Nous étions huit ce jour-là.
C'était sur la côte sud d'un petit village de campagne paumé sur lequel nous avions jeté notre dévolu pour des vacances bien méritées. Je me souviens encore que, quelques jours précédent les dernières préparations pour le voyage, la majorité de notre petit groupe d'amis voulait faire un « road trip » des villes populaires du pays. Mais, faute de temps et de moyens, la minorité l'avait finalement emportée pour une excursion à la cambrousse où seules les vaches et quelques fermiers seraient nos voisins.
Le père de notre amie nous avait emmenés jusqu'au devant des portes de notre maison provisoire. Il était collant et, si elle ne lui avait pas mis un coup de porte au visage, il se serait probablement fait une place dans l'une des chambres pour nous surveiller. Ou plutôt garder un œil sur sa fille et son petit ami. Ce qu'il me dit à ce moment-là, au bord des larmes et prêt à repartir en ville dans sa voiture au long chiffre de kilométrage, me reste encore en tête aujourd'hui :
« Surveille bien Kyoko, ok ? Qui sait ce qu'elle pourrait faire à ce pauvre Miyamura... »
Il frissonnait exagérément comme si la mention de sa fille équivalait à appeler la Dame Blanche devant le miroir à minuit. J'avais ri et lui avait assuré que tout irait bien. C'était inhabituel qu'un parent soit plus soucieux du petit-ami que de son propre enfant, mais en même temps, j'interprétais ces mots à l'encre invisible ainsi : « Veille à ce qu'il n'arrive rien à ma fille, ok ? »
Notre groupe se composait de toi, Kyoko, avec bien sûr Miyamura. Yanagi, Tôru, Iura, Sengoku, Remi et Sakura. L'une de nos amies n'avait pas pu venir à cause d'un voyage à la capitale avec sa famille. Confiants, ainsi était notre mentalité lorsque nous avions posé pied sur la première touffe d'herbe, et prêts à passer des vacances que nous ne serions pas apte à oublier. Cet automne-là était le dernier que nous passerions tous ensemble car, en tant que diplômés, les aînés du groupe entreraient soit à l'université ou bien directement dans la vie active.
Tout semblait parfait.
Tout aurait dû être impeccable.
Pourtant,
Ces vacances furent inoubliables,
Suite à la mort de quelqu'un.
Ma demande est la suivante ; peux-tu s'il te plaît nous sauver ?
- Avec affection et espoir,
Yanagi Akane.
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L'appel du crime || Horimiya ||
Fanfiction「Ce jour-là, nous étions huit.」 Un groupe de lycéens décide de partir en campagne pour leurs dernières vacances ensemble. Cependant, l'un d'entre eux est retrouvé mort. Plusieurs années précédant cela, Aoi Haru reçoit une lettre de Yanagi Akane, sig...