II.

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Le lendemain

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Le lendemain...

Au lever du jour, alors que les nuages obscurcissaient le ciel de Paris, le Diacre Vernon se déplaçait déjà d'un pas tranquille à travers les dortoirs assoupis du séminaire, une tasse de café entre ses doigts. Appréciant ces instants de calme, il aimait arpenter les couloirs silencieux du séminaire au matin, cherchant tout détail perturbateur qui pourrait altérer le confort des occupants. Ce lieu, c'était sa deuxième nature. Malgré sa taille imposante, il en connaissait chaque recoin. C'était son foyer, un endroit qu'il avait exploré toute sa vie aux côtés de son père, autrefois en charge de la même position qu'il occupait aujourd'hui et qu'il chérissait tant.

C'était chez lui.

Pendant son enfance, Aaron avait vu de nombreux séminaristes évoluer pour devenir des prêtres respectables et des nonnes dévouées. Il les admirait profondément. Il aspirait naturellement à suivre leurs traces, à revêtir la soutane de combat que portaient ces prêtres, à partir au front pour sauver des vies. Cependant, son père semblait avoir d'autres projets pour lui. Son destin était tout tracé : devenir le prochain Diacre Supérieur à la tête du séminaire de Paris. Sans résistance, Aaron suivit cette voie tracée par son père. Bien qu'il n'ait pas suivi le chemin qu'il avait imaginé vivre, cette voie tracée lui apporta finalement satisfaction et fierté. Il était devenu le leader et le représentant de ces prêtres et nonnes admirables qu'il respectait tant, alors et maintenant encore.

Alors qu'Aaron déambulait toujours dans les couloirs du séminaire, sa tasse frôlant ses lèvres, il s'interrompit brusquement lorsque soudain, une porte s'ouvrit devant lui, laissant apparaître un grand jeune homme aux cheveux noirs tenant une serviette sur son épaule.

— Ah, mon père... Vous m'avez fait presque sursauter, commença le nouvel arrivant d'un air quelque peu surpris tout en refermant la porte de sa chambre.

— "Presque", dites-vous !? répliqua faiblement le Diacre, esquissant un sourire.

Silencieux, le jeune homme aux cheveux d'ébène laissa un léger sourire s'étirer sur ses lèvres.

— Vous allez vous rafraîchir ? demanda Aaron, remarquant la serviette sur l'épaule du jeune homme.

— Oui, mon père, acquiesça ce dernier. Je préfère y aller à cette heure pour éviter de me doucher avec les autres.

— Je comprends parfaitement, sourit le Diacre, visiblement habitué à croiser le jeune homme à cette heure dans les couloirs mais jamais d'aussi près.

Peu prolixe, le jeune homme esquissa de nouveau un simplement sourire en guise de réponse.

— Très bien, je vous laisse poursuivre, l'heure du réveil est dans dix minutes, annonça Aaron, le regard fixé sur sa montre.

Acquiesçant sobrement et soucieux de respecter l'heure, le jeune homme salua respectueusement son aîné avant de s'éloigner rapidement vers sa destination. Pendant ce temps, Aaron étira à nouveau ses lèvres avant de reprendre sa marche, portant sa tasse à ses lèvres.

ᴡᴀʀʀɪᴏʀ ᴘʀɪᴇꜱᴛꜱ | ᴊɪᴋᴏᴏᴋOù les histoires vivent. Découvrez maintenant