J6 : Cock warming / Rester au chaud…
Aziraphale était installé, comme souvent, derrière son bureau. Occupé à lire un roman d’un auteur prometteur du nom de Neil Gaiman, il levait parfois distraitement les yeux vers la pluie qui inondait Wickber Street depuis maintenant des heures ! Ça faisait plusieurs fois que Crowley passait derrière lui en râlant, mais la Principauté n’y avait guère prêté attention. Pour sa défense, il fallait dire que Crowley râlait souvent… Aziraphale avait déjà sauvé deux plantes vertes de la colère du Démon le matin même, les posant justement sur son bureau et les rescapées tremblaient des feuilles à chaque passage de Crowley…
— J’ai rangé ta pile de livres !
— Si par “rangé”, tu veux dire “balancé du haut des escaliers”, ça ne compte pas, mon cher… se décida à répondre l’Ange, en caressant les feuilles des deux petites plantes pour les rassurer.
Aziraphale glapit en sentant son fauteuil être brutalement tiré vers l’arrière :
— Mais enfin, qu’est-ce qui…
Un regard sur Crowley suffit à répondre à sa question. Le Démon, entièrement nu, venait de s’asseoir sur le bureau. Et par s’asseoir, comprenez se jeter dessus dans une position impossible :
— Maintenant que j’ai ton attention…
— Tu as toujours mon attention, voyons !
— Tu as passé plus de temps à caresser mes plantes que moi depuis ce matin, mon ange…
— Je t’ai fait l’amour deux fois avant le petit-déjeuner !
— Et pas une fois depuis !
— Tu veux… Une danse d’excuse ?
— Je veux un orgasme d’excuse, Zira !
L’Ange rapprocha son fauteuil du bureau pendant que Crowley écartait ses longues jambes pour lui faire de la place. Aziraphale posa ensuite ses mains fermement sur les hanches de son tentateur, à hauteur de son visage et le Démon en profita pour passer ses doigts dans les bouclettes platine :
— Alors ? Ne suis-je pas plus intéressant que ton auteur gothique ?
— Il se trouve que j’ai un faible pour les gothiques…
Sans crier gare, Aziraphale fit basculer le Démon sur ses genoux :
— J’aime les avoir à califourchon sur moi… À ma merci !
— J’oublie parfois ta force d’ange, Gardien de la Porte d’Éden… sourit Crowley, les traits de son visage trahissant un reste d’étonnement et un soupçon d’admiration.
Haussant un sourcil, Aziraphale se mit debout en portant le Démon et le reposa sur son bureau.
— Mmmmm… Tu veux faire ça sur tes précieux bouquins ? Tu choisis le blasphème, mon ange ? Ça commence à te ressembler…
Usant de sa force sur le Déchu qui se laissait volontiers manipuler, la Principauté s’amusa à le mettre debout, pour le retourner et allonger son torse sur son bureau, en lui mettant les mains dans le dos :
— Reste comme ça, mon cher !
L’Ange se rassit confortablement et caressa les fesses de Crowley d’une main, tout en posant son autre main sur ses poignets, joints au milieu de son dos :
— Cette vue est imprenable… Voyons un peu ce que je peux faire de toi, mon petit serpent aguicheur !
Il posa ensuite ses deux mains sur les fesses de Crowley et les écarta doucement pour venir caresser son intimité avec sa langue. Surprit, le Démon sursauta :
— Qu’est-ce que tu… Aaaah…
Crowley se tortillait de plaisir sur le bureau, gémissant sous la langue experte de l’Ange, qui s’arrêtait parfois pour glisser un doigt dans le Démon, lui arrachant à ces occasions de petits cris étouffés.
— Je crois que tu es prêt, mon cher… déclara Aziraphale lorsqu’il sentit le Déchu commencer à trembler.
— P… Prêt ?
— Pour l’orgasme d’excuse !
Aussitôt, l’Ange fit disparaître ses vêtements par miracle et redressa le corps docile et enfiévré de Crowley. Il s’installa à nouveau dans son fauteuil et fit asseoir le Démon sur son érection, en le pénétrant avec douceur, ses mains toujours cramponnées aux fines hanches :
— Là…
— Mon ange…
— Chut !
Aziraphale contrôlait ses va-et-vient en soulevant le Démon par ses hanches, puis finit par lui laisser la maîtrise de la situation :
— Maintenant, fais-toi jouir, Crowley !
Le Déchu montait et descendait sur le sexe du libraire de plus en plus vite et profondément à mesure que l’Ange l’encourageait en s’extasiant devant son corps, promenant ses mains sur son torse, ses bras ou encore sur sa taille :
— Tu es si magnifique, mon cher… Regarde-toi… Une absolue perfection !
Il n’en fallut pas plus à Crowley pour s’abandonner au plaisir et sa jouissance provoqua celle de l’Ange. Le Démon s’écroula instantanément contre le torse souillé d’Aziraphale, qui le serra contre lui. L’Ange passa ses mains dans son dos, puis sur ses fesses, avant de s’attarder sur sa nuque ; savourant le contact de sa peau brûlante, s’émerveillant de la perfection de chaque creux et de chaque courbe de son corps gracile. Ils restèrent ainsi silencieusement pendant de longues minutes, avant que Crowley marmonne, d’une voix éraillée :
— Tu veux que je me lève, mon ange ?
— Certainement pas ! Tu es exactement à l’endroit où je préfère te voir et j’ai très envie de rester au chaud à l’intérieur de toi…
L’Ange ne vit pas le sourire de Crowley, mais il le devina au creux de son cou alors que le Démon y déposait un baiser satisfait.
****** Si vous voulez voir les magnifiques fanarts des participants artistes visuels, allez sur X et tapez #ineffablekinktober, ça vaut le coup ❤️. On se revoit demain 😉 *****