L'année scolaire suivait son cours normalement et s'approchait de la fin. Mes notes n'avaient rien d'encourageant. C'était un désastre totale. Je n'arrivais même plus à me concentrer sur mes études. La seule consolation que j'avais c'était que je n'échouais pas seule. Mes amies et quelques camarades aussi.
L'échec de groupe fait moins mal que l'échec individuel, bizarrement.
Je ne devais pas reprendre la classe. Tous mes professeurs n'avaient cesser de me le répéter. Sans parler de mes propres parents. J'avais bien conscience qu'il y'avait déphasage entre la Liza d'il y'a quelques années et celle de maintenant mais, je ne faisais pas grand chose pour changer la donne. J'avais perdu toute motivation et celle-ci s'en était allée avec ma soif de connaissance.
L'école qui ne donnait pas vraiment avec moi, je m'étais mise à jouer au handball. J'avais formé une petite équipe avec mes amies. J'aimais l'adrénaline que ce sport me procurait, j'aimais le goût de la victoire à chacun de nos matchs. Je me sentais libre et ça me permettait de m'évader, d'évacuer toute la pression que je ressentais.
Peter était déjà de l'histoire ancienne dans ma tête. On avait complètement arrêté de se parler. C'était mieux ainsi. Joan était revenu en force cette période là. Il était chou, attentionné le temps de quelques jours –trois jours pour être précise– puis, il reprenait ses mauvaises habitudes.
Pendant la pause, mon équipe et moi mangions tous ensemble à la cantine, quand soudain un de nos camarades qui était président de l'association des élèves vint nous trouver. C'est lui qui représente les élèves auprès de l'administration de l'école.
– Bon appétit, les filles !
– Merci, avions-nous répondu en cœur.
Il avait pris la liberté de s'asseoir sans que personne ne lui propose. Un président au caractère pompeux.
– J'ai quelque chose d'intéressant à vous dire... commençait-il.
Il se frottait rapidement les mains puis nous regardait chacune à son tour, comme s'il était en pleine inspection. Chacune de nous s'était repositionné de manière à être tournée vers lui pour mieux l'écouter.
– Mais je ne peux pas le dire le ventre vide. Offrez-moi à manger d'abord, avait-il fini par dire.
Certains avaient rit, d'autres piaffé. Un de nous s'était exclamé: « Tout un président comme toi ! »
– Je suis président, vous êtes mon peuple, nourrissez moi.
On s'était toutes mit à rire.
Président de mon œil.
Les plus curieux lui avaient offert un repas et lorsqu'il avait fini de manger. Il nous expliqua donc sa proposition.
– Comme vous le savez sûrement, chaque année on fait une sélection des meilleurs joueurs dans toutes les disciplines. Ces joueurs là forment une équipe et représentent leur discipline au niveau national.
Tout le monde écartait les yeux surpris par l'annonce et surtout, désireux d'en savoir plus... savoir où il voulait en venir.
Il n'était inconnu à personne que des joueurs étaient sélectionnés pour jouer au niveau national. Moi, ça ne m'avait jamais intéressé parce que ces choses là généralement, étaient pleines de mafia. Il n'y a pas réellement de sélection parce que les encadreurs savaient déjà qui ils allaient choisir.
– Vous êtes une bonne équipe et je vous encourage vivement à participer aux sélections qui auront lieu ce weekend, continua-t-il, Avec vous, la victoire est toujours assurée, et l'image du collège sera doré.
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MAL-ÊTRE
Roman pour AdolescentsElizabeth Roché est une jeune et prodigieuse écrivaine de 24ans. Elle gagne beaucoup d'argent et s'est fait un nom dans le milieu de l'écriture, mais comme on dit, l'argent ne fait pas toujours le bonheur. Elizabeth est malheureuse, elle se sent mal...