Chapitre 12

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L'avion ne va pas tarder à atterrir et je ne sais toujours pas où on va héberger. Je tourne la tête pour vérifier qu'Abbie ne dort pas. Heureusement, elle ne dort pas.

«On va dormir où? lui demandai-je.

-Chez ma mère.

-Quoi?!

-Désolé, on n'allait quand même pas payer un hôtel pour trois jour.

-Dois-je te rappeler que je suis millionnaire.

-Avec le temps, j'avais pratiquement oublié.

-Non mais sérieux? Je vais dormir chez ta mère alors que je ne la connaîs même pas.

-Oui.»

L'avion atterrit plusieurs minutes plus tard. Nous en sortons et allons récupérer nos valises. Une fois celles-ci retrouvées, nous allons dans le hall. Je vois Abbies téléphoner à quelqu'un, ça doit être sa mère. Quand elle raccroche, elle m'annonce que sa mère nous attend dehors. Nous sortons donc de l'aéroport et la cherchons. Enfin, pas très longtemps car j'avais à peine mis un pied en dehors du bâtiment que j'entend Abbie s'exclamer:

«Maman!»

Je tourne donc la tête et vois ma petite amie dans les bras d'une dame qui fait une tête de moins qu'elle. Je m'aproche d'Abbie et vois qu'il n'y a pas qu'une femme mais deux. La deuxième est nettement plus jeune. Je ne vois pas très bien les deux femmes car une autre femme assée musclé me bouche la vue. Ma copine se retourne et me prend la main. Elle m'entraine vers les deux femmes.

«Ivy, je te présente Charlotte, ma mère, et Romane, ma sœur, m'annonce Abbie.

-Ravi de vous rencontrer.

-Maman, soeurette, voici Ivy, ma petite amie.

-Ravie de te rencontrer, me disent Charlotte et Romane presque à l'unisson.

-Dis donc Ivy, je ne savais pas que tu parlais si bien français.

-Et moi je ne savais pas que tu étais française.

-Bien joué.

-Merci!»

Je me concentre sur Charlotte. Elle a les cheveux blonds qui lui arrivent aux épaules , des tâches de rousseurs. Elle porte une robe bleue qui lui arrive aux genoux, une veste en jean et des sandales compensées. Quand elle me regarde dans les yeux, je suis stupéfaite. Elle a exactement les mêmes yeux qu'Abbie. Sa sœur, elle, a les yeux marrons clairs. Elle est grande mais plus petite que ma petite amie. Elle porte un jean large, un chemisier violet et des sandales.

«Alors comme ça, t'as gagné le cœur de ma sœur? me demande Romane.

-Euh...oui.

-Je me demande comment t'as fait. Parce que personne n'avait piqué son coeur depuis quatre ans.

-Et bah je suis honorée de raviver sa flamme de l'amour.»

Romane éclate de rire avec Charlotte et je les suis. Abbie grogne et pour la détendre, je lui embrasse la joue.

«Bon ce n'est pas qu'on passe un agréable moment, commence Charlotte, mais nous avons un mariage dans une heure et faudrait peut-être se dépêcher.»

Nous acquiesçons et la suivons jusqu'à sa voiture. Le trajet se passe avec plusieurs questions de la part de Romane. On garde notre histoire de base avec Abbie, elle était ma coach de boxe. Heureusement, nous arrivons au bout de dix minutes. Nous sortons de la voiture et rentrons dans la maison.

«Tout se passe dans le jardin. Pas d'église. Pas de salle des fêtes, nous explique Romane. C'est pour ça que c'est pratique. Et puis si vous êtes fatigué, votre chambre est déjà ici.»

Je regarde Abbie avec inquiétude. On ne va pas dormir ensemble comme même! Oui, on est en couple mais on n'a jamais dormi ensemble. A part la fois où on a couché ensemble! Au bordel! Romane nous montre notre chambre, celle qui est à Abbie quand elle vient ici. Il y a un lit deux places et une salle de bain. La futur mariée repart se préparer et nous, nous ouvrons nos valises. Je pars en première dans la salle de bain. Je mets la robe, les escarpins, me maquille et attache mes cheveux en un joli chignon. Quand je sors de la salle de bain, Abbie y va directement. A vrai dire, j'ai mis un peu de temps à me préparer. Elle ressort une dizaine de minutes plus tard. Elle porte un costume bleu marine, une paire de baskets blanches. Elle n'a pas attaché ses cheveux, ce qui lui va à ravir. Quand elle me voit, elle sourit immédiatement. Je l'embrasse et nous descendons. Charlotte se trouve dans la cuisine en train de mettre quelque chose dans le four. Elle porte une magnifique robe violette qui lui va extrêmement bien. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, tous les invités sont là. On nous demande donc d'aller nous asseoir dehors. Tout le monde s'exécute, nous y compris. On est au deuxième rang vu qu'Abbie est la sœur de la mariée. Plusieurs minutes plus tard, les témoins font leur entrée suivi du marié. Il est dans un beau costume blanc, sa mèreà sont bras. Vient le passage des demoiselles d'honneur. Elles ont toutes entre trois et six ans, ce qui fait qu'elles sont trop chou. Une musique se lance, tout le monde se lève. Une fois tout le monde debout, la mariée fait son entrée. Elle est au bras de son beau-père. Elle porte une robe sirène blanche et un très joli chignon. Elle est tout simplement magnifique. Une fois qu'elle a rejoint son futur mari, tout le monde s'assoit. Le cérémonie ne dure qu'une trentaine de minutes. Une fois cette dernière fini, nous nous rejoignons tous dans le jardin. La mariée passe dire "bonjour" à tous les invités puis vient notre tour.

«A vrai dire, tu n'as pas vraiment besoin de nous dire bonjour. Tu nous à déjà vu il y a maintenant une heure et demi, la taquine Abbie.

-Je sais mais Augustin, lui, ne t'as pas vu tout à l'heure et je voulais savoir si tout ce passais bien.

-Bonjour, dit le fameux Augustin en nous faisant la bise.

-Augustin, ma petite amie, Ivy, me présente Abbie.

-Ravis de te rencontrer.

-De même, lui répondis-je.

-Donc vous êtes les prochaines à vous marier, nous taquine Romane.

-Euh...on en est pas à ce stade, répond Abbie déstabilisé.

-Je sais! Déstress!

-Gnia gnia gnia!

-Bon on vous laisse, on doit se préparer pour le discours.

-Ouais c'est ça! Casse-toi!»

Les deux mariés s'en vont mort de rire et reviennent une dizaine de minutes plus tard sur une estrade. Augustin commence avec un très joli discours sur sa famille et ses amis. Romane commence son discours en remerciant ses amis puis sa famille. Elle parle de son père et que son décès la chamboulé.

«Je voulais aussi parler de ma sœur, Abbie, continue-t-elle. Je ne l'ai jamais présenté à ma belle famille ou à mes amis. La raison est qu'elle vit à New-York depuis son plus jeune âge. Elle a toujours voulu faire le même travail que mon père et aujourd'hui, elle a réussi. Elle a fait de son rêve une réalité. On la voyait qu'à des repas de famille ou des mariages, ce qui était très peu. Depuis la mort de papa, elle n'est revenue que deux fois en France. Elle s'était renfermée sur elle-même. La deuxième fois, elle nous a annoncé qu'elle avait une petite amie. On a tous sauté de joie, elle se permettait enfin de vivre. Aujourd'hui, on est parti la chercher à l'aéroport. C'était une autre personne. Une femme qui enfin reprit goût à la vie. Elle nous a présenté Ivy, sa petite amie. Toutes les deux c'est l'amour fou! Et là, je vis le meilleur jour de ma vie grâce à elle, grâce à vous.»

Elle finit son discours en pleure et Augustin la prend dans ses bras. Ils sont trop mignons. Abbie aussi à les larmes aux yeux mais elle les essuie vite. Je lui et lui prends la main. Elle me rend mon sourire et m'embrasse sur le front.


Toi et moi c'est impossible [ EN REECRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant