~ TERMINÉ ~
À Eagle Mountain Academy, il n'y a qu'un moyen de survivre : ne jamais, Ô grand jamais, s'attirer les foudres des membres de RES.
Ils imposent leur loi, celle du talion. Fait du tort à un des élèves d'Eagle Mountain et Eagle Mountain te...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Je déteste Ren Anderson.
Je déteste sa beauté. Sa fossette droite. Son sourire arrogant. Son regard méprisant. Son visage sans le moindre défaut. Son corps sculpté dans le marbre. Ses bras veineux. Ses mains aux longs doigts. Ses yeux ressemblent à un puits sans fond où ses iris se confondent avec ses pupilles.
Je déteste son comportement. Son côté cruel. Narcissique. Fanatique du contrôle. Ses mots blessants. Ses agissements honteux. Son plein pouvoir. Son égocentrisme. Son art pour la manipulation. Sa médisance. Son impulsivité.
Je déteste ses faiblesses. Son passé compliqué. Son avenir bancal. Ses insécurités. Sa peur des femmes. Toutes les filles qui l'ont fait souffrir. Les cicatrices sur sa peau. Sa confiance qui s'effrite à certains moments. La peur dans ses yeux. Le tremblement de ses mains quand il est en présence de sa mère. Sa façon de s'écraser face à elle. Sa peur d'être au second plan.
Je déteste ses qualités. La compréhension dont il peut faire preuve. Sa loyauté. Sa persévérance. Son côté protecteur. Son ambition. Sa passion. Son intelligence. Son intégrité. Son charisme. Sa prestance. Son indépendance. Son leadership. Sa capacité d'adaptation.
Et par-dessus tout, je déteste qu'il m'ait emmené ici. À winter wonderland, la plus grande fête foraine de Londres. Celle que j'ai toujours admiré de loin, rêvant d'y venir, mais sans le moindre billet pour y faire quoi que ce soit.
À l'entrée, une grande arche illuminée invitait les visiteurs à pénétrer dans un univers enchanté. Le son des rires et des cris de joie emplissait l'air, mêlant la musique festive des carrousels et des manèges aux éclats de la foule, créant une symphonie de gaieté.
C'est avec des yeux d'enfant que j'observe tout ce qui m'entoure, prêtant à peine attention à Ren qui marche à ma gauche. J'ai presque envie de pleurer, de joie, mais aussi un peu de colère. De joie parce que cet endroit faisait partie d'un de mes rêves, certes un peu enfantin, mais un rêve quand même. Et de colère, parce que c'est Ren Anderson qui réalise un désir profondément ancré en moi depuis que je suis petite. Parce que, même si je reviens ici dans dix ans, je me souviendrai toujours que le premier à m'avoir montré ce monde, c'est lui. Qu'il a fait couler mes larmes mais qu'aujourd'hui, je lui offre mon sourire. Qu'il ne devrait avoir que ma rage, mais que je lui donne mon bonheur le plus profond.
Les étals débordent de délices hivernaux : des pommes d'amour enrobées de caramel fondant, des gaufres croustillantes saupoudrées de sucre glace, et le parfum enivrant des châtaignes grillées s'élève dans l'air. Les braseros crépitent, répandant une chaleur bienvenue, tandis que des stands proposent une sélection alléchante de boissons chaudes, du cidre épicé au chocolat chaud crémeux.
— Tu en veux une ? me propose Ren en me voyant regarder une pomme d'amour.
J'ouvre puis referme la bouche avant de secouer la tête, refusant sans un mot son offre. Il y a des confiseries, comme celle-ci, que je refuse de manger avec lui. C'est bien trop significatif. Nous continuons donc d'avancer dans les allées. Mon manteau, mon bonnet et mon écharpe ne suffisent pas à contrer le froid, mais même si je meurs de froid, l'excitation réchauffe mon cœur.
