9-1-1 : Être trouvé

☾ Chapitre 19 ☾

"Buck, il est dans une voiture", lui rappelle Eddie, le poursuivant à travers la maison. « Nous ne pourrons pas suivre... »

"Je sais où il est", dit Buck, la voix incertaine. « Notre repaire. Il... Il a dû l'emmener dans notre antre. Hors de la ville. S'il veut que je vienne la chercher, c'est là qu'il l'emmènera. » Il tâtonne déjà avec les boutons de sa chemise et sort par la porte d'entrée dans l'allée. "Nous devons... Nous devons courir."

« Buck, attends ! »

La voix d'Eddie est aiguë de peur et de désespoir, c'est la raison pour laquelle Buck s'arrête net dans son élan. L'expression d'Eddie s'adoucit immédiatement lorsque Buck se retourne, mais il maintient fermement le regard de Buck alors qu'il réduit la distance entre eux. Il tend la main, ne sachant pas si Buck le laissera le toucher pendant une seconde, avant de poser une main sur le côté du cou de Buck. Le contact est plus ancré que ce à quoi Buck s'attend. Il n'avait pas réalisé qu'il tremblait avant que la main ferme d'Eddie ne se pose sur lui.

"Il a emmené ta sœur", dit Eddie, calme, mais ferme. « Il a blessé mon frère. Mais, nous devons être intelligents à ce sujet. Nous avons besoin de renfort. S'il a une meute entière, nous serons en infériorité numérique, Buck. Je suis fort, mais je ne suis pas si fort. Nous devons appeler Bobby. »

Déglutissant durement, Buck hoche la tête. Eddie hoche la tête en retour, hésitant à baisser les yeux sur son téléphone, comme s'il craignait que Buck continue de s'enfuir s'il le perdait des yeux. Eddie compose le numéro de Bobby, leurs cœurs battants en synchronisation alors qu'ils se tiennent là dans l'allée d'Abuela, attendant qu'il décroche. Il sonne longtemps avant d'arriver sur la messagerie vocale.

"Merde", marmonne Eddie en se déconnectant. "Ils doivent être sur une urgence." Il lève les yeux vers Buck. « Peux-tu indiquer leur repaire sur une carte ? »

"Peut-être", dit Buck. "Probablement pas. Non."

"D'accord", dit Eddie en hochant la tête. Il regarde entre son téléphone et le camion garé à quelques mètres. « Nous allons... Nous devrons conduire », décide-t-il. "Nous continuerons à les appeler et à leur envoyer un SMS pour indiquer notre position."

Buck hoche la tête, repoussant l'envie de se déplacer et de courir, car il sait qu'ils ont besoin du téléphone d'Eddie.

Ils sont sur le point d'arriver au camion lorsqu'ils remarquent Abuela debout dans la porte, et Buck pense qu'elle a dû les entendre. Eddie fait une pause, une vague de tristesse intense s'échappant de lui alors qu'il croise son regard.

"Abuela ..." Commence-t-il, mais elle lève immédiatement la main.

"Vas-y", dit-elle. « Moi et Pepa resterons avec Christopher. »

Buck regarde Eddie déglutir visiblement et hocher la tête, ses yeux vitreux brillant à la lumière du soleil couchant, et sa poitrine lui fait mal à force d'imaginer ce qui doit se passer dans la tête d'Eddie.

*

Pendant tout le trajet, chaque fibre du corps de Buck lui crie de se transformer, de courir. La Lune est désormais un orbe clair et brillant dans le ciel, le soleil étant déjà couché au moment où ils quittent les lumières de la ville derrière eux. Buck ressent la même attirance qu'il ressent toujours ; en partie douleur, en partie euphorie.