Lorsque de nouvelles aventures vous attendent.
Après avoir pris une douche relativement chaude, s'être débarrassée de la poussière, de la terre et du sang et avoir satisfait des besoins naturels, Sarna, cachée derrière l'arbre afin de ne pas exposer sa nudité, demanda à Zelin de nouveaux vêtements. En effet, sa petite robe blanche (voire grise) n'était plus que lambeaux et les tâches de sang qui la recouvrait, ne donnaient pas envie de la revêtir. Heureusement pour elle, l'homme semblait avoir tout prévu et quelques minutes plus tard, Sarna revenait vêtue d'une chemise beige ample et d'un pantalon en tissu souple de couleur grise. Zelin lui fournit également des chaussures, qui, bien que trop grandes pour la jeune fille, lui permettaient de marcher sans se blesser.
Une fois cela fait, Sarna retourna au chevet de Moscan, ignorant Zelin pour la simple et bonne raison qu'elle se sentait incapable de tenir enfermé dans sa bouche le million de questions qui se pressaient contre ses lèvres. Alors elle évitait de le regarder.
Moscan dormait paisiblement (enfin, dans la mesure où une énorme blessure lui barrait le torse) et laissait échapper des ronflements sonores qui faisaient beaucoup sourire la jeune brune. Elle se sentait tellement rassurée pour lui. Elle l'avait cru mort sous l'énorme patte de la bête. Rien que d'y repenser, un frisson la traversa. Sarna tenta de juguler sa peine pour Linéa, rejetant au fond de son esprit ses pensées pour la jument-Titan qui lui avait sauvé plusieurs fois la vie. Elle passa sa main dans les cheveux bruns du jeune homme, effleura ses tâches de rousseurs avant de toucher ses lèvres charnues. Elle avait bien conscience de franchir un interdit mais ne pouvait s'en empêcher.
- Désires-tu une tasse de thé Sarna Feydone ?
- Pouvez-vous arrêter de m'appeler par un nom qui n'est pas le mien ?, se plaignit Sarna rougissant de s'être faite surprendre au plus mauvais moment. Puis, elle ajouta :
- Oui, je veux bien, s'il vous plaît. Et par hasard, si vous aviez un immense sandwich au poulet... ou non, une crêpe au sucre... ou mieux, du chocolat ! Oui, une énorme tablette de chocolat.
Sarna sourit à Zelin, des étoiles plein les yeux. Celui-ci lui rendit son sourire et saisissant le sac de Moscan qui traînait là, y plongea la main avant d'en ressortir une tablette de chocolat emballée dans une fine feuille verte. Zelin la lui tendit, en même temps qu'une tasse de thé fumante qu'il avait préparé alors qu'elle se douchait. Devançant ses interrogations, il posa son doigt sur ses lèvres.
- Vous avez promis Sarna. Pas de questions.
- Même pas une ? Une toute petite ? C'est... frustrant.
Zelin eut un léger rire en secouant la tête tandis que la jeune brune entamait son butin avec frénésie.
- Les réponses à tes questions sont sur le chemin du destin. Je ne peux t'offrir ce que tu désires sous peine de te décevoir.
-Vous pouvez arrêter vos paroles sibyllines, maugréa Sarna. Elles ne font que m'embrouiller un peu plus.
- Il ne peut pas s'en empêcher, déclara une voix rauque. Même moi, j'ai parfois des difficultés à le comprendre.
- Moscan, hurla la jeune fille. Tu es réveillé !
Elle se jeta à son cou, heureuse et soulagée pour son ami. Ami qui grimaça franchement en laissant échapper un râle de douleur.
- Sarna, tu m'empêches de respirer et tu appuies sur mes côtes.
- Oh ! Oui ! Désolée ! Mais j'ai eu tellement peur. Même si j'avoue que tes ronflements m'ont bien rassurée.
- Mes ronflements ?, demanda Moscan légèrement offusqué en secouant ses mèches brunes. Mais je ne ronfle pas, moi.
- Hum ! Force est de constater que si, mon ami.
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L'Héritière Oubliée
FantasyLa jolie brune se retrouva par terre dans l'allée menant à sa maison et encore une fois, le monde autour d'elle sembla s'estomper. Elle regarda sa maison disparaître, les arbres de sa rue s'effacèrent et même le sol sous ses mains était en train de...