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Je comprends vite que c'est Abdoul. Wow, il a une nouvelle voiture ? Je n'ai jamais vu ce modèle chez lui. En tout cas, elle est canon, et voir qu'il l'a sortie juste pour moi me fait un peu plaisir.

Je me dirige vers la voiture et entre à l'intérieur, mais à peine m'assois-je qu'une odeur de parfum m'envahit ! Et pas n'importe quel parfum, un parfum de femme.

Abdoul me regarde en souriant, comme si de rien n'était.

- Je dois avouer que tu es belle aujourd'hui.

Je ne lui réponds pas et je fronce les sourcils. C'est le parfum de qui ? Je connais mieux que quiconque l'odeur d'Abdoul, et ce n'est pas du tout celle-là.

- Pourquoi as-tu le visage froissé comme ça ? Tu boude ou quoi ? me demande Abdoul.

- Pourquoi y a-t-il une odeur de parfum dans ta voiture ?

L'odeur était assez forte, ça veut dire qu'elle s'est vraiment aspergée de parfum. Et que la personne est sortie de la voiture il y a peu de temps pour laisser son parfum partout dans la voiture comme ça.

Entre filles, on se connaît quand tu vas voir ton gars, tu te douches presque avec ton parfum.

- De quoi tu parles ? Moi, je ne sens rien.

- Tu te moques de moi ?

- Bah non, je ne sens rien, t'es bizarre toi.

- Attends, je vais descendre, c'est mieux, parce que je ne suis pas sorti pour que tu me prennes pour une débile, dis-je en essayant de déverrouiller la porte.

- Mais attends, moi je ne le sens rien, sérieux. Je ne sais pas quel parfum c'est, peut-être que c'est le parfum de ma mère, je viens de la déposer chez elle.

- De ta mère ?

- Bah oui, tu peux l'appeler si tu ne me crois pas.

- Je suis sûr à 60% que tu mens, mais je vais te laisser le bénéfice du doute, parce que je n'ai pas envie de passer pour une folle si on appelle ta mère pour une histoire de parfum.

- Franchement, t'as vraiment pas confiance en moi.

- Bah, la confiance, ça se mérite.

Le reste du trajet se passe dans le silence. Il y avait un froid qui s'était installé, personne ne parlait.

Mais au fil de la soirée, nous avons brisé le froid, et au final, c'était bien. Nous sommes allés manger dans un restaurant super.

Nous n'avons pas beaucoup parlé et rigolé vraiment, c'était top.

À la fin de la soirée, il me raccompagne chez moi.

- Merci pour la soirée, c'était vraiment bien.

- T'inquiète, c'est normal.

- Bye.

- J'ai même pas le droit à un bisou ?

- Non, pas encore.

- Au moins un câlin alors.

- Bon, d'accord, mais un tout petit.

Je le prends dans mes bras. Quelques secondes après, j'essaye de me retirer de son emprise, mais il ne me laisse pas partir.

Je ne me suis même pas débattue. Je me sentais bien dans ses bras, il sentait bon et sa chaleur me réconfortait.

Nous finissons par nous lâcher, il me fait un sourire que je lui rends immédiatement.

- Bonne nuit, Alita.

- Bonne nuit, Abdoul.

Je sors de la voiture et je rentre chez moi. Comment vous dire, j'avais l'impression d'être sur un nuage.

C'est tout ce dont j'ai toujours rêvé...

[...]

Le lendemain, je me permets de faire une grasse matinée vu qu'on est dimanche.

Quand je me réveille, je décide de faire un grand ménage de toute la maison.

Je rentre dans toutes les pièces et les nettoie une par une.

J'arrive dans la chambre de mamie. J'entre rarement dans cette chambre, je ne sais même pas pourquoi.

Je commence à la nettoyer. Dans un tiroir, je vois une boîte bizarre que je n'avais jamais vue auparavant.

Je m'assois sur le lit et je l'ouvre. Il y a plein de photos.

C'étaient des photos de mes parents et de nous quand on était petits.

Je les regarde toutes, le cœur se remplit de nostalgie.

Ça me fait trop bizarre de nous voir comme ça, heureux et souriants.

Je regarde une photo de nous, nous étions tous réunis. Je souris en voyant ça.

Sans que je ne m'en rende compte, mes larmes commencent à couler.

- J'essaie de faire la femme forte qui peut s'en sorti toute seule, mais j'y arrive pas. Je suis juste un petit bébé qui a besoin de ses parents pour la protéger.

J'essuie mes larmes.

- Pourquoi a-t-il fallu que Dieu vous reprenne ? Je n'y arrive pas sans vous. Oumy fait comme si nous n'avions jamais existé pour elle, elle s'en fout de nous... J'arrive pas à élever Mina, elle ne m'écoute pas, elle ne fait qu'à sa tête. Je ne suis vraiment pas à la hauteur pour être sa tutrice. Je ne sais plus quoi faire, si seulement vous étiez encore là...

J'entends des bruits de pas venir vers moi. Je lève la tête et je vois Mina.

Elle s'assoit à côté de moi et me prend dans ses bras avant d'éclater en sanglots.

- Je suis tellement désolée, Alita. Je me suis comportée comme une personne détestable. Tu es la meilleure grande sœur du monde. Tu t'es tellement bien occupée de moi, tu m'as entourée d'amour comme si j'étais ta fille. Tu es la personne la plus gentille que je connaisse, tu fais toujours passer les autres avant toi. Je suis vraiment fière de t'avoir comme sœur, tu es un vrai exemple pour moi.

Je la serre encore plus fort.

- Je t'aime tellement, me dit Mina.

Nous nous sommes encore serrées dans nos bras en pleurant, puis nous avons regardé le reste des photos ensemble en nous tapant nos meilleures barres.

- Et avec Abdoul ? Ça se passe comment ? Je t'ai vue hier, tu étais trop trop belle, mais je ne voulais pas te le dire, mdr. Tu sors avec lui ?

- Mdr, oui, nous prenons notre temps pour le moment, nous voyons si ça peut coller entre nous.

- Mais ça a déjà collé, pourquoi ça ne va pas marcher maintenant ? Remets-toi avec lui ! Il me manque trop.

- Je sais, mais ça ne marche pas comme ça malheureusement.

- Pendant que tu passes ton temps à le faire tourner en bourrique, d'autres filles le draguent. Je crois que tu ne te rends pas compte à quel point Abdoul est un bon parti.

À suivre...

Un contrat pas comme les autres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant