Un Sombre Gentleman

Chapitre 14

              Frottant légèrement mes paupières afin de sortir de mon sommeil, une pression se fit ressentir sur ma taille. Tout en m'habituant à la lumière du soleil qui éclairait la pièce, j'avais une sensation que quelque chose était proche de moi, ou plutôt quelqu'un. J'aurais pu reconnaitre entre mille cette douce odeur musquée.

          Ne pouvant pas dormir dans ma chambre qui était devenu un lieu de crime, Jarek avait insister pour que je reste dans la sienne. Mais il n'était pas prévu que nous nous endormions ensemble.

           Voir que ses bras m'entouraient si tendrement me fit rougir. Je voulais sortir du lit mais je fis à peine quelques légers mouvements qu'il se rapprocha de moi et resserra sa prise. Je laissai échapper un souffle d'exaspération. J'étais bloquée. Ma tête se tourna alors vers lui. Ce jeune homme semblait calme et apaisé. On aurait dit un vrai petit ange, enfin façon de parler, je crois.

           Ses yeux étaient clos, un léger rideau de cheveux ébouriffé cachait une partie de son visage. Sa bouche était légèrement entre ouverte et je pouvais ressentir son souffle chaud et régulier le long de ma joue. L'une de ses jambes entourais les miennes, me recouvrant de sa chaleur. Une part de moi, ma raison, souhaitait partir, m'éloigner de cet homme si charismatique qui m'avait fait prisonnière. Cependant, il était remonté dans mon estime. Du haut de ses 19 ans, âge que Suzanne m'avait révélé, il était différent des autres jeunes de mon entourage. Avec toutes ses responsabilités et son passé qui reposaient sur ses épaules, il me semblait d'avantage ambitieux, mûr, et à l'écoute. Il avait su apaiser mon esprit comme il avait su le faire bouillir de rage.

          Je continuais de l'observer et remarqua que ça chemise était en partie déboutonné. Je ne pouvais résister fasse à se corps d'Appolon et je me retenais à l'envie d'y déposer de tendre caresse.

– Je n'arrive pas à me reposer quand des jolis yeux me dévorent ainsi, me disait-il en entrouvrant ses paupières.

          Un sourire vainqueur de m'avoir embarrassé se dessina sur ses lèvres. Sentant mon visage devenir aussi rouge qu'une tomate, je détournais immédiatement la tête.

– Je... je ne regardais pas, et puis c'est toi qui as dormis ici, je n'ai rien demandé, bégayais-je.

– Tu aurais préféré que je dorme dans une autre pièce ?

          Mes pensées étaient confuses, troublé par cette sombre personne. Son regard si transperçant n'arrangeait pas les choses.

– Bien sûr que non... enfin, je voulais dire oui, me rectifiais-je.

          Je cachais mon visage à l'aide de mes mains. Je ne savais plus ce que je disais, et il en prenait un malin plaisir. Son rire hypnotique retentissait dans la chambre.

           En un instant, la situation changea. Il se positionna au-dessus de moi, bloquant mon corps par le poids du sien. Capturant mes poignés, il les déplaça de chaque côté de ma tête. Mes yeux sortir de leur orbite d'étonnement. Il m'avait prise de court.

– Ne cache plus ce visage, mon petit rubis, il mérite d'être admirer, me disait-il avec malice avant d'ajouter, ne soit pas si timide avec moi.

           Son calme fasse à la position de nos corps me fit rater un battement de cœur. Nous nous fixons l'un l'autre, sans oser bouger. Ses pupilles étaient dilatés de tel manière que je ne pouvais plus apercevoir son contour brun. Son regard glissa vers mes lèvres entre-ouvertes et une bouffé de chaleur s'empara de mon corps. Il réduisit la distance mais s'arrêta à quelques centimètres de mes lèvres.