Chapitre 3

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Italie, Naples

Milana

Le fracas d'un brisement de verre me réveilla, Шлюха, Что это было, черт возьми ? (putain, c'était quoi ce bordel ?)

Je descendis de mon lit puis regardai l'heure sur l'horloge à côté de la porte, il était six heures quinze du matin, qui pouvait faire du bruit à cette heure-ci ?

Je pris mon Glock par précaution et sortis de ma chambre. Je descendis par le même chemin qu'hier et me dirigeai vers la provenance du bruit que j'entendais encore.

J'arrivai dans la cuisine et vis Ezio, un téléphone à l'oreille et des papiers dans l'autre. Il devait être en colère au vu de ses sourcils froncés et de sa mâchoire serrée.

En détaillant un peu plus la pièce, je remarquai des morceaux de verres cassés au sol ainsi qu'un liquide ambré ; ce fou venait vraiment de jeter son verre contre le mur ?

Et qui boit du whisky à six heures du matin même ?

Je vous ai déjà répondu, j'en ai rien à foutre, retrouvez-les et tuez-les, sinon c'est moi qui vous trancherai la gorge bandes de figlio di puttana (fils de putes).

Qu'est-ce que tu veux toi ? Dit-il sèchement en se retournant.

Monsieur venait de raccrocher, et il n'avait pas l'air de très bonne humeur.

Et qui est-ce qu'il voulait tuer encore ?

Que tu fasses moins de bruit, il y en a qui essaye de dormir, répondis-je naturellement.

Le mafieux fronça les sourcils davantage, ok, je venais de l'énerver encore plus.

Si t'es pas contente stronza (connasse) tu dégages, c'est chez moi ici. Si je veux te jeter dehors, je le fais, alors arrête de faire ta maline et reste à ta place.

Ce qu'il pouvait être susceptible, je levais les yeux au ciel. C'est fou comme il se laissait déstabiliser aussi facilement.

Je ne t'ai pas demandé de raconter ta vie, connard. Tu peux arrêter de faire ta crise d'ado et te contenter de me dire où est Lev ?

Il fronça les sourcils, il allait avoir des rides à force.

Il est parti travailler, maintenant dégage tu me pollues l'air, lâcha-t-il péniblement.

Et tu ne peux pas partir travailler toi aussi au lieu de casser des verres et de gâcher du whisky ?

Il marmonna une réponse que je ne pris même pas la peine d'écouter et je remontai dans ma chambre. La cohabitation allait être encore pire que ce que je pensais.

Je savais que je n'allais pas réussir à me rendormir, alors je ne pris même pas la peine d'essayer. Je passai à la douche rapidement puis m'habillai d'un jean noir assez large et d'un pull beige qui laissait mes épaules dénudées.

J'attachai mes cheveux roux en une tresse mi-haute et les plaquai.
Je me brossai les dents puis pour finir, me maquillai un minimum ; un peu de mascara bleu qui mettait en valeur mes yeux de la même couleur, du blush et du gloss. Je me regardai une dernière fois dans le miroir, c'était parfait.

Il était 7 h 30 maintenant et les gargouillements incessants de mon estomac prouvaient que j'avais faim. Je m'en battais les couilles si ça le dérangeait, c'était chez mon cousin aussi.

Je descendis et cherchais dans les placards de la cuisine quelque chose à manger. Je pris un paquet de céréales, un bol et du lait. Je m'assis sur une chaise et posai mes trouvailles sur le bar.

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