Chapitre 4 : cunni-maximus

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Un homme qui refuse toute pénétration ? J'ai de la peine à y croire.

Je ne crois pas un seul instant à son idée de rencontre axée uniquement sur les préliminaires. Les hommes ne sont pas ainsi. Même attentionnés, ils ont forcément envie, à un moment donné, de tremper le biscuit, de pénétrer et de conclure, comme on dit. Mais cela ne me dérangerait pas. J'aime être prise, pour autant que ça soit bien fait.

Rapidement, nous échangeons quelques messages et nous arrivons à trouver un créneau le lundi matin suivant, soit le 20 mai au matin. Du sexe un lundi matin, comment ne pas mieux commencer la semaine ?! Et cette fois, j'ai envie de faire vibrer mon partenaire et de le découvrir entièrement, il est exclu que je reste totalement passive.

De nos échanges par messages, il ressort deux choses. Premièrement il est chaud, il a envie de moi. Ses messages sont explicites, sans être vulgaires ni pornographiques. Il hésite entre me dévorer et me déguster, il a envie de me faire un cunnilingus jusqu'à ce que j'explose et il veut me rendre chaude et folle pour qu'il n'y ait aucune limite entre nous. Secondement, il maintient son envie d'éviter tout coït et de jouer de nos doigts et nos bouches pour nous faire beaucoup de bien. Soit, je prends note, mais j'aurai quand même des préservatifs à proximité, pour pallier à toute éventualité.

La maternité où il travaille est une annexe de l'hôpital où je bosse, mais cette véritable fourmilière qu'est ce centre hospitalier est bien trop importante pour que nous nous croisions pendant ces cinq jours. Tant mieux, moi qui ai toujours eu pour principe de ne pas avoir de relations au travail, cette quasi-proximité géographique me fait quelque peu angoisser. J'ai vraiment envie que mes collègues de travail ou mes supérieurs, mais aussi les médecins pour qui je travaille me prennent pour une oie blanche. Il y a trop d'histoires dans le milieu hospitalier, et je ne veux pas y tremper.

Le dimanche soir, veille de notre rencontre, je me mets devant ma modeste garde-robe et me tâte pour savoir ce que je vais pouvoir mettre. Il faut quelque chose de léger, mais pas trop dénudé non plus : je compte partir plus ou moins à égalité lors de l'effeuillage mutuel que l'on se fera sans doute. Cette fois-ci, il n'est pas prévu que seul lui profite de la vue sur l'autre, et je ne souhaite pas me laisser distancer dans cette course à la nudité ! J'opte donc pour un petit top légèrement décolleté, et un pantalon noir assez ample pour ne pas trop l'empêcher dans ses mouvements. La lingerie sera rouge, couleur de la passion. J'espère qu'il appréciera.

Il me reste donc à attendre, à passer une nuit à m'exciter toute seule dans les scenarii possibles et imaginables. Demain, je me fais un nouvel homme et je compte bien me donner à fond. Il arrivera à 9h00, je vais tenter de dormir. Pour faciliter l'endormissement, je me fais du bien avec un de mes sextoys. Je me suis ensuite écroulée.

Mon réveil a sonné à 8h00. Une heure pour me préparer, c'est court, mais au moins pas le temps de tergiverser. J'hésite à me passer de lingerie, mais je me ravise. Il me dévorera des yeux avant de me dévorer tout court.

Comme je m'y attendais, il arrive à 9h00 précises, tel un métronome. Ce type est prévisible même s'il semble réserver bien des surprises. Il a mis un jeans, a tenté un polo. C'est toujours sage, mais je ne veux pas le voir habillé trop longtemps. Je décide de lui sauter dessus : sitôt qu'il a franchi la porte, je me colle à lui et l'embrasse. Il m'attrape par les fesses et nos bouches se rencontrent, nos langues se lient, nos salives se mélangent. Pas d'observation : on sait pourquoi on est là, pas besoin de tergiverser.

Je passe ma main sous son polo. Je découvre un corps mince, mais pas maigre. Aucune toison, ce qui me va à ravir, je n'ai jamais tant aimé les torses velus. Lui passe ma main dans mon pantalon et me touche les fesses. Il faut dire que c'est la première fois qu'il les découvre réellement, puisque j'étais restée presque tout le temps sur le dos la semaine passée. Ses mains sont chaudes et son toucher me magnétise. Je sais bien que c'est mon cerveau qui travaille et qui se remémore les émotions orgasmiques de mercredi passé, mais c'est assez dingue. J'ai l'impression qu'il me possède déjà alors qu'il n'a presque rien fait.

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