s'il s'agissait de l'un de ses collègues. Comme pour saupoudré les ennuis d'un peu plus d'ennuie. Noëlle et Edith décidèrent que maintenant était le moment parfait pour visiter son bureau.
Découvrant leur amie dans une position plus que tendancieuse, les deux jeunes filles refermèrent la porte aussi vite qu'elles l'avaient ouvert. Mais Lys n'était pas dupe, elle était loin d'avoir finit d'en entendre parler. Et tel un coup de massue, son téléphone vibra laissant apparaitre une notification de leur groupe commun "Rendez-vous dans la chambre de Noëlle dès que tu as finis de...t'amuser". Merde.
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• Par Aphrodite
ᴏʟʏᴍᴘɪᴀ ᴄʀᴇᴀᴛɪᴏɴ
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𝐅𝐞𝐫𝐫𝐚𝐫𝐢 𝐠𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐲𝐨𝐮 𝐇𝐞𝐚𝐝𝐚𝐜𝐡𝐞 ⸢ 𝐅𝐨𝐫𝐦𝐮𝐥𝐚 𝐎𝐧𝐞 ⸥
FanfictionLuxe, prestige et histoire voilà de quoi décrire l'écurie Ferrari. Pourtant tout n'est pas aussi rose quand on travail dans l'équipe de leurs relations publiques car quand vos pilotes décident de faire des siennes les heures supplémentaires débarque...