Ce sera sûrement con et mal vu mais Joan c'était mon tout. J'avais des amis c'est vrai mais il n'y avait que Joan qui importait.
Nos moments passés ensembles au balcon à observer le paysage, nos petites disputes de mari et femme alors que nous ne l'étions pas. Notre relation amicale était des plus ambiguë même comme il ne s'est jamais rien passé entre nous.
Un weekend, j'avais mis un statut WhatsApp dans lequel je disais: Je meurs d'envie de te parler mais je ne veux pas être celle qui fait le premier pas
Je ne visais personne, j'avais vu ça sur un statut et avais décidé de le mettre sur le mien. À ma grande surprise il avait répondu:
- Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça. Moi aussi je meurs d'envie de te parler
- Ah bon? Je n'ai pas souvent cette impression
- Tu comptes beaucoup à mes yeux
- Tu me l'as déjà dit
- Je t'aime Liza et ça plus que je ne le devrais...
J'étais heureuse même pendant un siècle entier (façon de parler) il venait de me dire mon premier je t'aime et avait sous-entendu qu'il y aurait plus.
J'y ai cru, à tout et ce tellement fort.
J'aurais voulu rêver longtemps...
Avec tout nos petits rituels, moi je ne faisais que tomber de plus en plus amoureuse, je devenais jalouse et possessive et lui ça ne le dérangeais pas. Il aimait ça ! Être au centre de l'attention.
Il me manipulait et j'étais trop bête (je le suis toujours probablement). Je le voyais se rapprocher d'autres filles et s'éloigner considérablement de moi.
- Pourquoi es ce que tu as mis « bébé » sur le nom de Sarah ?
Je m'étais vexée parce que l'on avait l'habitude de s'appeler comme ça: bébé, mon bébé et je pensais que c'était juste un truc entre nous deux. Mais bon beau gosse international Joan était le bébé de plusieurs filles mais je n'en avais pas encore conscience.
- Ce n'est pas ce que tu crois, ça ne signifie rien. J'ai juste mis comme ça
- Je me rend compte en fait chaque jour que je ne suis pas si importante pour toi
- T'as fini ? Je ne sais combien de fois je vais te répéter que tu comptes pour moi
- Je n'arrive pas à te faire entièrement confiance, tu dis des trucs mais tes actes montrent le contraire.
- Tu te bases sur comment j'enregistre mes contacts pour dire ça ?
- Mais explique alors, le bébé là veut dire quoi. Je croyais que c'était juste entre nous mais il me semble que t'appelle d'autres bébé
- Tu sais quoi, je coupe court à cette discussion, j'ai trop mal que tu ne me fasse pas confiance.
Des disputes de ce genre, on en avait constamment parce que j'estimais qu'il ne me donnait pas la place que je méritais dans sa vie. Ou du moins la place qu'il disait que j'avais dans sa vie.
Il s'était rapproché d'une fille en particulier, elle s'appelait Samantha. Le pire c'est que je le voyais tomber amour... je le croyais tomber amoureux mais je n'y pouvais rien.
Ou si, peut-être que j'aurais pu faire quelque chose mais non enfaite, je suis restée là à les observer. Je le regrette. J'aurais dû faire quelque chose.
Il me parlait de moins en moins, passait tout son temps avec elle. J'en souffrais et silencieusement. À chaque fois que j'étais dans la même pièce avec lui et elle, c'était comme ci j'avais cessé d'exister. Il n'avait d'yeux que pour elle.
Il fut un temps où j'étais aussi à la place de Samantha et recevait tout les honneurs. Qu'est-ce que je n'aurai pas donné pour remonter le temps.
Un après-midi du deuxième trimestre de l'école, il m'avait fait un aveu. Que je ne devais dire à personne pourtant près de la moitié de la classe était au courant.
J'avais entendu ça comme des rumeurs et j'attendais simplement qu'il me le dise.
C'était toujours comme ça, j'étais là plus importante mais toujours la dernière au courant de choses dans sa vie.
- Je vais changer d'école
- Dis-moi que c'est une blague !
- Je suis sérieux
Un blanc s'était installé et on se regardait longuement dans les yeux. Je ne sais pas à quoi il pensait sur le moment mais moi je ne réalisais pas, je me disais que ce n'était pas sûr. En gros je banalisais la nouvelle
- Tu vas beaucoup me manquer Liza, toi beaucoup plus que n'importe qui
- Arrêtes, t'es encore là pour un long moment alors pas de quoi être triste
- Tu as raison ! Je t'aime !
- Je t'aime aussi !
Amitié fille garçon se dire je t'aime comme ça c'est normal non ? Ou y'a anguilles sous roche ?
De toute façon, moi je l'aimais pour de vrai et j'étais sincère.
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MAL-ÊTRE
Teen FictionElizabeth Roché est une jeune et prodigieuse écrivaine de 24ans. Elle gagne beaucoup d'argent et s'est fait un nom dans le milieu de l'écriture, mais comme on dit, l'argent ne fait pas toujours le bonheur. Elizabeth est malheureuse, elle se sent mal...