Chapitre 21

106 2 5
                                    


               Mon frère m'avait réservé un meilleur accueil. Il m'avait fortement enlacé avant de déposer un baiser sur ma joue. Nous avons échangé quelques mots, puis il était parti à ses occupations. Simple, rapide, efficace.

           Allonger sur mon lit, le regard fixant le plafond, je trouvais le silence de plus en plus pesant. Le temps passait lentement. Ce lieu n'avait pas bougé d'un pouce comme figé dans le temps, six mois en arrière. A ce moment-là, tous mes rêves me semblaient possible. Les méchants, ses fameux bad-boy se trouvaient seulement dans mes livres. Les gangs existaient, mais loin de moi. Je pensais avoir connu les pires peurs et les pires angoisses. J'avais ma petite vie parfaite.

          La sonnette retentis. J'allais ouvrir la porte. Mon regard se déposa sur Amel, qui avait les bras chargés de boite de chocolat. Quelqu'un avait dû prévenir ma meilleur amie de mon retour. Je l'invitais à entrer et nous nous réfugions dans mon entre. Quoi de mieux que cette sensation qui croque avant de fondre dans la bouche. Ses chocolats sont un délice.

– Comment as-tu su que j'étais rentré, lui demandais-je la bouche encore pleine.

– C'est part ton frère, Loup. Depuis que tu as disparu, on sait échanger nos numéros pour rester en contact de la moindre avancé que les flics ou quiconque aurait. Grâce à ça, on sait plutôt beaucoup rapprocher. Mais tu aurais pu me prévenir quand même, j'aurais préféré l'apprendre par toi.

           Avant, c'était ce que j'aurais fait, mais maintenant, après tous ses changements je ne savais plus quoi lui partagé. Au fil de notre conversation, mes doutes s'accentuèrent. Elle me parla des dernières banalités qui lui était arrivé. Avant j'aurais surenchérie à chacune de ses phrases. Elle m'aurait révélé ses secrets et j'aurais fait de même. On aurait ri aux éclats jusqu'à s'en tordre l'estomac. On aurait critiqué les dernières tendances, pour finalement les adoptés. Avant. Ce rendait-elle compte du trou béant qui nous séparait l'une de l'autre ? Je ne pouvais pas lui parler de ce qu'il c'était passé, je savais qu'elle était morte d'impatience que je lui raconte mais ce serais mettre en péril notre amitié en plus de mettre en péril Jarek.

            L'écoutant tout en hochant la tête, nous nous fîmes interrompre par ma mère. Son regard attendri se renforça en passant de l'une à l'autre.

– Le petit moment entre filles va prendre fin, il est temps que tu rentres chez toi Amelie et nous, jeune fille, il est temps que l'on aille rendre visite à ton grand frère.

           À ses mots, mon cœur rata un battement. Adrien.


           Il me manquait terriblement. Une fleur à la main, debout devant sa tombe, je ne souhaitais que le revoir. Le soleil fit ressortir les reflets bleutés du quartz qui constituait le socle entourant son nom. Tu n'avais que 23 ans. J'étais triste mais j'avais passé assez de temps à pleurer sa mort. Je déposais ma rose d'un rouge étincelant, de sa couleur préférer. Ma mère pleura silencieusement. Je n'avais jamais aimé les cimetières. Créer des édifices en souvenir des personnes décédées alors que les meilleurs souvenir que l'on pouvait avoir d'eux étaient ceux graver au fond de notre cœur.

            Après de longues minutes, je décidais de briser le silence.

– J'ai l'impression que ça va mieux avec papa, vous avez régler vos problème d'avant... mon départ.

             C'était difficile de trouver les mots justes, mais j'avais besoins de rattraper le temps perdu. J'avais besoins de pensée pour combler le vide laisser à la fois par mon frère et par Jarek.

Un Sombre GentlemanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant