Chapitre IV

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Le jour se lève timidement, le voisinage alerté par tout le tohu bohu se réveille; les lumières  de chaque fenêtre s'allument, les portails s'entrouvrent, les gens avec prudence  font sortir leur tête, des conducteurs matinaux  sont priés de faire demi-tour. Le vent est frais et  la chaussée mouillée par la rosée. Le commissaire Djaki ayant donné des instructions  de barricader le quartier, monte dans le véhicule ou est installé le gardien de la famille prise en otage.
–Combien sont-ils à l'intérieur?Demande-t-il sans aménagement.
–J’ai vu… J’ai vu… j’ai vu  trois personnes descendre d'une 4x4…briser violemment la porte de la maison, puis  disparaître à l'intérieur, répond le jeune gardien encore étourdi.

La fenêtre du véhicule est ouverte, laisse entrer le vent. Le jeune-homme frissonne malgré le tissu épais et bleu de sa tenue de sécurité. Son pasteur et sa famille sont pris en otage alors que c'est à lui normalement  de veiller  sur sécurité,  et au lieu de remplir son devoir,  il  s'est rendu  à la police comme un lâche.
-Je dois y aller, je dois aller les aider, dit-il en ouvrant la portière pour descendre. 
Le commissaire Djaki l'imite nerveusement, fait le tour du véhicule et le coince brutalement contre.
-Laissez-moi y aller, s'exclame le jeune-homme en se débattant sans pour autant  se libérer de l'oppression qu'émet le chef de la police  qui le retourne et lui met les menottes avant de le faire asseoir de force  dans le véhicule.
–Écoute-moi très bien, commence le commissaire qui monte à son tour, ce qui ce passe n'est pas un jeu. Il y a des vies en danger à l'intérieur de cette maison. Des personnes à vous voir autant excité vous sont très chères. Alors si vous voulez sauver leur vie vous allez vous calmer et répondre à mes questions qui sont cruciaux pour leur venir en aide? 
Maxime la respiration saccadée se calme petit à petit. Son cerveau se reconnecte. Il prend une grande respiration et se laisse aller contre le dossier du siège du véhicule se rendant compte que son interlocuteur à raison. Seul lui et son équipe peuvent  intervenir en ce moment.
– Que voulez-vous savoir monsieur le commissaire…
  Après une raclée de gorge, le chef de police reprend la parole.
- Tout à l'heure quand je vous demandais le nombre de personne Je faisais allusion à la famille à l'intérieur monsieur…monsieur qui déjà
– Je m’appelle Maxime Tra lou Didier.
- Bien monsieur Tra lou, combien sont-ils…
– Six Monsieur! avance-t-il sans laisser terminer le commissaire. Le pasteur, son épouse, Epiphane le frère du pasteur, les deux enfants, Samuel 6 ans, Esther 10 ou 8  mois je ne sais plus  et Salomé leur femme de mennage..
Le commissaire Djaki passe la main sur la tête, agacé qu’il y ait des enfants de si bas âges dans cette prise d’otage. il   continue son questionnaire;
– Comment se nomme le pasteur?
- C'est le pasteur Lohoues monsieur, Hugues Lohoues
Le commissaire se redresse, puis après un bref silence descend du véhicule ou le lieutenant  Jeff  l’attend.
– Mon commissaire, nous avons  évacué la duplex d’en face comme vous l’aviez demandé et nous sommes en train d'installer tout le matériel.
– Il ne manquait plus que ça, un pasteur très connu  pour couronner le tout; laisse échapper le commissaire sans s'occuper du lieutenant Jeff. L’otage, reprend-il pour mettre son interlocuteur à jour, c’est le pasteur Lohoues et sa famille.
Il frappe le capot du véhicule d'un coup de poing nerveux. Le gardien sursauter à l'intérieur de l'habitat.
– Quoi ?  S'exclame Jeff
–Tu as bien compris. Le pasteur le plus connu des réseaux sociaux Ivoirien, voir même d’Afrique est l'otage avec sa famille..
– Jesus, Marie, Joseph, laisse échapper le lieutenant Jeff aussi retourné que son chef..
– As-tu contacté les renforts?
– Oui chef, la brigade d'intervention est en  route et arrive dans pas longtemps
– Nous devons les avoir, nous devons absolument les avoir, répète le chef de police. Je veux tout les tireurs d'élites,  toute l'armurerie, je pense que nous devons leur  faire passer un message dans l’urgence.
– Quel message Chef ? questionne un Jeff perplexe
–Très simple, soit il coopère,  soit ils ce sont des hommes morts.
- Ne vont-ils pas le prendre comme un affront et s’en prendre aux otage?
- À la guerre, chacun se défend comme il peut. Nous allons les intimider, leur flanquer la trouille  de leur vie. D'habitude ils décampent avant qu'on arrive mais là,  ils sont pris au piège et nous allons jouer dessus pour les chauffer un peu. Croyez-moi Jeff, Ces délinquants ne gagneront pas aujourd'hui. Je…On ne permettra pas que cette famille, dans cette maison, soit une proie de plus .
Conclut fermement le Commissaire Djaki.
- Ils ont abattu nos jeunes collègues de sang froid mon commissaire. Toute l'équipe est dévouée et derrière vous mon commissaire. Un ordre et l'assaut est lancé.
– Un assaut mettra la vie de ces personnes en danger. Nous ferons comme j'ai dit. Et demandé plus d’homme sur le terrain car la foule ne va pas tarder. C'est le pasteur Hugues, les nouvelles iront plus vite que le vent.
Il se dirige de pas ferme vers son véhicule, y prend un bloc note, un stylo et reviens au véhicule où est installé le gardien de l’homme de Dieu.
- Inscrivez le numéro de portable de chaque personne detenue detenant un numero à l'intérieur, nous devons établir une connexion urgente avec le chef du gang.

LEARDEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant