Chapitre 5

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Il ne m'a rien dit de plus

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Il ne m'a rien dit de plus. Un silence glacé s'était effondré dans le tunnel.

Ses yeux ont continué à me regarder, avec une pitié palpable.

Cette pitié qui, encore et toujours, me donne envie de vomir.

Il a attendu que mes jambes puissent de nouveau me porter, il ne m'a pas suivi lorsque j'ai quitté le tunnel.

J'ai entendu un coup, juste un, le miroir a bougé, réinstallé devant le passage.

Depuis, je n'ai pas bougé.

Je suis assise sur le lit, recroquevillée sur moi-même, tremblante. Mon esprit est focalisé sur une seule pensée, retenir les larmes qui perlent aux coins de mes yeux. Je frissonne, j'ai peur, j'ai froid, mais la peur est plus forte. Toute la pression qui pèse sur moi depuis des jours fait surface, les larmes ruissèlent sur mes joues. Je suis faible.

J'entends les tiroirs s'ouvrir, il lâche une série de jurons qui ne parviennent que très étouffés à mes oreilles. Ma respiration s'accélère d'un coup lorsqu'il débarque dans la chambre. Les manches de sa chemise noire sont retroussées et laissent apparaître des avant-bras rougi et recouverts de cloques.

Je me fige instantanément, désormais, j'ai chaud, j'ai l'impression de brûler. Je reste immobile, ma respiration s'arrête et il m'est impossible de tenter quoi que ce soit pour inspirer.

Il lève un sourcil, et défait ses manches avec une grimace.

— Respire, idiote.

Tout mon corps se refroidit d'un coup alors que j'inspire bruyamment.

Il n'ajoute rien et attrape son téléphone sur lequel il commence à pianoter.

— Comment vous...

Il relève la tête, et hausse de nouveau un sourcil. Ses regard nuageux se plonge dans le mien, inexpressif, presque effrayant.

— Vos brûlures ?

— Un accident.

Un rire nerveux m'échappe lorsqu'il détourne les yeux.

— C'est impossible de se faire ça par accident.

— La ferme.

Je me tait. Une seconde, deux secondes, trois secondes passent.

— Vous allez rien dire à personne ?

— Non.

— Merci...

Je me recule, et m'adosse à la tête de lit. Il, a cessé de s'intéresser à moi. A la place, il fixe son téléphone comme s'il attendait le message le plus important de sa vie.

Ma respiration se coupe lorsque trois grands coups résonnent à la porte et je me redresse brusquement. Il relève la tête, ses yeux affichant un mélange de surprise et de lassitude. Il se lève, ses yeux se plissent, et ouvre la porte pour laisser apparaître Karen, toute vêtue de noir.

Aura Mortelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant