Chapitre 12

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               Daniel me donnait mal à la tête à force de faire les cent pas. Après m'avoir sermonné, attendre les instructions de son supérieur était la seule chose qu'il pouvait faire.

– Tu as mis dans un drôle d'état cet homme. Pour lui, c'est tout naturel d'abattre une personne et les conséquences ne sont pas un problème, mais quand il t'a vu l'observer il... je ne sais même pas comment le décrire. Tu as beaucoup d'importance à ses yeux. Il a se besoins de contrôler, de savoir que tu es sous son emprise et le fait qu'il n'est pas pu maîtriser cette situation l'a mis hors de lui.

– Oh, je vois... non en vrai je ne vois pas mais peu importe, il le mérite.

           Ma voix était détachée. Le choque avait laisser place à la colère. Tuer une personne pour résoudre ses problèmes n'était pas une solution. Il était capable de mieux.

            Le téléphone sonna et Daniel prit l'appel. Après une brève réponse, il me fit signe de le suivre.

– Où allons-nous, le questionnais-je intrigué.

– Il est temps que ton vœu d'aller voir ton frère soit exaucer, me répondais-t-il en continuant son chemin.

            Il me fallut un court instant pour que j'assimile cette information. Je me jetais dans les bras de Daniel, tandis qu'un sourire s'étira sur mes lèvres.

– Merci, lui soufflais-je.

           Il fut tout d'abord surprit avant d'accepter mon étreinte. Il mit court à ce moment par un raclement de gorge avant de s'éloigner et de se remettre en route.

– Tu remercies la mauvaise personne, Lilou, me disait-il en me tournant le dos.

           Alors je n'oublierais pas de le remercier en temps voulus.


           Longer ses longs couloirs blancs n'était pas des plus rassurant. Quelques infirmières et infirmiers faisaient leurs apparitions de temps à autre, préoccuper à suivre le rythme de vie de leurs patients. Une odeur de détergent et de produit iodé me chatouillait les narines. Cependant, je m'en fichais, je n'étais pas venu pour la structure mais pour mon frère.

            Le jeune homme en costume m'avait accompagné sans un mot. Il était tard, les heures de visites étaient finies mais grâce à ses relations il était parvenu à nous faire entrer sans aucun problème.

– Je déteste les hôpitaux. Regarde-moi cette atmosphère lugubre. La mort est toujours présente au bout du couloir, à eux de voir comment ils ont choisi de vivre leur vie, disait Jarek d'une voix morne avant que ses yeux rencontrassent les miens affoler par ses propos. Je ne parlais pas pour Adrien bien sûr.

– Pourtant tu es bien content de trouver des personnes pour te soigner quand tu es blessé, lui répondais-je d'une voix tranchante sans aucune hésitation.

– Nous sommes arrivées, me prévenait-il irrité tout en voulant mettre fin à cette conversation.

          Passant devant lui, la main sur le poignet de la porte numéroté 219, je m'arrêtais un instant. J'avais déjà vu mon frère dans cette situation les semaines précédentes. Sa devrait me faire moins mal. Enfin, je l'espérais.


          La pièce était sombre. Le volet baisser laissait passer quelque rayon de lune qui traversaient la pièce. Le bip des machines résonnait à intervalles égales accentuant la présence du silence. Des fleurs qui avaient fini par fané étaient disposé sur un coin de la table. Je reconnu quelque magazine que ma mère aimait lire ainsi que les gâteaux préférer de mon père non loin de là. Un plaid avait été laissé sur un fauteuil, surement pour une prochaine venue. En m'approchant, je constatais que celui-ci m'appartenait. La tristesse pinça mon cœur. Je manquais à ma famille et je ressentais la même chose pour eux. Voulant détourner mes pensées, je fis quelque pas en plus qui m'emmenaient au pied du lit.

Un Sombre GentlemanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant