Chapitre 1

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Les cours commencent à huit heures, mais je n'arrive jamais avant dix heures

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Les cours commencent à huit heures, mais je n'arrive jamais avant dix heures. Si je veux rester en forme, j'ai besoin de respecter mes huit heures de sommeil, ce qui s'avère sans mentir bien plus compliqué que prévu, depuis que mes journées se terminent à deux heures du matin.

Aucun professeur ne me faisait de remarques, tout le monde s'en fiche, ou personne n'ose vraiment. Parfois certains me dévisagent, alors que je vais m'asseoir, mais jamais plus. Ils tiennent certainement à leurs doigts.

Il est donc dix heures lorsque je passe les portes du lycée pour traverser les immenses jardins qui l'entourent et rejoindre l'établissement. Il neige, et je déteste la neige, presque autant que je déteste ce lycée, au murs semblables à ceux d'un hôpital, d'un blanc salit. Je déteste les hôpitaux.

Lorsque la sonnerie retentie à mes oreilles, j'hésite quelques instants avant de rejoindre l'entrée secondaire, pour grimper les deux étages loin du monde. A peine arrivée, Mireille me saute dessus, le sourire aux lèvres.

— Gemma ! Enfin ! T'étais où encore ? crie-t-elle, attirant encore une fois l'attention sur nous.

— Je dormais, mais parle moins fort... Qu'est-ce-que j'ai raté ?

— Luciano a été viré de cours pour avoir essayé de brûler les cheveux de Katerina, il a protesté et s'est pris trois heures de colles supplémentaires.

— Je présume qu'il va quand même venir me saouler ?

Sans répondre, Mireille désigne du menton un jeune homme aux cheveux mi bleus, mi violets, et à l'air arrogant collé sur le visage. C'est de la colle forte à ce niveau...

— Si je lui jette de l'eau bouillante à la figure tu crois qu'il changera de tête ?

Mon amie se retient de rire avant de le fusiller du regard. Elle ne connait pas les raisons de notre haine, mais en bonne amie elle prend mon parti. Toujours, y compris lorsque cela lui mettait à dos la moitié de l'école.

— Tu veux quoi toi ? Tu défends ta pote sans même savoir qui elle est vraiment.

— J'ai pas besoin de connaître l'intégralité de sa vie privée, je suis son amie pas sa psychologue. Cependant, je n'ai même pas besoin de m'incruster dans ta vie pour savoir que tu ressembles à un malabar, et c'est pas un compliment.

— Au moins je ressemble à quelque chose. Lâche-t-il avant de continuer son chemin pour rejoindre quelques élèves un peu plus loin dans le couloir.

Il s'en fiche, il s'en fiche toujours. C'est ce caractère du je-m'en-foutiste qui me fait le détester. En plus évidemment de ses teintures débiles, de son comportement plus que douteux et de ses activités extrascolaires.

— Gems, tu me caches rien d'important, pas vrai ?

— Non, bien sur que non. Seulement que c'est moi qui ai volé tes Smarties l'autre jour.

Aura Mortelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant