La distance entre rêve et réalité

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C'était mon deuxième emploi dans le mois. J'espérai de tout mon cœur que je réussirais cette fois. Pour l'instant, j'étais seulement assistant, à cause des commentaires que mes anciens patrons avaient fait sur moi. Mais celle-ci avait eu la "gentillesse" de m'accepter, malgré tout ce qui se disait sur moi. J'aurais aimé être à mon compte, mais il fallait déjà que j'acquiers des compétences suffisantes. Donc, j'entrai dans le bâtiment, qui me semblait énorme. Peut-être était-ce car je ne travaillais plus depuis un petit moment... Je me présentai avec appréhension à l'accueil, on m'accueillit, à ma plus grande joie, avec un sourire éblouissant. Une jeune femme qui semblait habituée à tout ce stress, tous ces gens, ce bruit... Elle avait l'air extrêmement sympathique mais je me concentrai sur l'étage où je devais aller. Le... Le combien déjà ?! Je crois que c'était le 15. J'en suis presque sûr. Sûr !... Presque. J'appuyai sur le numéro de l'étage où je devais aller. Puis je me décalai au fond de l'ascenseur. Il était grand. Une dizaine de personne aurait pu y être en même temps. Nous étions 6. Je ne savais pas si c'était beaucoup. Mais la moins chose me paniquait. Pourquoi ? Jamais cela ne m'était arrivé... Peu importe. Alors que l'étage arrivait, je sortis. J'étais bien au 15. La femme qui m'avait expliqué m'avait dit que c'était tout au fond du couloir. Mme. Elena Yojulis. C'était la PDG, depuis peu, mais apparemment elle faisait un travail extraordinaire. Malgré tout, étant un cas rare, comme on m'avait tant répété, elle s'était probables dit qu'elle devrait me voir en premier. Le couloir semblait interminable. Je n'en voyais pas le bout... Je m'arrêtais alors que je marchais depuis 10 minutes. Était-ce possible que ce bâtiment soit si grand ? Il m'avait d'emblée semblé grand, et haut, mais pas aussi long. Soudainement, j'entendis des pas derrière moi. Je me retournai et vit une femme. Elle s'avança vers moi et me salua avec déférence. Je me demandai qui était-elle. Alors même que je me le demandais, elle me répondit à voix haute. Je sursautai, elle rit doucement. C'était elle, Elena Yojulis. Je me confondis en excuse alors même que je n'avais rien fait de mal. Elle me prit la main. Je rougis, peut-être était-ce la chaleur, peut-être était-ce son charisme qui m'impressionnait. J'avais toujours eu l'impression d'être petit, inutile, normal, moyen... Elle était le genre de personne que j'aimais, mais aussi que je jalousais. Les gens se retournait sur son passage, j'en étais sûr. Quand je sortis de mes pensées, on était tout deux dans son bureau. Celui-ci était époustouflant, tout comme elle. Puis elle posa mon contrat de travail juste devant moi, tout naturellement. Cela me surpris tant qu'elle m'accepte dans ce modeste poste de travail que lorsque j'essayai de prendre la parole, aucun mot ne réussit à sortir, puis un bégaiement infâme vint me troubler un peu plus encore. Elle était soudainement à mes côtés, et alors qu'elle posa sa main sur mon épaule sans un mot, elle m'apaisa, sans je ne le réalise. J'étais trop envoûté par sa beauté pour réalisé que je m'étais calmé. Elle reprit la parole, mon regard se détacha du sol et l'examina de bas en haut, jusqu'à son visage, sa bouche, ses lèvres, ses yeux, ... Elle rit puis je revins sur terre avec difficulté. Elle répéta doucement, en murmurant, si près de moi, ce qu'elle venait de dire, puis me dit de signer le contrat qu'elle me proposait. Je le fis sans même vraiment y réfléchir, sans même le lire...
Soudainement je me réveillai, tout cela n'était qu'un rêve ?! Cela m'avait semblait si réel... Mais, ma journée se passa exactement comme dans mon rêve, et lorsque je marchais dans le long couloir, elle était là, de nouveau, toujours, et je m'avançai, sans aucun doute, et, soudainement, je fus transporté dans son imposant bureau, son aura y régnait. Puis, je baissai les yeux, et je vis ma main signer ce contrat, mais ce n'était en aucun cas un contrat de travail, mais je déchiffrais des mots bien différents "ÂME", "SANG", "VIE", et "POSSÉDER". Un frisson me traverse alors que je relevai les yeux vers Elena. Son aura semblait bien plus effrayante que tout à l'heure...

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