9-1-1 : Je ne me sens plus si seul depuis que je t'ai rencontré

Chapitre 2

Quand arrive mardi, Eddie vient chercher Buck au loft pour qu'ils puissent faire semblant d'arriver ensemble. Ils ont tous deux convenu d'essayer de tirer le meilleur parti possible de cette thérapie, plutôt que de se moquer du thérapeute pendant dix semaines parce qu'ils doivent de toute façon y aller, alors pourquoi pas.

Contrairement à leurs précédentes tentatives de thérapie, à leur arrivée, la réceptionniste leur fait remplir les formulaires d'admission nécessaires, puis les conduit immédiatement dans le bureau du thérapeute. Lorsqu'on leur dit de s'asseoir, ils se laissent tomber sur le canapé. Buck essaie de ne pas trop réfléchir au fait que leurs épaules et leurs genoux se touchent, ou au fait qu'Eddie n'a pas pris la peine de se raser et que cette barbe naissante lui va incroyablement bien, alors que les poils faciaux blonds sont l'enfer pour lui.

C'est la partie la plus ennuyeuse d'être bi – ne jamais vraiment savoir si vous admirez le style de quelqu'un parce que vous aimeriez pouvoir l'arborer vous-même, ou parce que vous voulez lui enlever tous ses vêtements et coucher avec lui.

Dans le cas d'Eddie, Buck est assez heureux de se contenter d'un solide et ferme "les deux".

"Bien, messieurs, bonjour" dit leur thérapeute. "Vous avez tous les deux l'air plutôt à l'aise, alors allons-y directement. Quel diriez-vous est le plus gros problème dans votre relation ?"

Sans hésiter, Buck et Eddie répondent, "La communication."

Ils passent la majeure partie de la première séance à parler du problème immédiat qui les a conduits en thérapie – le choix d'Eddie de rejoindre un club de combat clandestin plutôt que de parler de ses problèmes.

Ensuite, ils déjeunent ensemble.

"Désolé d'avoir passé toute la séance à parler de moi." dit Eddie pendant qu'ils font la queue pour le food truck.

"Mec, non, tout va bien", dit Buck. "En plus, tes problèmes sont plus une intervention de crise que ma lente combustion."

"Combustion lente ?", répète Eddie, une bizarrerie amusée dans la bouche que Buck a vraiment envie d'embrasser.

"Ouais, tu sais, une alarme", dit Buck. "Le torchon sur le brûleur ne s'est pas encore répandu sur les comptoirs."

Eddie le regarde pendant une seconde. "Je ne pense pas que ce soit vrai."

"Eh bien, on pourra tout régler la semaine prochaine." réplique Buck.

Eddie rigole à cela et ils commandent leur nourriture.

*

La semaine suivante, Buck conduit, et quand Eddie monte dans la voiture, un muscle se contracte dans sa mâchoire, ce qui rend Buck nerveux.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?", demande Buck en conduisant vers le cabinet.