𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

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ANDREW

     Putain. Je ne sais pas si c'est le fait que je me sois rapprocher d'elle ou tout simplement moi, mais Ava semblait terrifiée. Tout allez bien, elle me scrutait et je savais ce qu'elle voulait. Parce que je le voulais aussi. Et puis, il a suffit que je me rapproche pour qu'elle parte, qu'elle fuie. Quel con...Ça s'est passé lundi et nous sommes samedi matin. Je suis allongé dans mon lit et ça me bouffe encore. Elle m'a fuie toute la semaine qui a suivie. C'est horrible. Je me sens complètement con d'avoir essayé de l'embrasser. Je le voulais et je pensais qu'elle aussi. Mais putain non. Elle est partie comme si j'allais la bouffer. 

     Je souffle un grand et me prépare. Ce matin, on doit se rendre, Ava, Lewis et moi, au circuit. On avait décidé, enfin, la brune et Lew' ont décidé, que nous déjeunerions sur la route. Il y a un fast food devant lequel on passe souvent pour aller à l'Auto Speedway Club. Putain j'ai hâte d'extérioriser dans ma monoplace. Depuis le temps que je n'ai pas piloté ! Je n'imagine même pas pour Ava. Il faut sérieusement que j'arrête de tout ramener à elle, s'en est flippant. Et puis, j'ai bien compris lundi qu'elle ne voulait rien avec moi. 

     J'enfile mon tee-shirt blanc avec un jean noir. Je rajoute ma veste noir et blanche Mercedes floquée à mon nom par dessus et sors de ma chambre. 

     Lewis est assis sur le canapé, la tête dans ses mains. Il a l'air très fatigué et ce n'est pas une bonne chose puisque nous allons devoir conduire. Toute l'après-midi en plus. 

– Eh, ça va mec ? Je lui demande en m'installant à ses côtés.

     Il relève la tête vers moi et j'ai presque un mouvement de recule face à la mine fatigué qu'il affiche. Il n'a pas l'air d'avoir beaucoup dormi et je me demande ce qui le torture à ce point. 

– J'ai eu un coup de fil de mon père hier soir... commence-t-il. Ma mère ne sortira pas avant quelques semaines...

     Il rebaisse sa tête après son aveu et j'avoue être aussi attristé. Hayley, sa mère, a une maladie depuis quelques années. Depuis la seconde année que je connais Lewis en fait. Elle allait mieux depuis quelques mois mais a sévèrement rechuté il y a deux semaines. Je comprends qu'il soit chamboulé. Il essaie de ne rien affiché vis-à-vis de ce qu'il ressent envers les autres mais pas avec moi. Et j'apprécie vraiment qu'il me fasse confiance à ce sujet. Il a besoin de se confier et il sait pertinemment que je suis prêt à l'écouter n'importe quand. Il m'explique donc que son père l'a prévenu du rallongement du séjour à l'hôpital de sa mère. Lewis a horreur qu'elle soit là-bas. Il a l'impression qu'elle n'ai pas en sécurité, qu'elle serait mieux chez elle, un de ses innombrables livres à la main. 

     Une heure plus tard, Lew' se sentait déjà un petit mieux que tout à l'heure. Il est habillé et prêt à aller chercher Ava avec moi. Je redoute le moment où l'on va devoir se parler. J'ai peur qu'elle soit seulement froide, qu'elle souhaite m'ignorer. Putain, tout sauf ça. Je ne veux pas perdre notre complicité pour une connerie. Je n'aurai pas regretté de l'avoir embrassé si cela été arrivé. Mais là, j'ai juste l'impression d'être un con qui s'est gamellé. 

     Je conduis jusque devant sa résidence, où elle nous attend, les bras serrés autour de sa veste Ferrari. Elle a un haut blanc que je perçois rapidement et un jean noir. Putain, on est habillé pratiquement pareil. Pourquoi est-ce que je m'attarde sur des détails pourries comme ça. Elle ne veut pas de moi de toute façon. Nos regards se croisent lorsqu'elle nous aperçoit mais elle détourne les yeux. Je soupire, ce qui n'échappe pas à Lewis, à qui j'ai raconté la scène de lundi. 

– T'inquiètes, ça va aller Andrew. Elle ne t'en veut pas de quoique ce soit, je pense qu'elle a juste eu peur.

     Je ne suis pas sûr que cela soit mieux mais je garde bien ma remarque pour moi. Elle monte dans la voiture et sourit à Lewis :

Race Of My Heart (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant