Chapitre 2

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Russie, Kazan

Milana

7 h 30

Mon réveil me tira de mon lit, j'étais déjà réveillée de toute façon.

Je me dirigeais vers la salle de bain afin de me rafraîchir le visage.

Je remarquais la présence de mes cernes violacées en dessous de mes yeux. Sans attendre, j'aspergeais mon visage d'eau fraîche.

Encore ce cauchemar.

Encore et toujours ce même cauchemar que je refaisais en boucle et en boucle, à n'en plus finir.

Un cercle sans fin.

Je partis vers la cuisine, afin de me changer les idées et allumai la télé.

–"Alerte info : un homme a été retrouvé mort ainsi que sa femme, dans la ville de Kazan, d'après nos enquêteurs l'homme s'agirait d'Igor Rustan, un frère d'un chef d'une des plus grandes mafias de la ville. Les scientifiques présents sur les lieux ont trouvé des traces d'ADN du meurtrier ou de la meurtrière et les résultats seront analysés dans la journée. Nous vous tiendrons au courant de l'avancée de l'enquête".

Mon cerveau mit quelques secondes à réaliser ce que venait de dire la présentatrice.

En comprenant la situation, mes yeux s'écarquillèrent.

Des traces d'ADN ?

Analysées dans la journée ?

J'étais dans la Чертово дерьмо (putain de merde).

Comment est-ce que j'avais pu laisser des traces ?

Putain, j'étais complètement conne.

On allait me retrouver, si ce n'était pas la police, ça serait la mafia de cet enculé.

Il fallait que j'appelle mon cousin, il saura sûrement quoi faire.



Deux jours plus tôt, Italie, Naples

Ezio

Ezio putain, tu fous quoi ?

Je me levai de mon lit en sursaut et m'habillai rapidement, un pantalon de ville et une chemise noire retroussée aux manches ce qui laissait apparaître mes tatouages.

Bouge, tu crois que t'a le temps de chômer ? C'est onze heures, t'a pas oublié quelque chose ?

Onze heures ? Merde.

Cette journée allait me casser les couilles jusqu'au bout. Je pris mon arme sur la table et la fourrai dans ma poche.

Ferme un peu ta gueule, j'arrive.

Je sortis en prenant soin de fermer ma porte à clef, je détestais les fouineurs.

Bon qu'est-ce que tu comptes leur dire ? Demanda Lev en me regardant dans les yeux.

Qu'ils peuvent bien aller se faire foutre et que je fais copain-copain avec personne.

Je verrai ce qu'ils me disent, en tout cas, on n'a rien gratuitement. Ça il le sait.

~

Arrivés à mon bureau, Carlos Cortez et ses hommes m'attendaient déjà. Je m'installai nonchalamment sur ma chaise au bout de la table.

Alors Mancini en retard ?

Son sourire hautain ne m'avait pas manqué.

Qu'est-ce que tu veux ?

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