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Myungho courait toujours.

Sa course était sans fin.

Les sillons sur ses joues étaient éclairés par la lumière de la lune et ses cheveux encore trempés étaient repoussés au loin par le vent qui le frappait de plein face.

C'était le beau milieu de la nuit.

Seulement quelques lampadaires et quelques voitures qui roulaient encore sur les grandes routes coloraient le cartier alors que l'adolescent traversait la ville à la vitesse de la lumière tel un fou.

Si les gens le voyaient comme un fou, Myungho n'en avait que faire.

Il courait simplement, plus vite que tout.
Et bientôt, il arrivait devant les grandes barrières devant la grande maison auxquelles il avait été habitué.

Son corps se souvenait exactement de la façon dont il avait l'habitude des les escalader pour entrer, et la pelouse humide de l'air du soir rencontra rapidement son dos alors qu'il se laissait tomber de la ferraille.

Allongé dans la verdure, Myungho prit un instant pour observer l'échelle qui n'avait jamais été retirée du balcon de Junhui.
Comme un symbole qu'on y attendait son retour.

Le rouquin se releva et se pressa de grimper, ignorant la douleur qui brûlait sa jambe à chaque pression sur celle-ci.
En arrivant sur le balcon, pourtant, il n'eût pas le temps de réfléchir et son membre le lâcha.

Il s'écrasa lourdement sur le bois et soupira de fatigue.

Cela lui rappelait la première fois qu'il était venu.
Cela lui rappelait à quel point Junhui lui manquait.

À bout de tout, Myungho se força à se redresser.

Cette fois-ci, les rideaux étaient fermés, il n'était pas sûr d'être remarqué par l'aîné.

Pourtant le même sentiment persistait dans le fond de son estomac, l'espoir le prenait jusqu'à la gorge.

Alors Myungho leva son poing et frappa à la vitre, aussi doucement qu'il le pouvait avec la force qui s'était installée dans ses bras.

Au début, aucun son.

Alors Myungho tenta de se relever, forçant sa jambe à coopérer à travers la douleur.
Myungho frappa une nouvelle fois à la vitre.

Son cœur battait si fort, il l'entendait résonner dans sa tête.

Myungho sentait d'un côté un profond inconfort et embarras d'être ici alors qu'il n'avait aucune intention d'envenimer la situation avec l'aîné.

De l'autre, il avait comme l'impression de se retrouver.
Il se revoyait être têtu, nerveux... comme avant.

Soudainement, une image coupa court aux pensées de Myungho.

Le rideau avait été tiré.

Derrière ce rideau, se tenait un Junhui bel et bien réveillé, qui avait sûrement dû ne pas dormir de par sa nature insomniaque comme le plus jeune s'en souvenait.

Le brun avait d'abord eût une expression surprise au visage, on aurait quasiment lu dans ses yeux toute l'attente qui l'avait rongé de l'intérieur pendant leur éloignement.
Puis, c'était la confusion et la colère qui avaient brillé dans son regard alors qu'il s'était empressé d'ouvrir la fenêtre.

Le cadet n'avait d'ailleurs même pas fait attention au fait que cette dernière était son seul point de gravité et s'était immédiatement écrasé au sol quand la vitre cessa de séparer les deux garçons.

softcore | junhaoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant