La chaleur de la respiration d'Eijiro se répercute doucement sur le visage de Denki lorsque ce dernier recule pour reprendre son souffle. Il relève les yeux, tombant aussitôt dans les puits sombres de grenat du garçon. L'homme à la crinière sanguine lui lance un sourire moins aiguisé, plus tendre, comme s'il souhaitait le rassurer, avant de se pencher à nouveau vers lui.
Denki accueille le second baiser avec soulagement, nouant ses bras autour de son cou. Il avait craint qu'Eijiro ne le repousse, mais à la façon dont le plus grand mordille ses lèvres, cela n'est clairement pas son intention. D'ailleurs, lui non plus n'est pas contre quelques embrassades supplémentaires.
Un frisson remonte le long de son échine lorsque leurs langues se mêlent. Les mains fermes d'Eijiro se déposent plus bas sur ses hanches, le maintenant résolument contre lui. La chaleur moite de son membre humide glisse dans sa bouche avec expérience, provoquant quelques irrépressibles soupirs au blondinet. Il se laisse emporter par la puissance de l'échange, bien loin de tout ce qui le travaille depuis qu'il les a rencontrés.
Mais le temps ne se suspend jamais éternellement.
Lorsque Denki se sent basculer doucement mais sûrement, vers l'arrière, l'anxiété revient au galop. Il dépose fermement sa main sur l'épaule d'Eijiro pour le faire reculer, s'appuyant de l'autre pour ne pas tomber.
Gêné par son propre comportement, Denki a malgré tout l'agréable surprise de voir que les lèvres du garçon sont légèrement rouges. Sa queue frappe régulièrement le parquet, donnant le tempo à la pièce. Le loup lui offre alors un sourire franc, le regard un peu troublé, mais toujours aussi intense.
Ne sachant pas trop ce qu'il doit dire, alors qu'il vient d'embrasser un homme qui lui était encore inconnu il y a moins de quatre heures, Denki finit par enlever ses mains, se frottant les bras comme s'il avait soudain froid.
- Hmm... C'était un peu trop tôt, non ? rit-il nerveusement, essayant tout à la fois d'effacer les images déplacées qui fleurissent çà et là dans son esprit, que d'alléger l'atmosphère.
- Je ne trouve pas.
- Tu ne trouves pas ?
Denki lui lance un regard étonné, bien vite interrompu lorsqu'Eijiro se penche à nouveau sur lui. Ils échangent un nouveau baiser humide qui le retourne presque plus que le précédent.
- J'ai bien envie de continuer. finis par dire le loup en reculant.
Ses yeux flamboient à ces mots et un sourire un peu plus carnassier fleurit sur ses lèvres.
Le cœur de Denki tambourine dans sa poitrine, sensible à ce rentre dedans pas du tout caché. Pourtant, un petit quelque chose l'empêche de totalement se laisser aller.
Le garçon ne peut absolument pas nier que l'envie est grande. Cela fait des mois qu'il n'a plus invité personne chez lui, et de toute manière, ses hôtes et lui ne franchissaient pas systématique le pas à chaque fois.
Et puis, il faut bien l'admettre : Eijiro est complètement son style. Denki pourrait même aller jusqu'à dire qu'il est carrément beau gosse. Son air sûr et son approche directe lui donnent envie de lâcher prise et de le laisser faire de lui ce qu'il souhaite. Parce qu'il est persuadé qu'Eijiro saurait exactement lui donner tout ce qu'il aimerait qu'on lui fasse. Denki n'a aucun doute à ce sujet, comme s'il pouvait lire cette promesse invisible dans les lueurs endiablées qui le dévisagent.
Mais le blondinet ne veut pas passer pour le puceau de service non plus, quand bien même ne l'est-il plus depuis un moment. Eijiro semble clairement plus expérimenté. Izuku doit l'être également, vu qu'ils sont ensemble. Et rien que d'imaginer ces deux-là lui faire des... choses, le bas ventre de Denki gronde d'autant de désir que d'inquiétude. Il a la sensation d'être à la ramasse, et il n'aime pas ça. C'est vraiment stupide comme sentiment, mais il veut faire bonne impression d'une certaine façon. Il ne souhaite pas se taper une humiliation parce qu'il n'a pas touché un autre sexe que le sien depuis un bout de temps.
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Les oreilles en plastique [KiriDenkiDeku]
FanfictionSi Denki était bien sûr d'une chose, en squattant la fête de son cousin ce soir-là, c'était qu'il allait boire en solitaire en se gavant de petits fours, pour finir par remonter et jouer à la console jusqu'au petit matin. Ce n'était pas très trépida...