IK J 31 : Writer’s choice
~ Ce chapitre est la suite directe du J 20 “Confession” ~
Aziraphale avait l’impression d’avoir été poignardé en plein cœur ! Même s’il doutait que le Démon avait prévu d’en arriver à cette confession en initiant cet étonnant préliminaire, l’Ange ne pouvait plus ignorer toutes les allusions qu’il venait d’entendre. Crowley n’avait pas bougé d’un millimètre, sa capacité à rester parfaitement immobile impressionna une fois de plus l’Ange, mais ce n’était pas le moment de s’attarder sur ce détail… Aziraphale se laissa tomber en face du Démon et dénoua le chapelet de ses doigts tendrement :
— Crowley… murmura-t-il, en cherchant à capter le regard de son amant.
Aziraphale posa avec douceur le chapelet au sol, avant d’entourer les mains du Déchu avec les siennes. Crowley les observaient, fasciné par la chaleur et la douceur de la peau de l’Ange, dont la perfection semblait le rappeler sans cesse à sa propre corruption. Submergé par une foule de souvenirs négatifs, ses sourcils se fronçaient sous l’effort qu’il faisait pour rester avec Aziraphale ; pas au sens physique bien sûr, mais émotionnel et spirituel ! L’Ange le devina sans peine :
— Crowley… Reste avec moi, je t’en prie… Reste ici et maintenant !
Au prix d’un effort colossal, le Démon parvint à lever ses pupilles fendues vers les yeux d’Aziraphale, qui lui sourit du mieux qu'il pût.
— C’est juste que… Je ne comprends pas comment tu peux encore t’intéresser à moi, mon ange…
— Viens avec moi !
Aziraphale l’aida à se relever et il le conduisit jusqu’à leur lit, où il le fit s’allonger, puis s’allongea à ses côtés.
— Puis-je te déshabiller, mon rossignol ?
Crowley acquiesça d’un hochement de tête. Avec un sourire reconnaissant, l’Ange le déshabilla et déploya une de ses ailes, à la surprise du Démon, qui sursauta légèrement. Aziraphale s’arracha une de ses plumes immaculées, qu’il choisit avec soin, avant de rétracter son aile.
— Pourquoi fais-tu ça ? Tes ailes sont sacrées… protesta le Démon.
— Justement… Puis-je te caresser avec ma plume ?
— Je ne suis pas sûr…
— S’il te plaît ! le coupa l’Ange.
Un nouveau hochement de tête, méfiant cette fois-ci, autorisa Aziraphale à procéder.
— Merci ! répondit l’Ange, en se penchant pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres.
Il entreprit ensuite de passer sa plume sur le petit serpent, puis dans le cou du Démon, tout en parlant d’une voix basse, mais convaincue :
— Tu n’es peut-être plus Kokabiel, l’Étoile de Dieu, mais tu demeures la seule étoile qui brille pour moi !
Crowley se figea en entendant son ancien nom, jamais Aziraphale ne l’avait plus prononcé depuis sa Chute… Il lui semblait incongru de l’entendre ! Comme si l’Ange commettait un péché en évoquant ce souvenir. Le souvenir de ce nom, à jamais perdu. Le souvenir de cet Ange, qu’il fût, mais plus jamais ne sera… Il frissonna sous la plume, qui caressait désormais ses clavicules et ses épaules. L’Ange continua, résolu :
— Tu es digne d’exister, Crowley ! Tu es merveilleux tel que tu es… Tu es digne d’être vu, digne d’être entendu… Tu as le droit d’éprouver des sentiments ! Des sentiments pour moi…
La plume atteignait maintenant son torse et Crowley avait fermé les yeux, pour s’interdire toute émotion. L’Ange promenait sa plume sur ses pectoraux, ses côtes et autour de son nombril :
— Tu comptes, Crowley ! Tu es un individu à part entière et tu comptes pour moi ! Tu as le droit de ressentir du plaisir dans cette vie, comme sous mes caresses…
Aziraphale manœuvrait sa plume à l’intérieur des cuisses du Démon, dont le sexe était en train de durcir, malgré la concentration de Crowley, dont les larmes commençaient à s’échapper des commissures externes de ses yeux, pourtant crispés. Il cramponnait les draps, ses bras tendus le long de son corps si mince, sous l'œil attentif d’Aziraphale, qui continuait de chanter ses louanges, effleurant toute la longueur de son sexe avec la pointe de sa tectrice :
— Tu as le droit de lâcher prise, le droit de t’abandonner à un autre… Le droit d’être aimé… Laisse-moi t’aimer, je t’en prie, Crowley !
— Je… Je ne suis pas… tenta de protester le Démon, avant d’être coupé par Aziraphale.
— Tu es digne de mon amour, Crowley ! Tu es digne de moi… Laisse-moi te faire comprendre combien tu es parfait et combien tu es en sécurité avec moi… Je t’aimais déjà lorsque tu étais un ange, je t’aime encore plus depuis que tu es un démon ! J’aime celui que tu es devenu… Tu me fais l’honneur de m’aimer alors je t’en prie, laisse-moi passer l’éternité à te rendre ta dignité !
Crowley fermait toujours ses yeux. Les traits de son visage étaient crispés à l’extrême et tout son corps exprimait sa tension, en lieu et place de mots qu’il était incapable de prononcer… Aziraphale continuait de caresser son sexe et la douceur de la plume additionnée à la tendresse de ses mots libérèrent toute l’agitation du Démon dans un orgasme aussi inattendu qu’intense !
Lorsque Crowley rouvrit ses yeux, il pleurait et souriait en même temps et Aziraphale se demanda brièvement si la beauté de cette vision n’avait pas inspiré Dieu quand il avait créé les arcs-en-ciel…
— Je t’aime, mon ange ! sanglota le Démon.
— Merci ! Je t’aime tellement, mon étoile filante…
~ Dans ma tête, Crowley était Kokabiel, the Star of God
Et voilà, c’est fini ! Ce fut un réel plaisir de participer à cette édition du Kinktober, je tiens à remercier Quelfish pour l’organisation et pour son implication ! Je remercie également tous ceux qui m’ont lu, commenté et même fait l'honneur d’un dessin, je ne suis pas digne de vous… Je félicite également tous les autres participants qui, par leurs fanfictions et / ou fanarts, font vivre l’amour des Ineffable Husbands dans le cœur du fandom ! Évidemment, je ne remercierais jamais assez Terry Pratchett et Neil Gaiman pour avoir créé cet univers et ces personnages, qui sont devenus si chers à mon cœur ! Restons connectés via les réseaux pour continuer de partager tout cet amour… Prenez soin de vous !
Je suis sur Instagram bucky.1984 et Xitter @BuckyBildaddy ~