3 ☽ : La bonne étoile n'existe pas

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*La chance, non le destin simplement

On est pas dans un jeu vidéo, où les stats dirigent le reste.

C'est la vie, ce truc complexe où rien n'a une seule once de sens.

Comment j'm'appelle ? Peu importe bientôt vous oublierez mon existence, alors ne l'apprennez pas.

C'est pas la première lettre que j'écris, peut-être pas la dernière mais je l'espère...

J'y écrirai mon passé, et puis ce que j'laisse au peu de personnes qui m'auront pas oublié d'ici là..

N'oubliez pas les pièces dans le cercueil, déjà que jsuis con, alors j'aimerais éviter d'être fauchée et que Charon me laisse divaguer pendant une plombe.

Comment j'commence...

Ah si. J'étais une gamine, toute petite, quand j'ai vu la mère crier et frapper mon père. J'dis la, parce que j'ai aucune envie d' avoir une parcelle de son ADN en moi, elle me répugne cette chose.

Enfin soit. Donc j'la voit crier et frapper mon père. J'la voit le tabasser, le rabaisser, lui mettre la tête dans une vitre.

J'la voit lui foutre une baffe alors que j'étais dans mon ptn de bain.

Et j'avais quoi, 4 ou 5 ans?
Cheplu

Mais dans mon coeur, j'ai mal, j'ressens toute sa douleur dans ces moments là.

J'me fais maltraiter en dehors de la maison, dedans je vois mon père subir. Quelle joie. Malheureusement ça a continué bien après..

Et vous savez quoi? Hé bah j'ai essayé de me tirer déjà à cette époque j'me suis loupée. Dommage, j'aurais pas eu à écrire tout ça maintenant au moins.

Fin bref, j'verrai pour la suite plus tard, jsuis crevée, et malheureusement demain j'dois être en vie*

Elle posa le stylo, se mit à crier puis à pleurer. Elle tapa tellement fort sur le sol qu'elle l'entendit craquer, comme si son âme craquait avec elle.

Elle s'enroula sans sa couverture, pour étouffer ses pleurs, et s'endormir d'épuisement.

Et les cartes se mirent à briller à en illuminer la pièce entière.

Mais elle, dormait déjà. Et quand elle dort, rien ne peut la réveiller. Elle apprécie tellement ne rien vivre que son esprit laisse le sommeil profond l'envahir.

Le seul moment où elle sourit, parce qu'elle espère au fond d'elle que c'est son dernier moment de souffrance.

La lune ne m'attendra pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant