Chapitre 34 : Pulsions Coupables !

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Un partage n'a de sens que s'il est à minima équitable !
AMK_Rassoul
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Avis aux lecteurs : ce chapitre contient des passages un peu olé-olé 🙈

Il est dit que le regret est le premier pas vers le repentir. D'aucuns disent même que ce regret est déjà une forme de repentir.
Il peut arriver dans la vie d'un honnête citoyen, tout ce qu'il y a de plus vertueux, de commettre des actes que l'on regrette à l'instant même où on les commet. Il peut même arriver qu'on les regrette avant même de les commettre. Mais n'empêche, on passe quand même à l'acte. Comme si une force occulte nous incitait à commettre l'irréparable.

De tous les êtres, l'humain est sans doute le plus complexe. Têtu et borné, il peut très vite s'enrôler dans une sorte de spirale infernale sur fond d'orgueil coupable qui peut freiner bien des choses. De cela résulte sans doute le fait de vouloir s'interdire à soi-même ce que le Seigneur nous a rendu licite. Sans doute pour ce goût de l'interdit qui serait quasi palpitant, grisant, euphorique... presque coupable !
Coupable pour qui ? Sans doute par rapport à sa propre conscience personnelle.
Il faut probablement que je m'en arrête là car je sens que je commence réellement à faire du Jean-Paul Vandamme 😱

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Quelque deux semaines plutôt !

-Nan Taahira ! Tu m'avais trop manqué ! Se jeta Soxna joyeusement dans les bras de la Première Dame de son père dès qu'elle lui ouvrit la porte.

-Comment vas-tu mon bébé ? Donnait Taahira à Soxna deux gros baisers sonores sur chacune de ses joues.

-Un bébé hein ? Un gros gaillard comme moi ?

-À mes yeux, tu seras toujours mon gros bébé. Je me souviens comme hier quand je changeais tes petites couches ! Posait Taahira son sac sur le canapé de Soxna.

-Alors là Nan Taahira, merci mais épargne-moi les détails rék ! Sourit Soxna, pudique.

-Alors comment vas-tu hein mon p'tit chat ? Couvait Taahira, de ce même regard tendre dont la Première Dame de Thierno avait toujours entouré Maïmouna depuis sa venue au monde.

Soxna avait toujours eu une réelle complicité avec la première épouse de son père. Aussi longtemps qu'elle se souvienne, Soxna Taahira avait toujours été présente dans sa vie. Marraine et homonyme à la fois, Taahira avait su jouer un rôle certain dans l'éducation de celle qu'elle considérait entièrement comme sa propre fille.
D'ailleurs, il y a toujours eu des sujets que Soxna Maï n'a pu aborder qu'avec la Première Dame de son papa. Des sujets que Soxna ne confiait volontiers qu'à sa Nan Taahira, comme elle la nommait par imitation de son grand frère, Moustapha Naby. Pour preuve, quand Maï, précoce, eut ses premières traces de règles à tout juste 11 ans alors qu'elle se trouvait à *Kërr gu magg*, ce fut en larmes et inquiète qu'elle se jeta dans les bras de Taahira. Ce fut cette dernière qui la rassura et lui expliqua tout sur ces choses de femmes.

-On fait aller Nan Taahira !

-Tu as encore maigri mon bébé. Xana tu ne te nourris pas ?

-Je ne fais que ça Nan Taahira. Je reconnais par contre que je ne prend plus réellement le temps de cuisiner sainement ces derniers temps... Je n'ai pas trop la tête à ça !

-Je vois. Ne me dis surtout pas que tu restes là à déprimer, *di misère aka xolu* pour un homme ?

-Nan...

-*Bula keen téré dundu doom. Kula téré dundu kuné, migi zonzé* = Que nul ne t'empêche de vivre ma fille. Dis-toi bien que celui qui t'empêche de vivre, lui-même, vit sûrement sa "best life" !

Entre le Sang et l'EnclumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant