Chapitre 3

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— Bien essayé

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— Bien essayé. Maintenant je sais que je vais devoir te droguer pour que tu restes immobile. Bravo. M'annonce Ghostface, sans perdre la colère qui habite ses yeux depuis mon réveil.

— Vous êtes un diable important ? Et votre ami là-bas ?

Il hausse un sourcil, il n'a besoin d'aucun mot pour me faire comprendre qu'il me trouve stupide.

— Je suis pas le genre de femme qui se laisse faire, même en enfer ! Alors n'essaye...

En un millième de secondes, ses doigts se referment sur mon cou, m'empêchant de parler.

Mon cœur se remet à battre la chamade, la terreur qui m'avait quitté revient à toute vitesse. Il ne parle pas. Il n'en a pas besoin, son silence est plus effrayant que n'importe quel mot. Ses yeux gris me transpercent, la peur resserre mon cœur. Mais ce n'est plus lui, un autre l'a remplacé. Un homme plus petit, plus vieux, plus fou encore qu'un diable sur son terrain de jeu.

Je tente de me débattre, de me libérer de cette emprise glaciale. Il est trop fort.

La douleur dans ma gorge augmente à chaque seconde, l'air ne passe plus. Je me bats pour ne pas perdre conscience, pour ne pas de nouveau me retrouver dans cette chambre, pour la retrouver... Louise...

— Lâche-là. Ordonne Lestat d'une voix sévère.

Il me relâche brusquement, je m'effondre en suffoquant et en tremblant.

— Elle a compris.

Les yeux rivés sur le sol, je retiens mes larmes du mieux que je le peux.

Il se baisse, et sort de sa poche un flacon et un morceau de tissus. Je ne bouge pas, à quoi bon... Il renverse le contenu du flacon sur le tissus, et sans aucune pitié le colle à mon visage.

J'ouvre les yeux, et les larmes me montent immédiatement aux yeux. Le même lit, la même armoire, la même coiffeuse, et le même homme, assis sur le même fauteuil.

Je me redresse, il lève la tête, nos regards se croisent. Il se lève, donne trois coups dans la porte, elle s'ouvre.

— Принесите ему что-нибудь поесть.

Il referme la porte, et retourne s'asseoir dans son fauteuil.

— Ça veut dire quoi ?

Il lève les yeux, me dévisage quelques instants, avant de se lever pour disparaître dans la salle de bain.

Je m'adosse à la tête de lit, et réfléchis quelques instants à la situation. Je suis prisonnière, mais je peux quitter cette chambre. Je crois. Il suffit que je trouve un passage dans lequel ils ne vont pas. Reste à savoir si quelqu'un me reconnaitrait.

Si j'ai disparu assez longtemps, Mireille devrait s'inquiéter, elle est capable de me signaler, mais si je ne suis partie qu'une journée ou deux...

Des coups retentissent à la porte, Ghostface quitte la salle de bain, ouvre, attrape un plateau et le dépose sur la table de chevet. De la soupe, du pain, des médicaments.

Aura Mortelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant