softcore | junhao

8.

"Tu regardes quoi ?"

Myungho tourna la tête vers le nouvel arrivant un instant mais son regard revint rapidement sur le vide devant lui.

"Je t'ai pas entendu entrer."

Mingyu s'approcha jusqu'à ce que son torse ne touche le dos du plus petit.

Myungho dû forcer de son poids en arrière pour ne pas tomber du rebord de la fenêtre où il était assis.

"Arrêtes de faire le mystérieux, tu m'attendais."

Le noiraud sourit en lançant un regard furtif vers Mingyu.

"Tu t'es déjà demandé comment on vivrait si on était riches ?" Demanda Myungho en faisant de la place pour que le plus grand ne puisse s'asseoir.

Mingyu s'installa paisiblement et les deux adolescents se retrouvèrent collés l'un à l'autre, épaule contre épaule sur le rebord de la petite fenêtre.

Le plus âgé semblait d'ailleurs pensif suite à la question de Myungho.

"On serait pas là. On ne se connaîtrait pas. On ne pourrait pas faire des trucs comme ça. Bref, on se ferait chier."

Le noiraud haussa un sourcil en levant la tête vers Mingyu.

"Des trucs comme quoi ?"

Mingyu regarda rapidement Myungho puis, sans prévenir, s'abaissa pour lui voler un baiser.
Lorsqu'il se retira, l'aîné sourit joueusement.

Cela fit sourire le plus jeune.

Myungho posa sa tête sur l'épaule de Mingyu.

"C'est vrai qu'on se ferait chier."

Un silence apaisant s'installa.

Le genre de silence auquel ils étaient habitués.

Le genre de silence qui ne veut pas forcément dire grand chose.
Ni romantique, ni anxieux, ni vide, ni rempli.
Juste un silence, apaisant.

Myungho savait très bien que son ami n'était là que pour le réconforter, cela lui réchauffa le cœur.

Dans l'instant, il était au courant que le monde entier était sûrement contre lui car il était un abruti inconscient et en y repensant, il comprenait que l'agacement de ses aînés était complètement justifié, mais il ne voulait pas encore prendre la responsabilité d'assumer sa faute aux yeux de tous.

Il n'osait pas montrer qu'au fond de lui, il se blâmait tout autant qu'eux pour celle-ci.

Il considérait ça comme admettre à une faiblesse quelconque, et même s'il savait qu'il pouvait faire confiance à ses frères, il n'avait la force d'admettre à une faiblesse.

Dans l'instant, tout ce qu'il souhaitait était de se changer les idées.

C'était d'ailleurs pour ça qu'il était reconnaissant d'avoir Mingyu.

Car Mingyu était toujours là pour lui, et Mingyu savait toujours comment lui changer les idées.

"Et maintenant, on fait quoi ?" Avait demandé Mingyu.