Dure à cuire

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Je suis assise sur une chaise à l'accueil en train de lire le compte-rendu de l'opération du capitaine des pompiers quand les flics qui s'occupent de l'affaire arrivent en discutant d'un suicide possible. Je les écoutent d'une oreille distraite et continue ma lecture importante.

- Qu'est-ce que vous en penser docteur Williams ?   Je lève les yeux vers le docteur Charles.

- Ce que je pense de l'affaire ?

- Oui.   Je regarde dans les affaires de la femme avec la tentative de suicide, je vois ses affaires bien rangées et des tickets de caisse tous imprimés et pliés.

- C'est bizarre tout est soigneusement rangé, si j'avais voulu me suicider j'aurais pas fais cet effort. Peut-être que c'est autre chose, dans les affaires où c'est trop simple il faut souvent vérifier toutes les pistes.   Le frère de Will Halstead me regarde.

- Vous étiez flic ?

- Non dans l'armée mais j'ai passé du temps avec des flics de New York.   Je me lève et grimace à la douleur que je viens de ressentir, le docteur Charles me tient le bras.

- Vous devriez vous reposer.

- Je vais bien.

- Vous vous êtes pris trois balles dans le ventre il y a une semaine, vous avez besoin de repos.

- On ne se repose jamais à l'armée et je vais bien.

- Vous devriez écouter votre médecin.   Je regarde le frère de Will.

- Ce n'est pas mon médecin M. Halstead.

- Jay, Jay Halstead.    Il me tend sa main.

- Tessa Williams.   Il me sourit gentiment et m'aide à me lever à nouveau.

- Vous vous êtes pris trois balles dans le ventre et vous êtes debout ?

- Je suis solide.

- Une vrai dure à cuire. 

- Bonne journée lieutenant Halstead.

- Appelez-moi Jay.

- Bonne journée Jay.

Je monte voir l'état du chef des pompiers, sa pression est encore basse, je fais un examen rapide et sors de la chambre.

- Excusez-moi.   Je tourne la tête pour voir quelque uns de ses collègues.   Comment il va ?

- Sa pression est basse mais il est stable.

- Vous auriez attendu ?

- Je vous demande pardon ?

- Vous auriez attendu de l'opérer comme il l'a fait ou vous seriez tout de suite intervenue ?

- Je n'étais pas là à son arrivée, je ne peux pas parler pour le docteur Rhodes.

- Mais qu'est-ce que vous auriez fait vous ?

- J'aurais opérer directement mais encore une fois je n'étais pas là.

- Vous le connaissez ? Le docteur Rhodes.   Je m'éclaircit la gorge.

- Un peu pourquoi ?

- C'est un bon médecin ?

- Oui un très bon même.

- Comment vous le savez ?  Je relève ma blouse pour exposer mes blessures.

- Il m'a retiré trois balles de l'abdomen il y a une semaine et elles ne vont pratiquement pas laissé de cicatrice. Ecoutez, je ne peux dire avec certitude ce que j'aurais fait mais je suis sur qu'il a fait tout ce qu'il pouvait.

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