Chapitre 3 : Maux sur mots

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Une lettre.

Des sifflements retentirent dans la pièce par des camarades de classe espiègles. L'objet de notre attention était une lettre, avec un sceau en cire rouge, posée sur mon bureau.

« Une déclaration d'amour ?! Tu aurais un admirateur secret, Aoi ? Dis-moi tout, dis-moi tout ! »

Yuri, une de mes amies, me tira la manche avec insistance. Les étoiles dans ses yeux brillaient de mille feux et le rougissement sur ses joues et son nez couverts de taches de rousseurs se détachait de sa peau aussi blanche que l'albâtre. Elle était une amoureuse désespérée en quête de connaître les derniers potins et rumeurs.

Elle en propageait tout autant, autour d'une canette de thé noir et des amis aussi carnassiers qu'elle.

« Comment saurais-tu même que l'envoyeur n'a pas écrit son nom ?

- Il l'a fait ?!

- Yuri, je ne l'ai même pas ouverte ! »

J'agissais de manière brouillonne, me demandant comment Makoto réagirait. Il était le leader du club de littérature et ma nouvelle fixation pour la journée. Il était timide et méfiant mais avait le cœur sur la manche, toujours prêt à aider sans jamais se faire réellement remarquer. Peut-être que ce jour-là n'était pas le bon moment pour l'imiter, car je me sentais quasiment acculée par le regard de tout le monde.

Calmons-nous.

La pression sociale, je l'avalerais. Alors qu'auparavant je fuyais devant les foules, à présent, je devais céder à mes instincts. Tant qu'il n'y aurait pas de honte pour porter mes pas, je pourrais vivre librement, sans contrainte.

Les yeux de tout le monde étaient sur moi. Curieux et affamés de drame. Mais je comprenais parce que qui de sensé voudrait sortir avec un être moins qu'humain ? Sur cette pensée et en m'attendant à une farce, tout en imaginant comment je pourrais réagir à leur moquerie, je l'ouvris.

« Hein ? »

J'étais incapable de retenir ce mot. Je parcourrais de nouveau les mots à l'encre noir et haussais les sourcils à la dernière phrase.

« Avec affection et espoir, Yanagi Akane. »

Qui était-il ? Je ne connaissais personne de ce nom. Mais plus important encore, le contenu de la lettre dépassait mes attentes. Au lieu de mots mielleux, il y avait une demande écrite à la main et la nature de celle-ci sortait de l'ordinaire.

« Sauve-nous... »

Je lisais involontairement ces mots à voix haute, et Yuri inclina la tête sur le côté. À cause de sa petite taille, elle ne pouvait pas lire par-dessus mon épaule. Et, prédisant sa question, je dis en me frottant la nuque :

« WOoaah... je tentais de donner une réaction convaincante. C'est, euh... c'est vraiment pas drôle les gars !

- Qu'est-ce que ça dit ? s'enquit Yuri.

- On me demande d'aider au ménage à la fin des cours, je fis la moue. De toutes les salles de classe. »

Plusieurs personnes soupirèrent Je me mis à bailler, consciente de la réaction en chaîne qui suivrait.

« Oh... ses épaules s'affaissèrent et son visage prit un air déçu. Tu mens pas, pas vrai ? Mais c'est stupide, c'est déjà beaucoup de travail de faire une seule pièce !

L'appel du crime || Horimiya ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant