Les nouveaux médecins de Chicago

Le nouveau médecin

Le bruit du métro commence à m'empêcher de continuer la lecture de mon rapport qui n'est pas vraiment passionnant, cependant le bel homme à quelques mètres de moi lui est très passionnant, grand et musclé avec un regard attentif autour de lui. Il ne faudrait pas que je le fixe trop longtemps, ça pourrait être bizarre, je détourne les yeux et replace mon sac sur mes genoux au moment où le métro freine très brusquement me forçant à m'agripper à la barre à côté de moi le plus fort possible. Quand tout se calme, je remarque plusieurs personnes blessés et le mec sexy aller les voir pour examiner rapidement leurs blessures, un médecin alors, intéressant. Je vois un homme convulser par terre, je vais le rejoindre le mettre sur le côté et examiner ses pupilles, elles sont réactives.

- Est-ce que quelqu'un peux appeler le 911 ?   Un femme au téléphone se retourne.

- Je suis en ligne avec eux, ils envoient plusieurs ambulances.

- D'accord.    J'attends une dizaine de minutes jusqu'à voir des ambulanciers monter dans la rame.  Par ici.  Ils me voient et sortent leur équipement.

- Vous êtes médecin ?

- Médecin militaire en permission, il a convulsé il y a dix minutes pendant 4 minutes avant de se calmer, ses pupilles sont réactives mais son pouls est filant.

- Ok, on va le descendre.   Je les aide à le transporter en-bas et je monte dans l'ambulance avec eux, sur le trajet il fait un arrêt donc je lui fais un massage cardiaque, on arrive quelques minutes plus tard à l'hôpital. J'annonce son état aux urgentistes.

- Homme dans la vingtaine, contusion à la tête, il a convulsé il y 20 minutes pendants plusieurs minutes, il réagit aux stimulations mais son pouls est très filant.   Une femme à l'accueil donne des ordres aux arrivants.

- Trauma 2 !     Je continu le massage cardiaque jusqu'à la salle.

- Il faut l'intuber tout de suite !

- Le massage dure depuis combien de temps ?

- 15 minutes grand max.

- Vous savez...

- Je sais, après 8 minutes on doit arrêter mais il peut s'en sortir alors intubez-le !

- Très bien docteur.   J'arrête le massage et on commence à le choquer, une fois, deux fois, il réagit à la troisième décharge.   Il est en vie grâce à vous.  Je descends du brancard.

- Ne jamais désespérer, vous êtes interne, ça va venir.   Un autre médecin s'approche de moi.

- Vous êtes blessé.  Je regarde la déchirure au niveau de mon ventre.

- Non, c'est rien.

- Vous avez besoin d'être examiné.

- Je vais bien, je vous remercie.    Je vais me laver les mains et passe devant un box où je reconnais le gars sexy du métro torse nu en train de se recoudre lui-même, je reste quelques minutes à l'observer avant de m'annoncer.    Je sais que les médecins sont des gens fiers mais je crois que vous avez besoin d'aide.   Il tourne sa tête vers moi et souris.

- Vous êtes médecin ?

- Médecin militaire, vous permettez ?

- Je veux bien que vous rapprochiez la peau pour que les points soient plus réguliers.   Je m'assois à côté de lui et mets des gants avant de lui prendre les outils des mains.

- Je peux...

- Je sais mais ce sera plus rapide si je le fais.

- Sans vous manquer de respect vous recousez les gens plus à l'arrache.

- Mon oncle est chirurgien plastique, je sais être douce.

- C'est bon à savoir.   Je continue son travail avant de faire le dernier point, je jette un coup d'œil à son torse de près et je vois plusieurs tatouages, il a vraiment un corps de Dieu.

- J'ai fini.

- Merci beaucoup docteur ?

- Williams, Tessa Williams.  Il me sers la main.

- Connor Rhodes.

- Enchanté de vous connaître Dr. Rhodes.

- De même Dr. Williams.   Il regarde mon uniforme.   Vous êtes blessé.

- Je vais bien.

- Je ne peux pas vous laisser partir sans vous examiner.

- On pari ?   La lueur de défi dans mon regard lui soulève un sourire.

- S'il-vous-plaît ?  Il fait des yeux attendrissants, je m'assois sur le lit.

- Très bien mais c'est seulement parce que vous êtes mignon.  Il enfile des gants et se retourne.

- Vous me trouvez mignon ?

- Seul un imbécile dirait le contraire, ce n'était qu'un demi compliment.

- Mais vous l'avez dit et je le prends avec plaisir.   J'enlève ma chemise et découvre un morceau de verre planté dans mon estomac.   Ce n'est pas rien comme blessure.

- Je l'avais pas vu.

- Vous n'avez rien ressenti ? Vous n'avez même pas un peu mal ?   Je secoue la tête.

- Vous savez j'ai eu des blessures bien pire que ça au front, au bout d'un moment la douleur n'est qu'accessoire, on ne la ressent même plus.   Il lève la tête en souriant.

- Vous êtes une vrai Wonder Woman.

- Je vous remercie.

- Je vais vous donner des médicaments pour la douleur...

- Qu'est-ce que je viens de vous dire ? Je n'en ai pas besoin.

- Vous allez le sentir passer.

- Ca ira.   Il l'enlève le bout de verre doucement et le pose dans sur la table.

- Rien du tout ? 

- Non.   Il recoue soigneusement la blessure.

- Vos tatouages sont sympa.

- Les vôtres aussi et sur ce corps musclé, vous devez faire tomber les femmes comme des mouches.  Il ne répond pas.   Vous voyez, vous ne le niez même pas.

- Je ne suis pas un dragueur.

- Je ne vous crois pas une seconde.

- Je vous assure, je ne suis pas ce genre de mec.

- Si vous le dites mais je pense que votre regard qui dévie vers ma poitrine dit le contraire.   Je le vois devenir tout rouge.  Ah, il rougit, c'est mignon.

- Je m'excuse, ce n'était pas correct.

- Je ne me suis pas plainte, j'ai moi-même apprécié la vue sur votre dos musclé tout à l'heure, comme ça on est à égalité.

- Vous m'avez reluquer ?

- Vous aussi ! 

- Mais vous l'avez fait en première.

- La repartie de maternelle, bravo.  Son rire rauque me provoque frissons que je ne peux vraiment cacher.

- J'ai fini.   Je me rhabille en faisant attention au pansement.

- Dr. Rhodes, c'était un plaisir.

- Plaisir partagé Dr. Williams. 

- Vous allez en faire chavirer des cœurs ici, les infirmières surtout, elles sont tout le temps chaudes comme de la braise.

- Je ferais attention aux infirmières, merci du conseil.    Je profite une dernière fois de la vue de rêve devant moi avant de partir.

- Bonne journée Wonder Woman !

- Bonne chance pour votre premier jour Dr. Sexy !   Je lui jette un regard aguicheur avant de franchir les portes des urgences.