Raphaël
Cela fait une semaine que j'ai commencé chez Giánnaris Company au siège parisien et je me sens extrêmement bien. J'ai repris la même routine que j'avais à New York : je me lève tôt pour faire du sport à la maison ou un footing, je rentre me doucher, boire un café et manger rapidement avant de prendre la voiture pour me diriger au bureau. Je gère mon emploi du temps comme bon me semble et pour l'instant mon père me laisse totale autonomie, je m'entends très bien avec Karnik, mon responsable, qui est également un ami de la famille. Il me connaît depuis tout petit mais ne me dorlote pas pour autant, il me challenge et met la barre haute ce qui me convient totalement. En tant que « fils du patron » j'ai l'étiquette du petit protégé mais je ferais tout pour démontrer que mon titre Giánnaris n'est pas un passe droit, je me démène et me démènerais afin que mon travail et mes réussites parlent d'elles-mêmes.Je sors de la salle de bain et c'est sur le dernier son de Burna Boy que je m'habille. J'enfile un col roulé noir, un pantalon de costume noir décontracté et une paire basket blanche. Je me coiffe rapidement avant de quitter ma chambre et me diriger vers le salon. Les immenses vitres pleins pieds dévoilent Paris plongé dans sa grisaille. Le sommet de Tour Eiffel est complètement caché par les nuages gris qui ont pris possession de Paris. Le temps s'est refroidit en une semaine, parkas et coupe-vent ont eu aussi pris possession de la ville. Je stoppe la musique depuis l'application sur mon portable et attrape mes dossiers en cours ainsi que mon ordinateur. Je me dirige vers le hall d'entrée où je vérifie mon apparence une dernière fois et saisit ma montre qui reposait à côté de mes clefs de voiture sur le meuble vitré près du porte manteau.
J'ouvre la porte d'entrée d'un grand geste, prêt à affronter une nouvelle journée, et contre toute attente tombe nez à nez avec ...
- Vanessa ?!
Elle se jette sur moi me faisant reculer d'un pas et me saute dessus afin que je la rattrape. Telle une sangsue elle enroule ses fines jambes autour de ma taille m'emprisonnant contre son corps athlétique. Je suis le seul résident à cet étage mais j'ai le réflexe de faire plusieurs pas en arrière, Vanessa accrochée à moi avec un énorme sourire, de peur d'être surpris dans une situation pareille.
Je referme la porte derrière d'un coup de coude et elle prend ce signal en coup de départ pour saisir mon visage entre ses mains et m'embrasser à pleine bouche.
Il m'a fallu quelques secondes pour assimiler la situation. Qu'est-ce que c'est que ce délire ?
Je fronce les sourcils et éloigne mon visage d'elle alors qu'elle tente de réitérer son affaire.- Vanessa !
Elle passe un doigt sur mes lèvres m'enlevant tout résidu de son gloss. Je l'invite à regagner le sol en saisissant sa main qui descendait dangereusement vers le bouton de pantalon. Elle accepte de décroiser les jambes autour de ma taille et relâche ses bras autour de mon cou. Ses talons atterrissent dans un vacarme lorsqu'elle retouche enfin la terre ferme.
- Tu m'as tellement manqué ! Oh et ce parfum ...
Ai-je raté un épisode ?! Elle a fermé les yeux un court instant comme pour se remémorer des souvenirs avant de me regarder avec insistance.
- Qu'est ce que tu fais ici ?
Elle passe une main sur mon torse et me lance ce regard indiquant clairement qu'elle a nullement envie de discuter mais plutôt de passer à l'action.
- Vanessa ... Qu'est-ce que tu fais ici ...
Je retire sa main de mon corps et la plaque contre le sien fermement afin qu'elle comprenne que ses mains baladeuses ne m'enchantent guère. Elle abandonne son initiative et boude en croisant les bras. Ses yeux bleus me toisent avec dureté puis elle se décide a me contourner, alors qu'elle était dos contre la porte d'entrée, pour se rendre dans le salon.
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Amour Paris : Le choix d'une vie
Roman d'amourMesdames, Messieurs, bonjour et bienvenue à bord de votre avion A380 à destination à Paris ! Notre temps de vol sera d'une durée interminée. Temps ensoleillée et turbulences sont prévus tout au long de notre voyage avec quelques accalmies, du moins...