Chapitre IX

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LEADERS

CHAPITRES IX

30 minutes plus tard

Ils ont d'abord été meilleurs amis. Fait des études ensemble jusqu'à ce qu'il décide de suivre son destin. Ils se sont perdus de vue pendant cinq longues années et se sont retrouvés comme par hasard. Assis sur un banc pensif dans le jardin de la clinique privée où elle est docteur généraliste, elle l'a reconnu. Elle a crié de joie tandis qu'il était triste. Elle l'a serré dans ses bras, et lui a révélé combien de fois elle l'a recherché.  Sous son sourire chaleureux  et son parfum si doux, ses soucis se noient et donnent place à un nouveau souffle. Il l'a aimé depuis toujours, mais timide dans le temps, il est resté dans la friendzone. Mais cette  rencontre fortuite ravive la flamme. Lui qui se demandait pourquoi un tel malheur lui arrivait, rencontre l'amour de sa vie. Docteur Rosine  Zadi devenue six mois plus tard madame Djaki.

Roulant comme une folle  madame Djaki se remémore de tout ces beaux souvenirs. Sa famille n'était pas d'accord pour son mariage, la trouvant inconsciente  pendant que ceux de  son époux,  l'a trouvait courageuse, comme un ange  rentrant dans la vie de leur fils au le moment ou il avait le plus besoin. Elle le savait, ça ne serait pas facile avec un homme qui a une bombe à retardement dans la tête. Elle stressait chaque jour le neurologue,  faisait des recherches pour trouver un spécialiste pour retirer l'anévrisme qui menace son époux.
Ce matin elle a eu un mauvais pressentiment à son réveil, et constaté qu'il n'a pas pris ces cachets, n'arrangeait pas les choses. En plus de cette pression avec cette prise d'otage, elle ne savait où mettre la tête.  
Comme une course à la montre, elle arrive trente minutes sur les lieux du braquage, gare en trombe et court dans son pyjama.
Le lieutenant Jeff l'a retient, elle ne comprend pas pourquoi, jusqu'à ce qu'elle aperçoive par-dessus son épaule une civière transportant son époux et entendre une voix. 
–Il est mort.
De tout son Être elle hurle en s'agrippant au lieutenant Jeff qui l'a serre fortement.
–Non pas mon mari, pas Djaki…

  ***

30 minutes avant

Assené par une forte migraine, le Commissaire Djaki entend un premier coup de feu. Il lance  l'appel pour communiquer avec le chef de gang en quête de savoir ce qui se passe, personne ne décroche et s'ensuit  un autre coup. Sans réfléchir, il enlève la sûreté de son arme et se dirige vers la maison. Un autre tire se fait encore entendre, il se met à courir lançant l'assaut dans son talky-walky dans l'objectif d'éviter un éventuel massacre. Le Sergent Djibril alerté le suis avec ses hommes.
D'un coup de pied, le commissaire  fait voler la porte déjà brisée.
Goutin n'a pas vu venir l’unité d’intervention. Les tire et la conversation complexe avec  le pasteur Hugues ont accaparé toute son attention.

–Lâchez votre Arme Goutin, ordonne le commissaire Djaki.
Goutin, attire l'homme de Dieu à lui et menace.
–  À vous de lâcher votre arme Djaki ou j'explose sa tête.
– Non s'il vous plaît ne faites pas ça ,implore madame Lohoues.
Le commissaire et son équipe sont surpris de la voir vivante.
–Hé oui! Je bluffais, se précipite de dire Goutin .

– C'est déjà un bon point Goutin de constater que  les otages sont tous vivants. Maintenant vous allez baisser votre arme et vous rendre parce que vous êtes cernés et n'avez aucune chance.
Pendant les négociations, sous les yeux d'un Goutin qui joue sa dernière carte, La famille du pasteur est  secourue et emmenée dehors  ou Epiphane essayant  de se débattre pour retourner à l'intérieur aider son frère est retenue de force. Rebecca trop amoché perd connaissance. Salomé lui tient la main tandis que le lieutenant Jeff et l' équipe médicale lui viennent en aide. Bigui quant à lui s'est rendu aussitôt et est très soulagé de sortir vivant de cette prise d’otage encore d’actualité.

Pendant ce temps, seul contre tous, la main tremblante, Goutin n'a jamais ressenti cette émotion. La peur. La chaleur qu'elle lui donne  sous sa cagoule est atroce l’étouffant presque. D’un geste il retire sa cagoule qui laisse apparaître son visage. 
Le commissaire Djaki et les flics présents le dévisage. Très belle homme, peau très claire et des lèvres assombries par la nicotine.
–Alors voilà ce qu'on va faire , vous allez tous sortir ou je vous promets de buter ce Pasteur.
–Vous n'allez pas me Tuer monsieur Goutin, intervient l'homme de Dieu. Et Personne ne va tirer car nous pouvons trouver un terrain d'entente sans verser du sang.
–Mon œil, répond le Sergent Djibril, un ordre  mon commissaire et on en finit. Nous pouvons l'avoir…
La douleur a la tete devient insupportable pour le commissaire, il ferme les yeux mais ne peut plus résister. Comme une feuille, il tombe devant ses hommes, le braqueur et l'otage.
Surpris comme tous les autres, Goutin se redresse. L'ayant dans le viseur sans faire mal à l'otage  le Sergent Djibril lui tire dessus et l'atteint à la tête. Le gaillard de 1m88 s'écroule.
Le pasteur Hugues encore sous l'émotion à la tête qui bourdonne mais entend clairement la voix.
– Prie pour lui mon fils…
La voix est si claire et douce. Le sergent Djibrile et ses hommes se précipitent pour l'aider à marcher tandis que l'équipe médicale entre et embarque le commissaire Djaki le corps complètement raide.
  Enfin dehors, au lieu de se précipiter retrouver sa famille, l'homme de Dieu  insiste pour voir le commissaire Djaki avant que l'ambulance ne démarre. Le sergent Djibrile accepte et l'y conduit. Très ému de voir cet homme qui depuis ce matin lutte pour sauver la vie de sa famille et lui, il pose la main sur son front et se met à prier. Pendant ce temps Goutin agonisant sur une civière voit une lumière et des êtres d'une blancheur étincelante passer à  travers l'ambulance et se mettre autour du  pasteur Hugues qui priait. Il ferme les yeux et rend l'âme tandis que le commissaire  Daki ouvre les yeux.
– Le Seigneur me dit que vous n'avez plus à vous inquiéter. Vous êtes guéri, murmure l'homme de Dieu à l'oreille du commissaire qui émerge sous les yeux de sa femme qui a assisté en silence à la prière.
Elle ne croit pas au miracle mais cette fois espère que c'est le cas.  Elle a passé une semaine après a faire faire des analyses à son mari et tous  étaient  négatifs. Plus d'anévrisme. Ce qui l'a amené à conclure que tout ce qui c'est produit   était peut-être un chemin tracé  pour  conduire son époux  au miracle. Le commissaire Djaki n'en dira pas le contraire car dès qu'il fut libéré de l'hôpital,  il  prit, accompagné de son épouse le chemin de l'église Mission Du Christ Pour Toujours. Le pasteur Hugues malgré les bleus au visage, sa femme malgré le plâtre étaient sur l'estrade et l'ont accueilli avec toute l'assemblée.   le commissaire Djaki prend le micro et commence:
–Bonjour à tous, merci pour l'accueil. Ce matin j'ai un puissant témoignage à vous raconter…

Fin

Psaumes 34:7   L'ange de l'Eternel campe autour de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger.

LEARDEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant