Chapitre 14

576 18 0
                                    

On est en novembre et toujours pas de trace de Logan Cameron. Ca me rend folle. Je n'ai toujours rien dit à Abbie et elle ne se doute de rien. Je ne sais pas comment elle va réagir si je lui dis. Mon principal but, c'est de tuer Logan. Son père souffrira comme j'ai souffert. Je sais que ce n'est que de la simple vengeance et c'est mal. Ce n'est pas de ma faute, c'est plus fort que moi. Abbie vient de rentrer dans le salon, une lettre à la main.

«C'est pour toi, m'annonce-t-elle.

-Qu'est ce que c'est?

-Je n'en sais rien.»

Je prend l'enveloppe et l'ouvre. C'est une invitation pour un dîner avec de très grandes personnes de différents types de mafia. Ils me demandent si je serais présente. Je prends un stylo et coche la case "oui". Je remets la carte dans l'enveloppe, referme celle-ci puis la pose sur la table.

«Alors? me demande ma compagne.

-C'est une invitation pour un dîner.

-Tu vas y aller?

-Oui.»

Elle soupire discrètement mais je l'entends très bien.

«Quoi? lui demandai-je.

-Tu veux mourir?

-Non, pourquoi?

-C'est un dîner avec des gens de la mafia! Il y aura forcément l'ennemi de ton oncle!

-Tu avais déjà lu la lettre avant de me la donner! Non mais je rêve!

-Ivy! Je refuse que tu ailles à ce dîner!

-Je ne te laisse pas le choix! Tu ne vas pas me priver d'une vie! Tout ce que je demande, c'est de sortir d'ici! Et quand ça arrive, tu m'interdis de sortir!

-De un, je t'autorise à sortir de cette maison! Alors que je n'ai pas le droit! De deux, là c'est complètement différent! Tu ne vas pas dîner avec des gens de la mafia! Alors que l'un d'entre eux veut ta mort!

-Je ne veux plus discuter avec toi! J'irais que tu le veuilles ou non!»

Sur ses mots,je pars me réfugier dans ma chambre. Je m'écroule sur le lit et pleure. Je sais qu'elle a raison mais moi, je veux vivre.

Je me réveille vers onze heure. Ma dispute avec Abbie m'a tellement fatiguée que je me suis endormis. Je me lève du lit et descends les escaliers. Abbie est assise à table en train de manger son petit déjeuner. Je m'approche d'elle et au moment où j'allais lui prendre la main, elle se lève et part dans la cuisine.

«Tu comptes me faire la gueule encore longtemps?

-Jusqu'à ce que tu me promettes de ne pas aller à ce dîner.

-D'accord. J'irais pas au dîner.

-Je ne te crois pas.

-Abbie.

-Quoi?

-Tu vis dans la même maison que moi. Tu remarqueras si je pars.

-Pas faux.»

Je m'approche d'elle et l'embrasse. Elle ne me repousse pas et répond même à mon baiser.

«On fait les courses aujourd'hui? lui demandai-je, une fois séparé.

-Ouais. On est à court.»

Je lui fais un mini bisou et pars prendre mon petit déjeuner. Une fois que j'ai terminé, je pars me préparer. Pour aujourd'hui, j'opte pour un jean skinny, un chemisier blan et une veste style blazer. Je redescends les escaliers pour mettre mes chaussures. Quand nous sommes prêtes, nous nous mettons en route pour le supermarché. Nous sommes à pied, comme d'habitude, mais aujourd'hui, Abbie accepte que je lui tienne la main. Ça ne me déplait absolument pas mais ça me fait bizarre. D'un coup, Abbie se positionne devant moi tellement vite que je n'ai juste le temps d'entendre un coup de feu. Ma petite amie s'écroule par terre. C'est là que je comprends. On vient de tirer sur Abbie. Enfin, Abbie m'a protégé. Je m'écroule au sol près de ma copine. On lui a tiré sur sa côte droite. Je sors mon téléphone et appelle les urgences. Ils arrivent une dizaine de minutes plus tard. Abbie avait déjà perdu trop de sang. Un ambulancier me prend le bras pour m'écarter d'Abbie. J'essais de me débattre mais il a plus de force que moi. Ils emmènent Abbie dans l'ambulance et me mettent dedans aussi. Je prend la main de ma petite amie et la supplie de se réveiller, même si je sais qu'elle ne le fera pas. Nous arrivons aux urgences et ils emmènent Abbie au bloc opératoire. Je n'ai pas le droit d'y entrer alors j'attends dans la salle d'attente. Cinq heures s'écoulent et toujours rien. Une personne vient de rentrer dans la salle d'attente. Je ne prends pas le temps de regarder qui c'est, je n'ai pas la tête à ça. Je sens une main me frotter le dos. Je relève la tête et vois Rayane.

«Comment t'as su? lui demandai-je, toujours en pleure.

-Abbie travaille pour moi. Je suis obligé de savoir quand elle est à l'hôpital.

-C'est de ma faute! Elle n'aurait pas dû se prendre cette balle! C'était moi la cible! Pas elle!

-Elle n'a fait que son travail!

-Non! Je ne veux pas la perdre!

-Ivy, on est d'accord qu'il n'y a pas juste une relation garde du corps et chef de la mafia.

-Oui. Oui, j'aime Abbie! Et je l'aime plus que tout!»

Rayane me prend dans ses bras et essaie de me consoler. Un médecin vient de passer les portes du bloc. Nous nous levons et il fait un signe de tête qui veut tout dire. C'est fini. Elle est morte. Je m'écroule en larmes. Personne ne peut me consoler.

Toi et moi c'est impossible [ EN REECRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant