Chapitre 6

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Tu veux partir ? Comme si ça ne paraissait pas évident

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Tu veux partir ? Comme si ça ne paraissait pas évident.

C'est ma seule et unique volonté, de partir, de retourner chez moi pour y vivre mon cauchemars quotidien. Je préfère mille fois ma vie d'avant à celle que je vis actuellement.

Son regard se fait plus insistant, mais il se détourne dès que la conversation dérive.

-Jacob, l'interpelle Brice.

Merde, de quoi ils parlaient déjà ?

-Vous pensez vraiment que c'est une bonne idée de recruter en ce moment ? Je veux dire... il tourne les yeux vers moi et brise le contact pour se reconcentrer sur Alistair. Vu ce qu'on fait déjà pour avoir de l'argent c'est vraiment loin d'être raisonnable.

Alistair ne réagit pas, et me regarde à son tour, un petit sourire s'étend sur son visage alors que son regard ne fait que devenir de plus en plus sombre.

-D'un côté mon cher, tu as raison. Néanmoins, nous savons tout deux qu'il sera difficile de garantir la survie de l'organisation sans personne pour faire appliquer les règles. Une recrue, de si jeune âge ne serait pas pour me déplaire.

-On pourra le payer moins que les autres. Ajoute Brice en frappant violemment sur la table.

Je sursaute et mon cœur s'arrête de nouveau. Décidément, je mourrais d'un infarctus. Puis, après quelques secondes de silence, il se tourne vers moi et plonge ses yeux océans dans les miens.

-Gemma, donc... parles-nous un peu de toi tu veux ! Tu es au lycée c'est ça ?

Je me fige, et mon regard alterne entre les six hommes assis en face de moi. La pression qu'effectue la jambe de Jacob contre la mienne me ramène rapidement à la réalité. Finalement, je l'imite, mon pied se colle au sien, et il se lève brusquement, faisant grincer sa chaise. Son visage était à présent marqué par la colère, sa cicatrice renforce son expression, en plus de ses yeux qui reflètent une menace impossible à ignorer.

Je retiens mon souffle, mes mains se resserrent autour de mes avant-bras et mes ongles pénètrent dans ma peau instinctivement. Je fixe tour à tour chacun des hommes, mais aucun ne réagit. Encore pire, Alistair qui croise les bras sur sa poitrine, observant la scène avec une froideur presque totale. Pourtant, au fond de son regard, il est clairement écrit qu'il s'amuse. Un vrai vampire, qui se nourrit de la peur des autres. Alors il va le laisser me tuer...

Ghostface contourne la table d'un pas déterminé, chacun de ses pas résonnant comme un écho dans ma propre angoisse. Le silence est devenu assourdissant, seulement rompu par le son de ses chaussures cognant le sol. Et eux, tous assis autour de cette table, ils ne font rien.

Il s'arrête devant moi, me fixe d'un air glacial.

Je sens une goutte de sueur froide glisser le long de ma colonne vertébrale. La pièce semble se rétrécir au fur-et-à mesure qu'il me dévisage.

Aura Mortelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant