Chapitre 28

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Pendant son sommeil, Stiles se retrouvait de nouveau confronté à ses peurs. Un Derek froid et distant qui le regardait à peine. La même scène de rupture, les mêmes reproches dans la voix. Puis, il s’éloignait pour rejoindre Braeden qui tenait Nathan dans les bras. Le petit garçon s’était retourné afin de crier un « Au revoir Stiles ! ». L’hyperactif tiqua, Nath’ n’avait pas son trouble du langage habituel et surtout, maintenant, il ne l’appelait plus Stiles mais « Papa Stiles ». C’était une de ses fiertés alors, il savait que ce petit garçon n’était qu’une pâle copie de son Nathan. C’était la même chose pour Derek d’ailleurs. Jamais, il n’aurait eu ce genre d’expression à son égard, remplie de dédain. Ils n’avaient rien à voir avec sa « famille ». Il se maudissait de ne pas les avoir vu avant, ces petits détails qui changent tout.

Malheureusement, il n’avait pas la possibilité de se sortir de là, son corps était encore figé. Il réfléchit, et soudain, une solution s’offrit à lui. Parfois, il fallait faire fi de ce qu’on voulait nous montrer, aller au-delà des apparences. Il devait braver sa peur de l’abandon et la tristesse de la scène qui se déroulait encore devant ses yeux. C’était à lui de les quitter maintenant. Il rassembla toute sa ténacité et toute sa force pour se retourner. Tout devint noir, il était de retour dans cette pièce sombre sans porte de sortie. Seulement, cette fois, il n’était pas seul. La sensation de se sentir observé était omniprésente.

- Je sais que tu es là, prononça-t-il calmement. Tes tours ne marcheront plus avec moi. Tu as des pouvoirs exceptionnels je le concède. Seulement, tu as fait une erreur.

- Laquelle ?

- Je les connais parfaitement parce qu'ils sont spéciaux à mes yeux.

- Bravo Stiles, le félicita une voix féminine. Et pourtant, ça fait un moment que je travaille sur toi. Je t’ai sous-estimé ou peut-être que c’est à cause de Lana. J’aurais dû la tuer quand je le pouvais.

- Tu as tout faux. Lana m’a aidé à comprendre c'est vrai. Seulement, j'avais déjà quelques doutes… Tu n'es pas la plus discrète, j'ai connu pire, Amalia.

Un rire sinistre s’éleva et, devant le jeune homme, la silhouette prit la forme d’une belle femme aux cheveux longs couleur ébène. Il n’y avait que ses yeux bleus scintillants qui ressortaient des ténèbres.

- Je ne peux peut-être plus te plonger dans tes propres angoisses cependant, je peux te garder ici. Enfermer ton âme et laisser ton corps mourir.

- Désolé mais je ne te laisserai pas gagner. J'ai une famille, un père, un frère, un homme et un petit garçon qui compte sur moi.

- Pour l'instant. Bientôt, tu n'auras plus rien de tout ça.

Dans la pénombre, Stiles distingua le sourire malveillant de la sirène. Il ne donnait aucun crédit à ses paroles, son cerveau était en ébullition, il devait reprendre le contrôle. Alors qu'il s'était encore perdu dans ses différentes réflexions, il entendit un bruit sourd. Il n'arrivait pas à en trouver l'origine, le son venait de nulle part et de partout à la fois.

- Oh… Ça a déjà commencé, ricana Amalia. Ton ex-compagnon ne sera plus qu'un doux souvenir, et toi, tu ne peux rien y faire.

- Derek est en danger ? S'enquit le jeune homme.

- Peut-être, peut-être pas. Qui sait ?

- Bon vu que de toute façon je suis bloqué ici jusqu'à ce que mon enveloppe physique ne meurt… Il ne me reste plus qu'à discuter avec toi, pas que ça m'enchante hein mais j'ai du mal à rester inactif. Je fatigue tout le monde quand je suis lancé.

- Si ça t'amuse…

- Donc ! Tu as peut-être réussi à m'avoir moi ou Derek, mais Scott, ça sera différent. C'est un…

L'appel du loup / Sterek T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant