Chapitre 6 - Esmeralda & Isaac

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Esmeralda

Je me réveille assez tôt ce matin, je pense que c'est parce que je sais qu'il y a Isaac sur mon balcon. Je suis même étonnée qu'il y soit resté, j'aurai pensé qu'il serait passer par-dessus la balustrade pour retourner en bas.

Je me lève de mon lit, j'attache mes cheveux en un chignon mal fait puis je m'avance vers les rideaux avant de les ouvrir brutalement. J'aperçois Isaac, allongé sur le canapé de terrasse, une main sur la tête, je crois qu'il dort encore. Une envie de l'emmerder de bon matin me traverse l'esprit. Je fonce alors dans la salle de bain pour y prendre un verre et le remplir d'eau froide.

J'avance avec prudence afin de ne pas renverser le verre, une fois arrivée sur le balcon, je tends le verre à proximité du visage d'Isaac et je lui renverse sur la figure. Je relève précipitamment le verre pour retourner dans ma chambre avant qu'il ne m'attrape. Mais malheureusement pour moi, il est plus rapide que moi et m'agrippe le poignet.

Je fais volte-face pour le voir de mes yeux. Je n'ai pas pu m'empêcher de lâcher un rire au vu de son visage trempé et de ses cheveux qui tombent sur son visage.

- C'est moi qui te fait rire c'est ça ? Crois moi, tu vas pas rigoler longtemps ma jolie, crache-t-il.

Il me plaque contre la vitre et de sa main il me tient fermement la mâchoire, mais sans me faire mal. Son regard est méprisant et rempli de colère. Je crois que je n'aurai pas dû faire ça...

- C'est la dernière fois que tu fais ça, je te préviens je ne vais pas me contenir longtemps, alors c'est soit t'arrêtes ta petite rébellion de petite gamine et tu agis comme une adulte et tu la fermes un peu soit tu continues ton petit cirque mais sache qu'à ce moment là, je ne serai pas indulgent envers ta petite personne, tu m'as compris, lance-t-il.

Je sais très bien que jamais je n'arrêterai de le faire chier, c'est lui qui a commencé, alors c'est moi qui continue et je ne lâcherai jamais l'affaire.

- Tu fais moins le mâlin quand t'es en position de faiblesse, mais sache Isaac, que jamais je n'arrêterai, c'est ce qui pimente mes vacances, parce qu'autrement je m'ennuierai à mort, commenté-je.

Il a un rire nerveux. C'est quand il est aussi proche de moi que j'arrive à mieux distinguer ses traits, on ne peut pas pas dire le contraire, Isaac est beau. Même si ça me dégoûte de l'admettre.

Il ne porte qu'un jogging, il a dû enlever son tee-shirt dans la nuit car il me semble qu'hier soir il en portait un. Je peux donc voir qu'il a des tatouages sur son torse plutôt bien sculptés. Il y en a un en particulier qui attire mon regard, une araignée. Je ne sais pas ce qu'elle symbolise mais il y en a plusieurs autour de la plus grosse.

Je crois que je suis restée à le regarder un peu trop longtemps car quand je relève le regard vers ses iris marrons, il me regarde déjà avec un maigre sourire dessiné sur ses lèvres.

- Tu profites de la vue là ?

- Certainement pas, t'es vraiment pas à mon goût.

Il ricane dans sa barbe avant de me lancer :

- T'es sûre de ça, ma jolie ?

Je déglutis difficilement lorsque son visage se rapproche de plus en plus, je crois que je vais étouffer, il est beaucoup trop proche. Je prends mon courage à deux mains et je le repousse violemment, avant de retourner dans ma chambre de l'enfermer sur le balcon une seconde fois.

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