Chapitre 3

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Il est cinq heures trente quand nous entrons dans le jet privé. Il est très luxueux, ce qui ne m'étonne pas venant de mon oncle. Je croirais dans un rêve, il y a un canapé, une télé et une salle de bain! Mon garde du corps m'annonce que nous allons décoller alors je m'installe à ses côtés, attachant ma ceinture. Le moteur se met à gronder, ce qui a le don de me faire paniquer. Un petit rictus'affiche sur le visage de ma bodyguard ce qui m'énerve énormément.

Elle se fout ouvertement de moi!

Ce voyage va être très long...

Une fois au-dessus des nuages, le pilote nous informe que nous pouvons nous détacher. Je ne me fais pas prier et sort de mon siège, à la vitesse de la lumière, et rejoint le canapé.J'allume la télé et regarde un film. Au bout d'une trentaine de minutes, mes yeux se ferment, me plongeant dans les bras de Morphée.

Je suis réveillé par les raillons du soleil qui traversent le hublot de l'avion. Une couverture est posée sur mon corps, seulement, ce n'est pas moi qui l'ai mise. Cela ne peut être qu'une seule personne.

Abbie.

Je me lève du sofa et rejoins ma garde du corps, assise sur l'un des sièges du jet. Des tonnes de papiers sont disposés sur le siège se trouvant à sa droite. Je n'arrive pas à distinguer ce qu'ils contiennent car elle tourne la tête au même moment. Elle me dévisage puis déclare:

-Vous devriez vous rassoir et vous attacher, nous allons bientôt atterrir.

Je ne lui réponds pas et fais exactement ce qu'elle m'a dit. Je ne compte pas mourir dans un avion. Même pas cinq minutes après m'être installé, le pilote annonce l'atterrissage. Mes doigts se crispent sur le bord du siège jusqu'à ce que l'avion soit complètement à l'arrêt. Mes yeux trouvent ceux de la brune, qui affiche encore un rictus sur ses lèvres. Nous sortons de l'avion et récupérons nos bagages sans un mot. Même dans la voiture que mon oncle à réservé, pas un bruit ne se fait entendre.

Au bout d'une trentaine de minutes, Abbie se gare dans une rue et coupe le contact. J'en déduis donc que nous sommes arrivées. Je sors de la voiture suivie de ma garde du corps. Elle ouvre le coffre et commence à sortir ma valise mais je l'arrête immédiatement.

-Merci mais je n'ai pas besoin de ton aide pour déscendre mes affaires, déclaré-je. Tu peux donc te rendre à ton habitation maintenant.

Un rire incontrôlé sort de sa bouche, ce qui a le don de me surprendre. Elle me dévisage une nouvelle fois puis reprend son sérieux.

-Tu n'es pas sérieuse? me demande-t-elle en comprenant la situation. On va vivre dans la même maison.

Un cri d'effroi s'échappe de mes lèvres.

C'est hors de question.

Je ne vivrais pas avec elle!

Ma bodyguard termine de sortir les affaires du véhicule puis part ouvrir la porte de notre nouvelle maison. Je la suis, toujours en état de choc. Je monte le peu de marches qu'il y a et entre dans l'habitation. J'y découvre un magnifique salon possédant un beau canapé noir ainsi qu'une télévision assez monderne. Juste à côté, une table de forme rectangulaire entourée de chaises fait office de salle à manger. A sa droite, une cuisine ouverte et moderne. Je me dirige dans un petit couloir, suivie à la trace par Abbie qui découvre elle aussi cette maison. La première pièce se trouve être une chambre plutôt banale comportant le strict nécessaire. Ses murs sont de couleurs indigo, la rendant sublime. Seulement, la chambre ne me convient pas. Je trouve qu'elle ne me va pas du tout. Je sors de la pièce pour me diriger vers celle d'en face. J'y trouve une petite salle de bain, meublée d'une simple douche à l'italienne, d'un lavabo et de toilettes. Je quitte la petite pièce pour entrer dans la dernière du rez-de chaussé. Elle se trouve être un simple bureau. Je pense que seule Abbie va l'utiliser étant donné que je n'ai rien à faire. Mes pas me mènent à l'étage comportant deux pièces. La première est une chambre spacieuse. Les murs sont recouverts d'une couche de peinture grise. Un lit deux places trône au centre de la pièce ainsi qu'un petit petit bureau en bois à la gauche. Une salle de bain se situe juste en face. Elle possède une grande baignoire, avec un pommeau de douche inclus, ainsi qu'un lavabo double vasques et long miroir au-dessus.

En redescendant les escaliers, je rencontre un silence de mort. Aucun bruit, pas même une mouche. Un petit mot trône sur la table à manger.

"Je suis partie me reposer, vous devriez en faire de même"

Je soupire doucement, remontant les escaliers les bras ballants. Je vais devoir patienter pour apprendre à la connaître.

Je profite de ce moment seule pour défaire mes valises et prendre une bonne douche. Une fois cette dernière terminée, je pars m'allonger sur mon nouveau lit. Mes pensées sombres s'actionnent m'empêchant de fermer l'œil. Je décide donc de prendre mes écouteurs, de mettre dans mes oreilles et de lancer un audio qui m'apaise toujours quand ça ne va pas. C'est ainsi que je plonge dans les bras de Morphée.

Toi et moi c'est impossible [ EN REECRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant