Chapitre 27

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《 Si tu ne te rappelles pas la moindre des folies auxquelles t'a poussé l'amour, tu n'as pas aimé. 》William Shakespeare

La semaine avait bien commencé pour Mirabelle. Ses journées étaient chargés et il lui était parfois demandé de faire un peu plus que de la vente pour pouvoir enrichir son rapport de stage évidemment ordonné par leur patron. Mais au moins, il ne c'était pas présenté depuis le début de la semaine occupé à Paris avec l'ouverture de la nouvelle agence. Elle n'avait donc plus été en contact avec lui depuis l'hôtel. Un moment de répit pour elle.

C'était vendredi soir et elle rangeait ses affaires comme toujours avec beaucoup d'enthousiasme. Elle marcha jusqu'au prochain arrêt de bus.
Chez elle ce soir là, elle cuisina, mangea d'assez bonne heure et appela son père.

- Bonsoir chérie.

L'intonation chaude de son père lui donna des frissons de bonheur. Comme il lui manquait.

- Coucou papa. Comment tu vas ?

- Je vais bien ma petite fille chérie et toi ? Tous se passe bien ?

- Oui, je vais bien. Tous se passe bien. A part le fait que vous me manquez beaucoup.

- Toi aussi tu me manques beaucoup, tu sais. Tu veux que je vienne à Londres passer du temps avec toi ? Ça nous ferait du bien.

- Je ne veux pas me faire de faux espoirs. Je sais que tu es trop occupé. Je trouverai bien du temps pour venir vous voir.

- Trouve une solution vite alors sinon c'est moi qui viendrai te voir. Je l'avais dis à ta mère que ce n'était pas une bonne idée de mettre tous ses œufs dans le même panier. Regarde maintenant. Tous mon bonheur dépend de toi.

- Moi j'en suis assez fière. J'ai toute votre attention.

- Je m'en doute bien. Tu n'as jamais manqué de nous le faire savoir. Ta journée avec tes cousins s'est bien passé ?

- Comme toujours. J'ai l'impression qu'on a pas plus gagné en maturité. C'est agréable.

- J'imagine. Vous avez une belle fraternité.

- On a de la chance.

- Chérie, je dois te laisser. Je viens d'arriver aux urgences. La nuit promet d'être longue.

- Vas-y mon héros. Passe une bonne nuit.

- Bonne nuit ma chérie. Prend soin de toi.

- Bisous.

Elle raccrocha et ne tarda pas à se coucher.

Le lendemain, elle avait une mission très précise. Se charger du dédouanement des véhicules et gérer avec l'équipe comptable l'audit. Sur la route du retour, elle somnolait tant dis que ses collègues étaient dans de grands monologues.

- Mademoiselle Loud, nous sommes arrivés.

Les paupières à peine fermées furent obligées de s'ouvrir. Accompagné de Malcolm, elle entra dans l'entreprise.

- Je vais vous donner des photocopies de factures et vous pourrez évaluer de vous même le transit. S'il y'a un soucis, venez me voir. Je suis ouvert à toutes vos interrogations.

- Merci Mal...

Elle hoqueta de surprise en voyant son patron sortir d'un bureau. Sa sérénité n'avait pas mis longtemps à la quitter.

- Euh monsieur Malcolm, si ça ne vous dérange pas je vais d'abord monter dans mon bureau.

- D'accord. Mais faîtes vite, je ne vais pas tarder à rentrer.

- Je me dépêches.

Elle entra dans l'ascenseur qui venait de s'ouvrir sur un de ses collègues.

En regardant sa montre, elle vit avec soulagement qu'il était temps pour elle de rentrer.

Elle entra dans son bureau et entreprit  de le ranger avant de ranger ses affaires dans son sac.

On toqua alors à sa porte. Elle avala péniblement en se doutant de qui était derrière.

- C'est ouvert.

Son patron entra dans son bureau et fermit la porte. Elle se força à rester assise.

- Ah monsieur Cullen feignit elle la surprise. Vous êtes déjà de retour. Ça se passe bien à Paris ?

Il avança alors vers son bureau mais s'arrêta à mi-chemin au plus grand réconfort de Mirabelle.

- Ça se passe très bien même. Je pense que nous n'avons pas d'inquiétude à nous faire.

Il était vêtu d'un smoking noir, la chemise et la cravate de même couleur et Mira trouva que ça lui allait un peu trop bien. Mais la gène était toujours présente. Elle n'arrivait pas à compter jusqu'à dix en le regardant dans les yeux et était obligé de feindre celle qui était trop occupée sur son ordinateur alors qu'il était l'heure de rentrer.

- Vu le standing que vous y avez mis ce n'est pas très surprenant.

Elle se força de sourire.

- Vous m'avez l'air assez occupé.

- Oui, je dois gérer des documents avec la comptabilité. Je me renseigne.

- Je vois. Et vous, vous allez bien ?

- Oui, très. Juste le boulot.

- Mirabelle, me fuyez-vous ?

Elle nota que c'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom en milieu professionnel. Elle pouvait supporter qu'il ait de l'attirance pour elle mais le dernier de ses souhaits était que ça entrave le milieu professionnel.

Elle essaya alors de le regarder dans les yeux en feignant celle qui ne comprenait pas.

- Moi monsieur ? Non, ça doit juste être une impression. Pourquoi est-ce que je vous fuirais ?

- Parce que je vous ai embrassé.

Si déjà elle n'était pas assise, c'était certain qu'elle se serait retrouvé dans les pommes. Sa tête se mis à légèrement tourné.

Elle lui fit un sourire gêné et baissa le visage sur son ordinateur.
Le pire c'était qu'il l'assumait.

- Ce n'était pas de votre faute monsieur. La soirée avait été un peu trop arrosée.

- Vous trouvez ?

La raillerie dans sa question était évidente. Elle ne trouva même pas le courage de lui répondre. Elle voulait juste qu'il s'en aille.

- Malcolm m'a demandé de vous rendre ceci.

Elle leva alors les yeux vers lui et vit une chemise qu'il lui tendait. Vu la distance à laquelle il se tenait, c'était évident qu'il voulait qu'elle vienne la chercher.

A contre-cœur elle le fit. Son corps avait mis plus de temps à réagir mais elle fit debout. Et à peine avait-elle engagé sa marche qu'il avança vers elle.

Devant elle, il posa la chemise sur sa table. Et avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, il l'a saisit par les hanches et colla ses lèvres contre les siennes.

Paralysée comme il y'avait de celà une semaine, Mirabelle ne se résolu qu'à fermer les yeux. Un frisson parcouru son être entier pendant qu'il activait avec douceur ses lèvres sur les siennes. La sensation était loin d'être désagréable même si l'acte en soi était mauvais.

Elle le sentit se séparer alors d'elle et lorsqu'elle ouvrit les yeux, il l'a tenait toujours fermement, son regard ancré dans le sien.

- Ça va ?

Ça n'allait pas. Ça n'allait vraiment pas du tout.

Mais tous ce qu'elle pu faire c'était hocher de la tête dans l'affirmatif.

Remarquant qu'elle était étourdie, il l'a poussa avec douceur et l'a fis asseoir sur sa chaise.

- Passez un bon week-end.

Il se retourna et sortit de son bureau en la laissant perdue et bredouille.

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