L'Héritière Oubliée

Lorsqu'une bonne nouvelle transforme votre espoir en doute.

[Exceptionnellement, je poste un nouveau chapitre ce soir pour vous remercier de votre fidélité et de vos commentaires. Grâce à vous, L'Héritière Oubliée a dépassé les 10.000 vues. Merci Merci Merci Merci! C'est énorme pour moi de savoir qu'autant de personnes sont passées par ici! Alors, encore une fois MERCI!! Et merci également aux petits fantômes qui passent sur mon histoire ;) Si cela vous tente, dans mon "rantbook", j'ai lancé une Foire Aux Questions, dons je vous attends, ça nous permettra de mieux nous connaître! :) bonne lecture!]

Lorsqu'une bonne nouvelle transforme votre espoir en doute.

Attends... Attends-moi...J'arrive !

Sur le chemin menant à Canyan, Sarna se redressa sur sa selle, donnant ainsi un coup d'épaule à Moscan assis derrière elle. Cela faisait des heures qu'ils chevauchaient sans que personne ne dise un mot. Zelin allait devant et ne se retournait que pour voir s'ils suivaient bien. Alors que Sarna se demandait quand il serait question de faire une pause, la voix avait résonné dans sa tête. Pure et claire. Sarna en avait frissonné avant de se redresser.

Un espoir d'excitation la parcourut. Était-ce possible ? La jeune fille se retourna sur la selle et regarda derrière Moscan. Celui-ci étonné, jeta un coup d'œil dans la même direction et aperçut un nuage de poussière s'élever à l'horizon. La plaine dans laquelle ils avançaient depuis des heures, n'offrait rien au regard excepté quelques arbres épars et divers buissons brûlés par le soleil. Ainsi, le nuage de poussière était facilement visible depuis leur position.

- Zelin ! Accélère ! Nous sommes suivis !

Moscan avait crié et s'était saisi des rênes du cheval pour le lancer au galop. Sarna qui ne s'y attendait pas, eut à peine le temps de s'agripper au pommeau de la selle avant que l'animal ne prenne de la vitesse. Zelin qui s'était retourné lui aussi, ne put apercevoir le nuage, mais obéit néanmoins à l'ordre de Moscan. Il talonna sa monture et les deux chevaux galopèrent côte à côte pendant quelques minutes.

- Stop ! Arrêtez !

Sarna avait retrouvé une position plus confortable et surtout moins dangereuse sur sa selle avant de pouvoir crier. Voyant que ni Zelin, ni Moscan ne répondait à son ordre, elle arracha les rênes des mains du jeune homme et tira violemment dessus. Le cheval s'arrêta et se cabra envoyant valser ses deux piètres cavaliers. Moscan se releva rapidement et invectiva la jeune fille.

- Mais ça ne va pas ? Qu'est-ce qui t'as pris ? On est en fuite au cas où tu ne l'aurais pas compris !

Sarna, toujours à terre, se redressa et ne daigna pas répondre à Moscan. Zelin revint vers eux, inquiet.

- Qu'est-ce que vous faites ? Pourquoi vous êtes-vous arrêtés ?

Sarna ne lui répondit pas non plus. Elle observait attentivement le nuage de poussière qui s'approchait rapidement d'eux. L'espoir ne l'avait pas quitté, mais un léger doute s'empara d'elle.

- Sarna ! s'exclama le jeune homme. Qu'est-ce que tu fais ? Viens, il faut repartir ! La plaine n'est pas sûre et je ne pense pas que ce nuage soit de bon augure...

- Non, Moscan. Il faut que je sache. Je crois que...

- Tu crois quoi, Sarna ? s'écria-t-il, en proie au stress.

J'arrive... Sarna, j'arrive.

- Linéa ! Linéa est vivante !