2 ☽ : La grande Ourse, qui n'était pas dans le ciel

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Le réveil de son téléphone sonna brusquement, et lorsqu'elle appuya pour l'éteindre, elle remarqua les dégâts de la veille sur sa peau.

Mais elle y était habituée, alors elle enfila un t-shirt, mis une tenue "décente" pour sortir prendre l'air.

Elle a pris la fâcheuse habitude de laisser une lettre d'adieu au cas où elle ne reviendrait pas, il y en avait eu des centaines avant celle-ci.

Elle se dirigea vers un parc, et s'assis enfin, s'allongea dans l'herbe plutôt.

Il n'était même pas 9h, et pourtant le temps lui semblait long , trop long.
Alors elle passait chaque minute à élaborer les dernières lignes de son histoire, étape par étape, la découverte de sa lettre étant le bouquet final.

Et aucun de ses proches ne se doutait, que derrière un sourire, se cachait quelqu'un qui voulait être plus proche des étoiles.

Elle ramassa des herbes sur son chemin, et se mit en route vers son lieu de vie. Puis quelque chose attira son attention, des cartes, semées de part à d'autres de la rue. Intriguée, elle les ramassa, et remarqua qu'elles formaient un jeu classique complet, mais il était unique... des phases de la lune remplaçaient le cœur carreaux pique trèfle habituel.

Une fois rentrée, elle observa plus attentivement le jeu, en y cherchant désespérément un sens.

Soudain elle cria.

Merde, elle avait appuyé sans le vouloir sur ses cicatrices encore fraîches et douloureuses.
Mais ce cri venait aussi du cœur.

Parce que si pour elle la vie n'avait aucun sens, elle aurait aimé y voir un en ses proches..

Mais elle avait tellement peur de la trahison, de les blesser, ou d'être l'horrible petite fille qu'on disait d'elle autrefois, qu'elle s'éloignait de tout.

La descente aux abysses n'est pas qu'une fiction n'est-ce pas? Mais plus une réalité qui en a détruit plus d'un..

Vous savez, parfois les pleurs brûlent autant que de l'acide..

La lune ne m'attendra pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant