Je ne veux pas te perdre

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Une fois la porte fermé, je laisse couler les larmes le long de mes joues, je sort de l'appart et marche sans vraiment savoir vers où aller, les pensées se bousculent dans mon esprit.

Un fille, mon Sid, nouvel appart, impossible. Mon coeur frappe dans ma cage thoracique m'obligeant à m'arrêter, mon souffle devient court et mes larmes obstruent ma vue. Je fait une crise d'angoisse, encore.

Il faut que je respire lentement, je me concentre, inspire, expire.

Mais à chaque fois que je reviens à la réalité, ça recommence, mon coeur ne fait qu'accelerer, je n'arrive pas à le ralentir.

Foutu muscle qui n'en fait qu'à sa tête. Les larmes reviennent, plus vite, plus forte, je n'arrive plus à respirer. Je reste bloqué, l'oxygène ne veut plus rentrer dans mes poumons qui crient à l'aide et me brûle.

Je sens une main se poser sur mon épaule, je ne vois pas qui c'est, j'entends à peine sa voix qui me dit sûrement de me calmer, je n'arrive pas à l'écouter, mon cerveau refuse de se concentrer.

Je sens une main sur mon autre épaule et vois une image flou devant moi. Il c'est mit en face de moi. Je le sens qu'il me tire vers lui mais je n'ai pa la force de résister, je me retrouve contre son torse et ses bras qui m'entoure les épaules et le dos.

Je sens sa chaleur contre mon corps froid, sa respiration dans mon cou. Je me concentre sur celle-ci, essayant tant bien que mal de caller ma respiration sur la sienne.

Après une dizaine de minutes, mon coeur décide enfin de ralentir ses batements laissant à mes poumons l'occasion de reprendre de l'oxygène. Ma tête tourne de moins en moins et mon cerveau reprends doucement les comandes de mon corps et je m'éloigne de la personne en face de moi.

- Ça va mieux, entendis-je d'une voix qui m'est familière. Je lève la tête et remarque que c'est Sid.

Une larme coule le long de ma joue et Sid la sèche avec son pouce.

- Oui, ça va aller, merci, répondis-je en baissant la tête honteux. Il me prends dans ses bras quelques secondes.

- Aller viens, on rentre, me dit-il en me tirant lègerment pour rentrer, je le suis à bout de force et complètement épuisé.

La première chose que je fais en passant la porte, c'est m'asseoir sur le canapé, étant l'endroit le plus proche, Sid s'en vas vers la cuisine et reviens quelques secondes après un verre d'eau à la main.

- Tiens, me dit-il avant de s'asseoir à côté de moi. Il me regarde pendant que je bois quelques gorgées d'eau.

- Qu'est-ce qui c'est passé, me demande-t-il les yeux emplis d'empathie.

Mais je ne peux pas lui dire, lui dire que c'est parce qu'il ne m'aime pas comme je l'aime, lui dire que c'est parce qu'il est heureux avec quelqu'un d'autre.

- C'est rien de grave, juste un truc bidon à cause du live.

- Un truc bidon ne te met pas dans un état comme ça Max, tu ne m'auras pas là-dessus. Je te supporte depuis bien trop longtemps pour que ça marche comme ça. J'esquise un sourire à sa remarque.

- Ha bah voilà, tu es déjà nettement plus beau avec un sourire pour illuminer ce magnifique visage, me dit-il avec un grand sourire.

Il marque une pause de quelques secondes, puis lève son regard vers le miens.

- Max, si tu as un problème, je veux que tu m'en parles, tu es mon meilleur ami et je ne me le pardonnerais jamais s'il t'arrive quelques chose, je ne veux pas te perdre Max, si un jour tu me laisse seul, je ne m'en remettrais pas, alors parle moi, d'accord ?

- Oui, je te le promet, mais alors tu dois me le promettre aussi.

- Oui. Bon tu veux manger quoi, parce que c'est pas ça mais rouler en voiture et rendre le sourire au gars le plus déprimé de la terre ça donne faim. Je sourit à son changement soudain de comportement.

- J'ai fait les course tantôt, tu as qu'à aller voir ce que tu veux dans le frigo.

Il me regarde avec un sourire de gamin et les yeux pétillant et cours jusqu'au frigo il l'ouvre en grand et commence à marmoné des paroles incompréhensible pour le commun des mortel.

Il en ressort de la viande haché et du fromage. Il va dans un placard et prends des pâtes.

- On va faire le plat préféré du mec le plus génial de la terre, dit-il en riant.

Je le regarde quelques secondes puis me lève pour aller l'aider.

- Toi tu restes assis dans ce canapé, me dit-il en me repoussant dedans. Et tu restes là, fit-il en me pointant du doigt tout en faisant une marche arrière jusqu'à la cuisine où il se prends le plan de travail.

On rigole puis il se retourne pour continuer à faire à manger tout en me parlant.

Après une vingtaine de minutes il se retourne et me regarde.

- À table, me dit-il avec un grand sourire.

Je le rejoins et il me tend une assiette.

- Prêt à manger les meilleurs pâtes du pays, me sourit-il.

Je me perds dans ses iris brunes pétillantes de vitalité et de joie. Et une pointe de bonheur emplie mon coeur meurtri par les derniers événements. Sa voix quand il m'appelle embaume mes tympans tel une chanson de vie.

- À quoi tu pensais ?

- À toi, dis-je dans le plus grand des calmes.

Il me regarde sans répondre, une lumière passe dans ses yeux mais disparais tout aussi vite, une lumière que je ne saurais décrire.

Un sentiment désagréable traverse mon corps, une sensation de trop, j'en aies trop dit, comme à chaque fois. La peur traverse mon visage, il le voit, je le sais parce qu'il fronce les sourcils et je me maudis de ne pas savoir caché mes émotions, surtout quand c'est par rapport à lui, la seule personne que j'ai réellement aimé et que jamais je ne veux perdre.

- Ça va Max ?

- Ouais, dis-je en prenant une première fourchette de mon assiette, c'est très bon, merci.

Je vois ses yeux s'illuminer de nouveau. Nous terminons de manger et continuons la série, encore, à croire qu'on à que ça faire. Après une dizaine de minutes, je ferme les yeux et Morphée m'emporte dans le pays des rêve.

à coeur perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant