Chapitre VII

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- Baissez vos armes, ordonne le commissaire Djaki, sous les yeux écoeurés de sa troupe.
Le sergents Djibril tient le braqueur dans sa ligne de mire, tout comme les tireurs d'élites . Goutin sourit son  arme collée à la tempe de l'homme de Dieu. Il prend plaisir de Savoir qu'il contrôle la situation. Des flics autant qu'ils soient sous sa  merci.
-Baissez vos armes, répète le commissaire à ses agents.
Il les comprend. Lui aussi ressent de la colère. La perte de ces flics l'irrite autant  mais il ne peut risquer la vie des otages à l'intérieur. Lentement et sûrement, il donne l’exemple en posant son arme par terre puis après hésitation, sa troupe en fait autant. Rassuré il prend la parole

- J’arrive vers vous, Monsieur Goutin, annonce-t-il.
- Je n’ai pas besoin de vous ici, hurle l’agresseur en bousculant son otage. Je suis vraiment impressionné de voir tout ce qui se passe à l'extérieur. Vous ne chômez pas dit donc, affirme-t-il en repérant les tireurs d'élites par le reflet étincelant des viseurs depuis les fenêtres du duplex d'en face.
– Nous nous organisons pour faire venir le bus monsieur Goutin. Ce n'est pas aussi facile que vous le croyez.
– La ferme Djaki! Je ne veux pas savoir comment tu vas t'arranger pour me donner ce que je veux mais que tu saches qu' un autre membre de cette famille en payera les conséquences.   
– 2 heures, laissez moi encore ce temps et vous aurez gain de cause négocie le commissaire Djaki
- Nada ! Me prenez-vous pour un con Djaki? perdant   temps ainsi pour mieux vous organiser et  attaquer.
- Non, pas du tout. Personne n’attaquera personne. C’est juste que pour ce genre de procédure avec des prises d’otages, nous avons des règles à suivre : contacter la hiérarchie, libérer les routes pour qu’il y ait moins de civils et aussi faut qu'on trouve le véhicule à moins que vous n'acceptez celui de la police ?
- Non,  j'ai dit un mini-bus.
-Alors vous devrez patienter…
– Je vous donne 1 heure, Djaki, pas plus.
- affaire conclut, fini par accepter le commissaire qui ne quitte pas du regard le pasteur Hugues, resté digne  regardant droit devant lui, le visage defiguré, ensanglanté ayant les mains jointes sur un t-chirt blanc rougi par le sang.
- Bien, alors je vous attends, Djaki. On se dit à tout à l’heure.

Goutin rentre de dos tirant son otage en arrière puis disparaît avec lui dans la maison. La foule, restée silencieuse, est totalement affligée par ce à quoi elle venait d’assister. Des larmes s'échappent de certaines personnes sensibles. Voir l'homme de Dieu traitée ainsi, est un choc. Le commissaire Djaki  retourne sur ses pas et se dépêche se réfugier dans les toilettes de la maison où ils ont établi leur QG. Il voit flou, et  a la tête qui bat comme s' il reçoit des coups direct au cerveau.  Il s'assoit  sur le wc ne pouvant rester debout.
– Mon commissaire, mon commissaire ça va ? Demande L'officier Jeff derrière la porte ?
les mains tremblantes, le cerveau qui veut exploser, son supérieur tient fermement son crâne entre ses mains. Il a envie d'hurler, de taper sa tête  contre le mur tellement il a mal. Ce satané anévrisme ne choisit pas le bon moment pour pointer son nez et malheureusement pour lui il a oublié son traitement chez lui. Son épouse essayait sûrement de le joindre pour cela. Il l'a rappelle et elle lui annonce qu'elle a ses médicaments et est en route pour les lui  rapporter. Seulement qu'ils habitent à 45 minutes du lieu où il est et vu les embouteillages elle en a pour 1h.
– Chef, chef, le maire s'impatiente, insiste L'officier Jeff toujours derrière la porte.
Après cinq minutes, malgré qu'il a encore mal, il se lève et ouvre la porte.
–Lieutenant Jeff, j'ai quand même le droit d'aller aux toilettes, non ?
–Oui chef mais le maire et les autres…
Il ne le  laisse pas terminer qu'il se rend dans la salle de séjour où tout le monde l'attend. La mine sereine, il prend la parole.
–Je crois qu'il faut  donner à ce braqueur ce qu'il veut.
–Quoi? S'offusque le Sergent Djibril. Vous voulez vous plier au désir de ce malade?
– Avez vous une autre idée?
– Ces gens mon commissaire on  besoin de  véhicule pour filer dans une zone où ils pourront se débarrasser de leur  cagoule et se mélanger à la population comme si de rien n'était. Et jamais plus nous ne mettrons la main sur eux car nous ne connaissons pas leur identité,  argumente le sergent Djibril.
- Quand est-ce que j'ai dit qu'ils partiront quand ils auront l'autobus? Questionne  le commissaire Djaki. Nous allons les cueillir avant qu'ils ne s'en aille. Je veux simplement que tous les assaillants soient dehors, ensuite  que les tireurs d'élites face leur boulots. Rapide, efficace et on secour la famille. Le pasteur a perdu sa femme on en perdre pas  un autre.
– Idée de génie, mon commissaire félicite le Sergent mais très risqué.
– Voilà pourquoi votre équipe et vous ferez de votre possible pour ne pas louper les cibles.
– Nous ferons de notre mieux et même plus. Je vais déjà préparer le plan avec eux, si vous voulez bien m'excuser.
–Et moi j'appelle pour  mini-bus, informe  l'officier Jeff
–Parfait, termine le commissaire.

LEARDEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant