Le lendemain matin, je ne sais même pas exactement où je me trouve. C'est seulement lorsque j'ouvre les yeux, difficilement à cause des rayons du soleil, que je remarque que je me trouve dans ma chambre. Ouf, c'est déjà une bonne nouvelle.
Je suis à moitié allongé sur le lit, un bras et une jambe pendante dans le vide, la tête enfoncée dans mon coussin. Je remarque que je n'ai même pas retiré mes vêtements de la veille, je me suis donc simplement contenté de me foutre au pieux, parce que de toute façon, je n'avais pas les idées assez claires pour faire quoi que ce soit d'autre. C'est déjà un miracle que je me trouve ici et pas en train de décuver au Blue Velvet. Je ne sais même pas comment je suis rentré, je doute d'ailleurs avoir réussi à le faire seul.
Je laisse échapper un petit grognement lorsque je tente de me redresser pour quitter le lit. C'est seulement au bout de dix minutes à me débattre avec les draps que j'y arrive. Je me dirige d'un pas faible et désorienté vers ma commode de laquelle je sors un jean et un t-shirt, puis j'atteins la salle de bain afin de me passer un peu d'eau sur le visage. Je relève la tête vers le miroir au-dessus du lavabo, et même si je sais que je suis dans un état déplorable, je ne m'attends définitivement pas à ça. Mes cheveux sont dans un piteux état, complètement en bataille, mes yeux sont cernés par deux poches foncées et mes lèvres asséchées se retrouvent gercées, pelant à certains endroits. Je fais vraiment peur à voir.
Je file très vite sous la douche mais n'y reste pas longtemps parce que l'eau chaude, d'habitude apaisante, me donne à moitié le tournis. Après m'être séché, j'enfile mes vêtements et me coiffe rapidement, tentant de remettre un peu d'ordre dans mes mèches. Je m'apprête à quitter la pièce quand je sens une douleur dans mon estomac. Je commence à avoir la nausée alors je me précipite jusqu'aux toilettes, m'accroupis en face d'elles et vomis tout ce que j'ai ingurgité à cette soirée, dont l'absinthe.
Foutue absinthe.
Une fois l'estomac vidé de toute la débauche et l'inconscience de la veille, je quitte la salle de bain en meilleure forme. Je tombe directement sur Bellamy qui est en train de tranquillement faire son lit. Il tourne la tête dans ma direction lorsqu'il entend la porte grincer et je me fige sur place, l'air coupable. Ça ne dure pas bien longtemps puisque je me souviens qu'il était au courant pour ma sortie de la veille, et il me le fait bien savoir.
« Alors cette fin de soirée ? »
« Vaut mieux pas en parler. » déclaré-je tout en grattant l'arrière de mon crâne, me dirigeant vers mon bureau pour ranger quelques affaires dans mon sac.
« Ce sont des fêtards invétérés. Avec eux, ça dérape souvent. Vraiment, pas de quoi culpabiliser si tu as un peu abusé aussi. » répond-t-il pour me rassurer, mais ça ne marche pas vraiment.
Je ne m'attendais clairement pas à ce que ça dérape à ce point, et évidemment que je culpabilisais. Je n'aurais jamais pensé me faire influencer aussi facilement, mais il faut dire qu'ils étaient tous des pros dans le domaine, alors j'aurais dû m'en douter et être plus méfiant. Je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, parce qu'après tout, c'est moi qui avais pris la décision de boire ce shot et personne ne m'avait forcé la main. Même Harry, avec sa réflexion puérile. Si j'avais eu un peu de bon sens, je ne serais pas entré dans son jeu. Ma réaction était quand même super immature, mais bon, que voulez-vous, ma fierté a pris le dessus.
« Tu les connais ? » demandé-je tout en venant m'asseoir sur le lit pour enfiler mes converses.
« Pas vraiment, de loin on va dire. Mais en même temps, qui ne les connaît pas ? »
« Ouais, c'est vrai. »
« Évite de trop te mêler à eux. Même s'ils ont l'air inoffensifs, comme ça... Ne sous-estimes pas leurs capacités, ils finiraient par te manger tout cru. Alors, reste sur tes gardes. »
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The Ace of Skulls [L.S]
FanfictionLouis, jeune étudiant en littérature, se retrouve en prise aux mains d'un groupe de privilégiés new-yorkais qui, derrière leurs masques de parfaits citoyens élitaires, ne sont que des débauchés, membres d'une soi-disante société secrète que la perve...