Chapitre 7

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Jacob

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Jacob

Je cours, je cours comme si ma vie en dépendait, elle doit d'ailleurs certainement en dépendre.

Un, deux, trois... Comment a-t-il pu être de mon côté ? Comment a-t-il pu accepter mon action sans broncher ?

- Rien ne sert de courir. M'arrête la voix chantante d'Alistair, qui apparaît comme par magie à ma droite. Il faut partir à point.

Je détourne les yeux, pourtant je sens son large sourire, un sourire qui pourrait paraître vrai si on ne le connaissait pas. Rares sont les fois où son sourire en ma présence a été réel.

Lui aussi, c'est un menteur.

- Quel jeu amusant, n'est-ce pas ? Mais je présume que ce n'était qu'une triste comédie. Néanmoins, il me semble que tout le monde y a cru, étonnant n'est-ce pas ?

Il fait quelques pas vers moi, et place lentement son haut de forme sur sa tête avec une élégance intemporelle.

- Je sais à quoi tu joues, tu ne gagneras pas.

- J'essaie de survivre, c'est tout.

- Bien-sûr, comme tout le monde.

Il se tait, et le sourire qu'il arborait s'évapore pour laisser place à un regard noir. Un léger frisson traverse mon corps tandis que mon cœur se serre.

- Qui déteste-tu le plus ? Brice ? A moins qu'il ne s'agisse de notre client ? D'ailleurs, peut-être les déteste-tu tous les deux au même point.

- Je...

- Je les aime comme je les hais. Ils ont détruit mon jouet, tu imagines ? Depuis qu'ils t'ont touché, tu as cette aura qui me dérange tellement. Tu sens la mort, Jacob.

Je recule de quelques pas et lève les yeux pour croiser son regard glacial, presque distant, et pourtant... Pourtant une flamme s'y est allumée, elle brille faiblement, mais elle est là. Elle apparaît lorsqu'il parle de mort. Toujours, oui toujours...

- Je n'ai pas envie que tu souffres Jacob.

- Alors laissez-moi sortir.

- Supplie-moi. Lâche-t-il en désignant le sol de son index.

Je me fige, Est-il en train de devenir fou ? Il en est clairement hors de question et il le sait. Oui, mais... Merde. Il faut que je sorte, il faut que j'avertisse l'extérieur de la situation. Il faut que Calliope puisse s'échapper, et avec elle Gemma. Mais si je le supplie... Réfléchis Jacob, je t'en supplie réfléchis...

Je tombe à genoux. Il sourit. Il éclate de rire.

- Relève-toi, je m'en contenterais. Prends une grande inspiration et suis-moi.

J'acquiesce et me relève avec une grimace lorsque mes avant-bras frôlent mes genoux. Puis, Alistair fait volte-face, et s'enfonce dans le couloir d'où il est sorti quelques minutes auparavant. Il ne nous faut pas longtemps pour arriver devant une porte ornée de deux digicodes et d'un cadenas. Une autre sortie.

Aura Mortelle [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant