𝕊𝕠𝕦𝕤 𝕝'𝕖𝕞𝕡𝕣𝕚𝕤𝕖 𝕕𝕖 𝕤𝕠𝕟 𝕣𝕖𝕘𝕒𝕣𝕕

𝟐𝟑.𝐂𝐨𝐧𝐟𝐫𝐨𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Alors que tout le monde s'était couché, Andreï se trouvait dans sa chambre devant la fenêtre regardant la pluie battre à plein torrent.

Comme à son habitude, il faisait tournoyer son verre écoutant le bruit des glaçons s'entrechoquer.

Il avait éloigné la jeune femme de lui pour ne plus la mettre en danger et tenter de se faire pardonner de ce qu'il avait pu lui faire.

Aveuglé par sa vengeance, il n'avait pas mesuré les actes et la violence qu'il avait fait preuve avec la jeune femme.

Elle était comme lui, une victime de son destin, condamnée à porter le poids de son passée pour toujours.

La sonnerie de son téléphone coupa court à ses pensées.

Il jeta un œil à son téléphone et décrocha rapidement les sourcils froncés.

- Il, y a-t-il un problème ? Dit-il froidement

- Elle est partie Monsieur. Nous l'avons suivi discrètement jusqu'au bar de l'hôtel, il y a environ une heure puis l'avons perdu. Nous avons regardé les caméras de surveillance et elle a bien quitté l'hôtel, mais nous n'avons pas réussi à retrouver sa trace. Dit son employée d'une voix inquiète

Andreï serra les dents, au bord de l'explosion.

-Contactez Petrov et dites lui de vérifier toutes les caméras des alentours rapidement.Ordonna-t-il froidement

Il raccrocha et et se rendit à grand pas dans son garage et sortit sa voiture de cette dernière. La pluie battait toujours son plein, le vent entraînant les arbres dans une danse endiablée.

Il eut à peine rouler quelques minutes qu'il distingua une ombre au bord de la route.

Il ralentit son allure et fut saisi de constater qu'il s'agissait de la jeune femme qui était trempée de la tête aux pieds.

Il s'arrêta à son niveau et sortit de la voiture rapidement.

La jeune femme leva la tête quand il sortit, les yeux rouges.

Il agrippa les épaules de la jeune femme la contraignant à lever la tête pour le regarder.

- Avez-vous perdu le peu de bon sens qu'il vous restait ? Que faites-vous dans un temps pareil ici ?S'écria-t-il

Les lèvres de la jeune femme se mirent à trembler.

- Venez, montez dans la voiture. Dit-il en lui agrippant le bras

La jeune femme lui fit résistance et refusa d'avancer.

- J'avais besoin de vous poser une question. Dit-elle d'une voix à peine audible

- Vous me la poserez plus tard, montez. Dit-il en resserrant sa prise

Elle tenta de retirer sa main, mais il ne fit que resserrer sa prise.

- Vous et vos ordres, vous pouvez aller vous faire voir. Vous allez me répondre maintenant, ici même. Dit-elle la voix tremblante

Andreï relâcha son bras et la regarda le regard sévère.

- Que vous arrive-t-il Mademoiselle Botevi? Dit-il d'une voix à peine contrôlée

Elle eut un rire sec.

- Ce qui m'arrive ? Ce qui m'arrive, c'est que j'ai confié pour la première fois mon plus grand secret qui pèse sur mon existence tous les jours de ma vie et on m'a traité comme une moins-que-rien! S'écria-t-elle à plein poumon

Les gouttes de pluie ruisselaient sur son visage, mais Andreï était sûr qu'il ne s'agissait pas seulement de la pluie.

- Cela n'a jamais été mon intention Amara. Vous avez mal interprété mes agissements.

- Mal interprété ? Non, je pense que j'ai très bien compris vos intentions Monsieur Bukovski. Dit-elle un rictus déformant sa bouche.

Ils restèrent là à se fixer du regard, Amara les yeux brillants de colère jusqu'à ce que ses yeux ne la trahissent.

- Dites-moi Mr Bukovski, je vous dégoûte tant que ça ? Dit-elle d'une voix hachée

Le choc fut tel qu'Andreï dut serrer les poings pour contenir sa frustration.

- Pardonnez-moi Amara. Souffla-t-il en écrasant ses lèvres sur celles de la jeune femme

Ses lèvres étaient douces et fines et le contact le fit frissonner, déclenchant en lui une cascade de sentiments.

Il agrippa le visage de la jeune femme en prolongeant le baiser sans forcer la barrière de ses lèvres.

Il décolla ses lèvres lentement de la jeune femme et colla son front contre la sienne.

La jeune femme ouvrit les yeux et ses yeux s'accrochèrent aux siens.

- Je ne veux plus jamais que ces mots franchissent vos lèvres Amara. Dit-il d'une voix rauque

- Que m'avez-vous fait... Souffla-t-elle

Il décolla son visage du sien et agrippa son bras pour l'emmener dans la voiture.

Il prit le soin d'attacher sa ceinture et ferma sa porte.

Amara posa rapidement les mains sur ses lèvres, les joues encore chaudes de son baiser.

Elle ne pouvait plus le nier désormais, elle était diablement attirée par le russe.

Mais où cette attirance allait-elle l'emmener ?