Home-coming

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Santa elena, Medellín, Colombia,
deux heures trente plus-tard.




KAYDEN






- tu vas jouer au roi du silence encore longtemps dit-moi ?

Je m'efforce de ne pas lui répondre et poursuis mon activité en silence qui consiste à observer par la fenêtre le paysage qui défile devant moi à grande vitesse à travers la fenêtre de la voiture dans la pénombre de la nuit , mais c'est sans prendre en compte la persévérance de Ina à ne pas lâcher l'affaire bien décidée à me faire parler de force :

- tu seras bien obligé à parler une fois qu'on sera arrivé, autant nous épargner ce silence gênant et le faire maintenant, me dit-elle en quittant la route du regard pour concentrer ses yeux océans sur moi . En plus ton silence me stresse et ça me donne des boutons .

- heureusement que c'est pas mon cas alors, en deux ans j'aurai eu le temps d'être défiguré par l'acné, finis-je par lâcher amèrement. Et par pitié regarde la route, être responsable de la mort d'un humain aussi irrésistible que ma personne ça vaut minimum la peine capitale .

C'est bas de ma part, mais je m'en fous je lui en veux.

Et je tiens à ce qu'elle le sache .

Je leur en veux à tous à vrai dire, mais pour le l'instant je n'ai que Ina à disposition pour exprimer mon agacement.

Mais oh, que je ne manquerai pas de leur faire déguster à chacun le goût d'un kayden mécontent.

S'il me trouve déjà agaçant en temps normal je vous laisse imaginer ce que ça donne quand je m'y applique .

Une vrai garce par excellence.

Ils vont tellement détester ça...et je ne l'apprécierai que davantage.

J'ai déjà hâte !

Je sais bien que ce n'est pas légitime de ma part, pourtant je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi .

J'ai besoin de l'évacuer. Chacun sa manière de faire .

Je continue à contempler le paysage par la fenêtre du véhicule qui passe d'un décor urbain
-d'une ville- où les immenses gratte-ciel dominent complètement les lieux accablant l'atmosphère et nous empêchant presque d'apercevoir la couleur du ciel, accompagnée du vacarme continue du flux, du trafic et de la foule actives toute la journée sans aucun moment de répit, à un décor sylvestre embrumé et nuageux où des arbres sombres hauts de dizaines de mètres, des arbres tellement haut que l'on ne peut même pas distinguer leurs sommets enveloper dans la brume qui règnent en roi sur les lieux calmes .

Je prends le temps de pleinement savourer la beauté à couper le souffle de l'étendue de verdure dont la forêt nous fait cadeau .

Cette endroit m'as manqué .

Je ferme les yeux et laisse ma tête retomber mollement sur le dossier du siège en cuir rouge de la voiture pour mieux profiter de la sensation de plénitude qui me prends .

Les seuls bruits qui percent le silence tendu de l'habitacle sont ceux produit par les gouttes de pluies qui s'écrasent sur les vitres de la voiture et le vrombissement sourd du moteur de la voiture de sport, créant une mélodie apaisante .

Je suis tenté de me laisser submerger par la
fatigue qui m'assaille depuis trois jours .

Ina finit par haussée les épaules et comprend qu'une quelconque tentative de discussion avec moi à l'heure actuelle ne mènerait à rien .

The damned soul's Où les histoires vivent. Découvrez maintenant