𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐

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AVA

Je fais mon possible pour ne pas montrer mon excitation lorsque nous trouvons enfin la porte de ma colocation universitaire. Je ne sais pas du tout si ma coloc est arrivée, mais j'espère bien. À vrai dire, j'ai envie de me refaire des amis. Lorsque j'ouvre la porte, je tombe nez à nez avec un grand brun.

– Désolé, je n'ai pas fait exprès, ma sœur vient de me rentrer dedans, me sourit-il gêné.

– Aucun mal, lui souris-je à mon tour.

Il se décale de façon à ce que mes parents et moi puissions entrer. Mes yeux s'écarquillent d'étonnement lorsque je me rends compte qu'il ne s'agit en fait pas d'une chambre universitaire mais d'un appartement. Nous entrons en effet dans une cuisine assez spacieuse pour y vivre correctement, suivit d'un salon très moderne et d'une grande table. Tout est dans les tons gris clair, blanc, et noir. J'aperçois rapidement un couloir et m'y rends donc. J'observe quatre portes, toutes ouvertes. Je jette un coup d'œil dans chaque pièce. Il y a tout d'abord une première chambre vide, une seconde chambre vide, une chambre en cours d'aménagement (je le devine aux six valises ouvertes en grand au sol) et enfin une grande salle de bain. Je retourne dans le salon où mes parents m'attendent et j'y croise une brune aux yeux marrons plus petite que moi. Elle sourit de toutes ses dents et me sert dans ses bras. Je suis d'abord assez surprise par son contact et me tends donc instinctivement.

– Oh, excuses moi, je suis juste super excitée ! Me dit-elle timidement puis de manière enjouée.

Je ris et lui réponds :

– T'en fais pas, c'est juste que j'ai perdu l'habitude des câlins.

Elle me sourit et m'explique qu'elle s'appelle Adrianna.

– Oh et désolée aussi pour mon frère tout à l'heure, il est assez maladroit.

J'explose de rire en lui disant qu'encore une fois, il n'y avait rien de mal.

– Pas de soucis, juste, tu sais pourquoi il y a trois chambres ? Je lui demande.

Elle n'a même pas le temps de répondre que la porte de l'appartement s'ouvre sur un petit blond de dix ans à tout casser. Il se met à courir partout. Une fille de notre âge ou peut-être un peu plus l'attrape en le grondant. Elle est grande, blonde, avec un visage fin. Le fait de la voir engueuler le petit, que je devine être son frère, la rend un petit moins angélique. Je souris devant cette scène alors qu'elle fait comprendre au petit blond qu'il doit se calmer.

– Carmelo, combien de fois je t'ai demandé de te calmer, sérieusement !

Le petit garçon rit et va s'asseoir sur le canapé. La fille soupire et nous voit. Elle rougit tout à coup en s'excusant de « tout ce cirque » je cite.

– Oh, aucun mal ! Dit Adrianna. Le mien est pire et a pourtant facilement le double de son âge.

Je ris à sa remarque et m'approche de la blonde.

– Je m'appelle Ava, et toi ?

Elle me sourit et me répond calmement :

– Moi c'est Louise. Alors comme ça on est trois ? Je croyais que c'était deux.

– Oui, moi aussi au départ, riais-je.

Nous parlons en nous installant toutes les trois, les portes de nos chambres ouvertes. Nos parents sont partis après des au revoir assez longs, nous laissons enfin faire connaissance.

Après des fou rires, quatre films, six bons repas et deux grosses nuits de sommeil, j'entends mon réveil sonner bruyamment.

– Et merde... je murmure dans mon oreiller.

Race Of My Heart (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant